«
Rotting Paradise » est le deuxième album de
Coldworker, formation qui compte en ses rangs l’ancien batteur et principal compositeur de
Nasum, Anders Jakobson. « The Contaminated
Void » sorti en 2006 avait quelque peu divisé les foules, certains ne voyant en cet album qu’un grind death efficace mais sans saveur, qu’en est t’il à présent ?
Point de grosses surprises,
Coldworker ne revoit pas sa façon de composer et ne cherche pas l’originalité. Il faut tout de même noter que, malgré de très nombreux blasts, l’aspect grind est moins mis en avant, le groupe gonflant souvent ses compos avec des parties death fortement old school. Ces influences death rappellent sans complexes la grande vague suédoise des années 90, Grave en tête, et s’incorporent finalement très bien à la musique du groupe. Ce mélange de grind death actuel (
Nasum,
Rotten Sound, voir
Napalm Death) et d’éléments plus traditionnels donne au final un résultat assez original, sans être non plus renversant.
Les musiciens sont de véritables chirurgiens de la rythmiques, la production de Dan
Swanö est parfaite, il est juste dommage que les riffs se montrent si conventionnels. La puissance de feu est réelle, mais les compos s’enchaînent sans réellement se montrer captivantes, les morceaux qui se démarquent du lot sont trop rares. Pourtant, quand le groupe se décide un peu à sortir des sentiers battus, que le résultat est bon ! "Citizens Of The Cyclopean
Maze", avec sa touche mélodique dans les riffs, est une petite bombe au solo magnifique, "
Paradox Lost" et "
Deliverance Of The Rejected" sont eux aussi de forts bons morceaux aux mid tempo entraînants, mais pour le reste, difficile de retenir un titre plus qu’un autre. L’album n’est pas mauvais, mais vu le niveau technique des musiciens et le pedigree du batteur, je reste quelque peu sur ma faim, je m’attendais clairement à mieux. Tout de même, «
Rotting Paradise » (et sa magnifique pochette !) bastonne efficacement et renferme quelques parties redoutables qui fileront le bambou à tous les amoureux d’une musique brute et sans artifices. Il manque juste à cette album une bonne dose d’originalité.
Si vous avez apprécié le premier effort de
Coldworker, pas de raison que celui ci vous déplaise. Ceux qui recherchent la nouveauté risquent par contre de trouver cet album bien terne. Quant à moi, et bien je suis partagé entre les deux sentiments, car j’apprécie le groupe mais je suis persuadé qu’il pourrait faire beaucoup mieux. Wait and see…
Bon après, ce n'est pas assez pour me faire un avis suffisant, mais je vais sûrement investir.
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