De plus en plus de musiciens, au fils des ans, se sont essayés à plusieurs projets musicaux, solo ou en groupes. Cela a soit fonctionné, soit n’a pas fonctionné. Ce qu’il doit en être tiré c’est qu’en étant musiciens, et surtout dans le metal, on peut toucher à beaucoup de styles différents.
Ex Deo n’en est qu’une preuve parmi tant d’autres. En effet ce groupe fut formé il n’y a pas si longtemps par des membres du célèbre et talentueux groupe de Death brutal
Kataklysm. Mais qui comptent dans leurs rangs un membre du groupe Blackguards (Groupe de folk metal Canadiens.), mais aussi un membre du groupe
Martyr (groupe de Death Technique Canadiens eux aussi).
Quelles similitudes musicales ont fait se réunir les membres de ses trois formations ? Eh bien à mon agréable surprise, et je ne pense pas être le seul, il s’agit d’un projet parallèle de Death Mélodique, avec comme fond de toile l’époque Romaine !!! Je dois dire que ce concept très original m'a attiré. Étant plutôt friand de nouveautés, et des rapports avec l’histoire, même si elle peut être détournée. Je pense, mais je ne suis pas sur à 100%, qu’il n’y a pas eu encore de concepts fait sur ce thème qu’est l’empire Romain. Le titre de l’album l’évoque très clairement :
Romulus !!!
Même si nous sommes là pour parler musique, l’homme qui est désigné par
Romulus, ici, n’est autre que le frère jumeau de Rémus (Rémus et
Romulus) qui sont les fondateurs de
Rome et fils de Mars, dans la mythologie Romaine.
Venons-en au fait quand même : cet album qui intrigue beaucoup de monde, et je pense en priorité aux fans des membres des deux formations réunis sous le même joug Romain. Tout débute par le titre éponyme «
Romulus », une introduction avec des chœurs, comme dans une église, et des bruits d’une tempête de vents et d’un coup un riff, ce riff si particulier qui fait ressortir directement et déjà l’ambiance de l’album. Une ambiance très Romaine, vu que c’est le concept ici. Pour les connaisseurs de
Kataklysm, leur patte se retrouve très bien ici, avec justement des riffs très accrocheurs, puissants et lourds. On entend des parties mélodiques beaucoup plus prononcées, surtout lors des refrains où retentissent un orgue, un clavier et même certaines trompettes. Le clavier à une part importante dans la musique du groupe puisqu’il se retrouve, en fil rouge, sur tout les morceaux en fond de toile, donnant ainsi plus de puissance aux mélodies dégagées par les guitares. On constate beaucoup de changements de rythmes, allant d’un passage plutôt rapide à un passage très pesant mais très intense, avec un ralentissement distinct pour faire la part belle aux mélodies et ainsi aux trompettes et autre chœurs et claviers. La batterie n’a pas vraiment besoin d’être très rapide sur la double grosse caisse, mais par moment elle l’est et les talents de ce batteur se montrent encore sur cet album. Pouvant asséner des roulements rapides mais aussi pouvant tenir des rythmes lents, mid tempo la plupart du temps. Il y a beaucoup de place pour les moments intenses où les claviers et les chœurs ressortent. On peut, sur le morceau « Storm the gates of Alesia » entendre les bruits d’une bataille, avec des épées, des boucliers s’entrechoquant, couvrant les cris des guerriers et des militaires. Ces passages sont très agréables pour l’auditeur. Ils permettent de prendre part intégrale à l’ambiance de cette nouvelle expérience. Certains morceaux finissent en apothéose avec ces passages mélodiques.
C’est pour cela, je pense, que les morceaux de l’album sont longs : ils laissent de l’espace aux mélodies, mais utilisent les espaces restants pour un death mélodique de qualité, des riffs puissants et techniques. Des solis inspirés et mélodiques à souhait, même s’ils ne sont pas nombreux. Le chant prend une très grande part au succès de la musique du groupe puisque plusieurs variantes sont ici dévoilées. En effet, mise à part la voix que l’on connait, une voix death très puissante et lourde, avec des variantes black. En plus il y a des mouvances de chant parlé, de chant hurlé comme si un général vous donnait des ordres.
On se prend vite au jeu. Le concept de faire une musique nouvelle alliant un death technique et brutal à des mélodies novatrices fut un choix risqué, mais ici il est vraiment bien retranscrit. On s’y croirait presque avec ce chant particulier : hurlé et en même temps renfermant un chant guerrier. Le clavier en fond fait ressortir la puissance de l’album, et c’est comme si la musique venait de vos tripes et vous appelez, vous la laissez vous envahir. On a envie de chanter et hurler en même temps que les paroles arrivent, bouger la tête et se comporter tel un combattant en armure Romaine. Même si les morceaux sont de tendance longue, pas moins de quatre minutes, le dernier morceau est une Outro (et oui étonnant), où apparaissent même des violons en plus de l’orgue et des chœurs retentissants. Ce dernier morceau aurait bien pu servir pour une bande annonce de film tel
Gladiator, ou même pour la série Kaamelott (dont la dernière saison se passe à
Rome).
Je ne peux que vous encourager à écouter la musique du groupe. Après à vous de voir si cela vous attire ou pas. A suivre pour les lives, si les morceaux sont aussi intenses que sur l’album !!!
Plus sérieusement, je vais de suite me pencher sur ce groupe.
Concernant l'Antiquité, ce thème a été abordé par le groupe néerlandais (de Butal Death Metal) Mangled sur son premier album "Ancient Times" (1998).
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