Romulus

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16/20
Nom du groupe Ex Deo
Nom de l'album Romulus
Type Album
Date de parution 19 Juin 2009
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Symphonique
Membres possèdant cet album151

Tracklist

1.
 Romulus
 05:17
2.
 Storm the Gates of Alesia
 06:31
3.
 Cry Havoc
 07:01
4.
 In Her Dark Embrace
 04:55
5.
 Invictus
 04:48
6.
 The Final War (Battle of Actium)
 05:01
7.
 Legio XIII
 05:53
8.
 Blood, Courage and the Gods That Walk the Earth
 06:02
9.
 Cruor Nostri Abbas
 05:30
10.
 Surrender the Sun
 06:47
11.
 The Pantheon (Jupiter's Reign)
 03:57

Durée totale : 01:01:42

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Ex Deo


Chronique @ mattpriest

27 Novembre 2009
De plus en plus de musiciens, au fils des ans, se sont essayés à plusieurs projets musicaux, solo ou en groupes. Cela a soit fonctionné, soit n’a pas fonctionné. Ce qu’il doit en être tiré c’est qu’en étant musiciens, et surtout dans le metal, on peut toucher à beaucoup de styles différents.

Ex Deo n’en est qu’une preuve parmi tant d’autres. En effet ce groupe fut formé il n’y a pas si longtemps par des membres du célèbre et talentueux groupe de Death brutal Kataklysm. Mais qui comptent dans leurs rangs un membre du groupe Blackguards (Groupe de folk metal Canadiens.), mais aussi un membre du groupe Martyr (groupe de Death Technique Canadiens eux aussi).

Quelles similitudes musicales ont fait se réunir les membres de ses trois formations ? Eh bien à mon agréable surprise, et je ne pense pas être le seul, il s’agit d’un projet parallèle de Death Mélodique, avec comme fond de toile l’époque Romaine !!! Je dois dire que ce concept très original m'a attiré. Étant plutôt friand de nouveautés, et des rapports avec l’histoire, même si elle peut être détournée. Je pense, mais je ne suis pas sur à 100%, qu’il n’y a pas eu encore de concepts fait sur ce thème qu’est l’empire Romain. Le titre de l’album l’évoque très clairement : Romulus !!!

Même si nous sommes là pour parler musique, l’homme qui est désigné par Romulus, ici, n’est autre que le frère jumeau de Rémus (Rémus et Romulus) qui sont les fondateurs de Rome et fils de Mars, dans la mythologie Romaine.

Venons-en au fait quand même : cet album qui intrigue beaucoup de monde, et je pense en priorité aux fans des membres des deux formations réunis sous le même joug Romain. Tout débute par le titre éponyme « Romulus », une introduction avec des chœurs, comme dans une église, et des bruits d’une tempête de vents et d’un coup un riff, ce riff si particulier qui fait ressortir directement et déjà l’ambiance de l’album. Une ambiance très Romaine, vu que c’est le concept ici. Pour les connaisseurs de Kataklysm, leur patte se retrouve très bien ici, avec justement des riffs très accrocheurs, puissants et lourds. On entend des parties mélodiques beaucoup plus prononcées, surtout lors des refrains où retentissent un orgue, un clavier et même certaines trompettes. Le clavier à une part importante dans la musique du groupe puisqu’il se retrouve, en fil rouge, sur tout les morceaux en fond de toile, donnant ainsi plus de puissance aux mélodies dégagées par les guitares. On constate beaucoup de changements de rythmes, allant d’un passage plutôt rapide à un passage très pesant mais très intense, avec un ralentissement distinct pour faire la part belle aux mélodies et ainsi aux trompettes et autre chœurs et claviers. La batterie n’a pas vraiment besoin d’être très rapide sur la double grosse caisse, mais par moment elle l’est et les talents de ce batteur se montrent encore sur cet album. Pouvant asséner des roulements rapides mais aussi pouvant tenir des rythmes lents, mid tempo la plupart du temps. Il y a beaucoup de place pour les moments intenses où les claviers et les chœurs ressortent. On peut, sur le morceau « Storm the gates of Alesia » entendre les bruits d’une bataille, avec des épées, des boucliers s’entrechoquant, couvrant les cris des guerriers et des militaires. Ces passages sont très agréables pour l’auditeur. Ils permettent de prendre part intégrale à l’ambiance de cette nouvelle expérience. Certains morceaux finissent en apothéose avec ces passages mélodiques.

C’est pour cela, je pense, que les morceaux de l’album sont longs : ils laissent de l’espace aux mélodies, mais utilisent les espaces restants pour un death mélodique de qualité, des riffs puissants et techniques. Des solis inspirés et mélodiques à souhait, même s’ils ne sont pas nombreux. Le chant prend une très grande part au succès de la musique du groupe puisque plusieurs variantes sont ici dévoilées. En effet, mise à part la voix que l’on connait, une voix death très puissante et lourde, avec des variantes black. En plus il y a des mouvances de chant parlé, de chant hurlé comme si un général vous donnait des ordres.

On se prend vite au jeu. Le concept de faire une musique nouvelle alliant un death technique et brutal à des mélodies novatrices fut un choix risqué, mais ici il est vraiment bien retranscrit. On s’y croirait presque avec ce chant particulier : hurlé et en même temps renfermant un chant guerrier. Le clavier en fond fait ressortir la puissance de l’album, et c’est comme si la musique venait de vos tripes et vous appelez, vous la laissez vous envahir. On a envie de chanter et hurler en même temps que les paroles arrivent, bouger la tête et se comporter tel un combattant en armure Romaine. Même si les morceaux sont de tendance longue, pas moins de quatre minutes, le dernier morceau est une Outro (et oui étonnant), où apparaissent même des violons en plus de l’orgue et des chœurs retentissants. Ce dernier morceau aurait bien pu servir pour une bande annonce de film tel Gladiator, ou même pour la série Kaamelott (dont la dernière saison se passe à Rome).

Je ne peux que vous encourager à écouter la musique du groupe. Après à vous de voir si cela vous attire ou pas. A suivre pour les lives, si les morceaux sont aussi intenses que sur l’album !!!

11 Commentaires

9 J'aime

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Walhall - 29 Fevrier 2012: Le joug romain ? Comme le joug de fruits ?
Plus sérieusement, je vais de suite me pencher sur ce groupe.
RyuuseiBlackbird - 24 Janvier 2013: "The Final War (Battle of Actium)" est également énorme! J'ai regardé le clip et franchement, quel régal! Il est clair que c'est un album à recommander pour tous les fans de melo death.
BEASTtoCUT - 30 Janvier 2013: Vraiment génial. C'est pas mon genre de prédilection, j'ai pris le risque en voyant la pochette jme suis dit "allé pour changer" et putain je ne regrette pas. ça manquait à ma disco. ça prend aux tripes et en concert c'est l'éclate. Tout le monde devrait rien qu'essayer. Bonne chro.
grogwy - 05 Novembre 2020:

Concernant l'Antiquité, ce thème a été abordé par le groupe néerlandais (de Butal Death Metal) Mangled sur son premier album "Ancient Times" (1998).

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Chronique @ dark_omens

14 Juin 2013

Imperator, ceux qui sont morts d’ennui te saluent, mais ne te remercient pas...

Dans la formulation d’une critique se terre toujours, tapis dans l’ombre, l’expression d’une frustration. Et l’utopique impartialité, masque derrière lequel nous tentons de cacher nos déceptions, ne parvient pas toujours à dissimuler parfaitement ces rictus défaits, témoin de nos désillusions.

L’œuvre ambitieuse devait pourtant être grandiose. Elle promettait de nous narrer l’épopée antique de la naissance de Rome fondé par Romulus et son frère jumeau Rémus, fils de la vestale Rhéa Silvia et du dieu Mars, dans une fresque dantesque où se mêlerait batailles épiques, trahisons, mort, infamies. Pour guider les troupes de ces armées prestigieuses sur les sentiers poussiéreux menant à la gloire, et rougis par la haine ; des centurions aussi glorieux que Karl Sanders (Nile), Nergal (Behemoth) ou encore Obsidian C. (Keep Of Kalessin, ex-Satyricon) firent allégeance à l’empereur Maurizio Iacono. Ces protectores du souverain, au sein de sa garde prétorienne composée de Stéphane Barbe et de Jean-François Dagenais aux guitares, de François Mongrain à la basse et de Max Duhamel à la batterie (tous issus de Kataklysm), mais aussi de Jonathan Leduc (Blackguard) acceptèrent de livrer cette bataille héroïque.

Imperator, ceux qui sont prêts à mourir te saluent.

Il est aisé de retrouver, et pour cause, l’âme de la musique de Kataklysm dans cette œuvre, et notamment dans l’usage caractéristique de ces alternances de voix gutturales Death avec celles plus écorchées et criardes, spécifiques à l’expression de ces Canadiens. On peut aussi entendre, dans cet opus, une parenté, toutes proportions gardées, avec un Amon Amarth, ou encore, filiation, elle, très lointaine avec un Nile. La descendance avec ce dernier étant surtout mise en évidence par cette démarche volontaire commune d’élargissement à des horizons plus vaste.

Malheureusement, il est difficile de retrouver la délicieuse intensité des groupes précités. Trop rarement celle de Kataklysm où celle des Suédois, et, bien évidement jamais celle des Américains ne transparaît. Ainsi souvent alourdis par des rythmes accablant, nombres de titres de cette œuvre s’enlisent dans les terres, bourbeuses et ternes, d’un ennui saumâtre. Ce Death mélodique est assurément épique et agrémenté de la grandiloquence, parfois, vaine, de ces intermèdes où ajouts mélodiques solennels donnent à l’ensemble une inertie certes, très bien scénarisé, mais terriblement monotone pour peu que vous soyez indifférents à la représentation passionné de cette grande toile. Car, en effet, sans la magie émotionnelle de ces terribles instants historiques, souligné, encore une fois, par maints artifices tout à fait opportuns, des actes tels que les nonchalants Cry Havoc, In Her Dar Embrace, Invictus ou encore, par exemple, Surrender The Sun, s’ils servent admirablement la trame du récit, ne sont, dans l’absolu, rien d’autres que de pénibles moments aux lenteurs maladroites. Cette pesante inertie, si elle est tout à fait avisée dans la saga pour illustrer celle de certaines batailles, devient terriblement désespérante pour l’auditeur relativement détaché du concept.

Notre attention est alors décimée, et les légions romaines se meurent sous nos yeux dans une indifférence regrettable. Et ceux d’autant plus que des titres tels que les bons Storm The Gates Of Alesia, The Final War (Battle of Actium) ou encore, par exemple, Legio XIII méritaient amplement de survivre à cette affreuse hécatombe. Mais la guerre à cela d’implacable qu’elle n’épargne rien, ni personne.

Imperator, ceux qui sont morts d’ennui te saluent, mais ne te remercient pas.


7 Commentaires

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BEASTtoCUT - 25 Juin 2013: Je suis en plein écoute tout en connaissant presque par coeur et j'adore encore autant. Les mauvais album ne m'ont jamais fait ça donc il est bon! Simplement tu n'aimes pas et ce peut être que tu es frustré parce que les 'ambiances' viennent d'un synthé et non de réels instruments classiques ?
BEASTtoCUT - 25 Juin 2013: Comme moi qui sui fâché avec les b.a.r.
dark_omens - 25 Juin 2013: Jolie démonstration. Tu l'adores donc il est bon.

Ceci dit, elle peut facilement être contredites par un "je ne l'aime pas donc il est mauvais" tout aussi pertinent.

En outre, si j'ai trouvé les ambiances frustrantes ce n'est pas parce qu'elles sont issues d'un clavier plutôt que d'un orchestre, mais bel et bien parce qu'elles sont inutilement pompeuses et bien trop envahissantes. J'ai aussi trouvé que, paradoxalement, elles nous éloignaient de l'histoire plutôt que de nous immerger dedans...
BEASTtoCUT - 25 Juin 2013: Pas du tout!! Je l'adore parce qu'il est bon! Rien que la guitare... 1 heure de riffs sincères et maîtrisé, servis par un niveau professionnel passant fluidement et intelligemment de la mélodie au gros riff rythmique et les parties solo alors? Tout ça en parfaite coordination avec une batterie très carrée, tjs entraînante, montrant sa technique sans la vanter, et le chant soit death, soit black, soit claire et saturée en une seule voix. Il est original. Le chant est une réussite, c'est un fait. A la rigueur le synthé est plus pour moi un accessoire même si il apporte beaucoup et est bien travaillé. D'ailleur en live il était très discret.

Bon voilà. On ne peut pas vraiment contre indiquer ni 'saquer' cet album, rien que sa qualité, sa recherche et sa sincérité suffisent à son respect. L'écoute rien que d'un morceau suffit largement à n'importe quel metaleux/connaisseur ou musicien pour reconnaître le travail et la qualité sans même adhérer ni se voire acheter un jour Romulus.

Je n'en dirai pas autant du second qui est une grosse desception.
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