Le nom de
Kee Marcello restera indéfectiblement lié à celui d'Europe. Pourtant, avant cette aventure, le guitariste aura excellé au sein de diverses formations, dont notamment
Easy Action. Il aura, aussi, par à la suite, lors de cette période allant de la disparation en 1992 à la reformation originelle de 2004 avec John Norrum à la guitare et donc sans lui, multiplié ses interventions au cœur de projets aussi divers que variés (
Red Fun,
In Flames (Colony (1999)),
Laudamus,
Kee Marcello's K2,
Myland...). Cependant rien n'y fait, le musicien reste surtout, connu pour avoir été l'un des artisans du plus illustre groupe suédois de
Hard-FM, Heavy Mélodique, et pour avoir, accessoirement, participé à l'album le plus controversé de cette formation (
Out Of This World (1988)). Pour expliquer cette incapacité du musicien à exister dans l'inconscient collectif en dehors de ce souvenir, il faudra aussi dire que le guitariste n'aura pas toujours été judicieux dans ces choix (On pensera notamment à cette album essentiellement constitué de reprises des succès du quintette nordique intitulé Redux: Europe sortis en 2011 qui s'il nous offrait des versions très intéressantes d'un point de vue strictement artistique, soulevait tout un tas de question quant à l'intérêt d'une telle démarche créative).
Quoi qu'il en soit, en cette année 2013, après un interminable silence, l'artiste nous revient avec un album solo intitulé
Judas Kiss dans lequel il nous propose de découvrir son
Hard Rock moderne, inspiré, aux atours parfois sombre et tourmenté. Une musique dans laquelle planent les ombres de
Led Zeppelin, AC/DC ou celle de Zodiac
Mindwarp. Une démonstration dans laquelle loin des contrées de ces anciens compères, exception faites du morceau
And Forever
More interprété en duo avec la chanteuse japonaise Akane Liv (
Liv Moon) dont les refrains ressemblent à s'y méprendre à ceux de Girls from Lebanon (Europe - Prisoners In
Paradise (1991)), il s'épanouit pleinement.
Tant et si bien d'ailleurs que des titres tels que Zombie, tels que les très australiens
Dog Eat Dog et Get on Top ou encore, par exemple, tels que
Dead Give Away au final aux doubles grosses caisses ravageuses, nous ravissent. A ranger dans la catégorie des chansons plus noires, plus sérieuses et plus contemporaines, les excellents I'm Stoned,
Dead End Higway,
Judas Kiss ou
Metal Box, quant à elles, ne parviennent pas davantage à entamer cette bonne impression né de l'écoute d'un album varié et efficace.
Pas plus que les quelques ballades qui émaillent ce manifeste et dont d'aucuns pourraient s'inspirer tant ici la plupart, pour ne pas dire toutes, restent intéressantes à contrario des leurs (Starless Sky, Coming
Home).
Combinant une interprétation superbe et une créativité somptueuse,
Kee Marcello, avec ce troisième album solo baptisé
Judas Kiss, démontre qu'il n'est pas uniquement l'ancien guitariste d'Europe ou celui d'
Easy Action. Il affirme, en effet, enfin, tout l'étendu d'un talent propre exprimé au travers d'aspirations diverses. Le résultat est juste délicieux.
J'aime beaucoup le bonhomme et son jeu de guitare... Je l'ai toujours préféré à John Norum pour tout dire. Le meilleur Europe est avec Kee... "Prisonners" est splendide !
Aller hop... Dans ma longue liste d'album à commander... Mon compte en banque ne te remercie pas ;-)
@tous: Moi c'est exactement le contraire. J'avais un peu perdu de vue le garçon depuis l'excellent Red Fun (1993) et je l'ai redécouvert par hasard pour ce Judas Kiss. J'ai un peu eu peur avant de jeter une oreille sur Redux Europe (je me disais, en effet, que le garçon vivait en se complaisant dans un passé dont il n'arrivait pas à se défaire) mais je dois reconnaitre que cette compile est plutôt sympa. J'ai enchainé avec ce baiser de Judas qui non seulement a confirmé ces bonnes impressions laissé par la compile mais qui, de surcroit, les a changé en d'excellentes sensations...
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