Rises

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8/20
Nom du groupe Seris
Nom de l'album Rises
Type Album
Date de parution 04 Mai 2013
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Rounded with a Sleep 04:37
2. Fabrication 03:56
3. Lesion 03:54
4. Residence 04:40
5. Tamasisk 04:05
6. And Fury 04:19
7. Stretta 04:26
8. XI 07:16
9. Shadow of the Turning 05:05
10. Olympus 04:43
11. Cordelia 05:36
Total playing time 52:36

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Seris


Chronique @ ericb4

06 Septembre 2016

Le collectif ricain devra se ressaisir de toute urgence pour espérer l'emporter...

Le combo américain, après des débuts quelque peu chaotiques, il y a deux ans, à l'instar de leur initial EP « Welcome to Seris », remet le couvert avec, cette fois, au menu, un album full length où se côtoient 11 pistes pour un pantagruélique repas de 53 minutes. Cette nouvelle auto-production, à laquelle s'est attelé le quartet (toujours investi par Melati Olivia (chant), Scott Beckman (guitare, Cody Goodman (basse), Rob Jepsen (batterie)), intègre en son sein les 3 titres du premier effort, conjointement à 8 autres, dans la même veine atmosphérique, et ce, non sans rappeler Lacuna Coil, Evanescence ou Bif Naked. Sur cette production metal atmosphérique gothique, aux relents doom et progressif, on évolue souvent sur des terres sablonneuses, parfois marécageuses, voire lunaires ; et ceux qui caressent l'espoir de déceler de fines mélodies en seront pour leurs frais. Pour la mise en valeur du produit, si l'enregistrement s'avère de meilleure qualité qu'auparavant, le mixage, en revanche, noie encore les lignes de chant sous une écrasante, et quelquefois indifférenciée, instrumentation. Mais allons plutôt à la découverte de la galette.

C'est sur des charbons ardents que nous nous aventurons, le plus souvent, et où les risques de désaffection ne sont hélas pas rares. Ainsi, le martelant, saccadé et progressif « Lesion » nous infiltre dans une visqueuse tourbe au sein d'une jungle guitaristique faite de riffs corrosifs et de séries d'accords bien tranchés à la lead guitare. Soudain, une accélération sortie de nulle part nous projette dans un déchaînement des éléments que l'on aurait volontiers suivi si la piste ne s'était pas aussi promptement achevée. Dans la même mouvance, des saccades riffeuses et une basse aux abois nous accueillent sur le diluvien « Shadow of the Turning », piste colérique que la déesse tente d'enjoliver par ses ondulations vocales, en vain. Ne ressentant pas l'énergie d'un quelconque décollement instrumental, on reste donc circonspect à l'issue de notre traversée. Pour sa part, le cadencé et vrombissant « Olympus » nous immerge dans une engloutissante atmosphère le long d'un bien terne cheminement mélodique. En outre, des screams mal calés et sujets à de gênants effets de distorsion alternent avec la ténébreuse empreinte vocale de la douce. Malgré un solo de guitare à l'alerte picking, l'ensemble manque cruellement de cohérence harmonique. De même, les fûts sont rudoyés sur « Stretta », violente claque doom gothique où la sirène, par ses inflexions, nage en eaux troubles. Les changements de rythme aèrent quelque peu ce saillant instant, mais on reste sur notre faim à l'aune du sillon mélodique emprunté et de l'imprécision des enchaînements entre couplets et refrains. Enfin, le vitaminé « Cordelia » joue sur les effets de contraste pour tenter de nous rallier à sa cause. Mais, malgré ses attaques de riffs et une rythmique sanguine, on éprouve quelques difficultés à suivre le fil des enchaînements imposé, et le risque de la déroute peut alors pointer le bout de son nez. Un premier set qui, malgré quelques passages techniquement convaincants, n'aura que peu de chances de requérir une inconditionnelle adhésion.

Parfois, la section rythmique est sujette à quelques tangages, que l'on suit au gré de l'humeur du moment. Ainsi, le gorgonesque et filandreux « Rounded with a Sleep », piste doom gothique à la rythmique syncopée, jouant les insaisissables séductrices, cristallisées par les impulsions de la belle, proches de celles d'Amy Lee, ne nous octroie que peu de modulations atmosphériques. Un break opportun laisse alors éclater la rage d'un propos qui, à la lumière d'un tambour claquant au vent, tel un rouleau compresseur, n'a de cesse de brûler le tympan. Et ce, sans pour autant réchauffer nos âmes, la platitude du tracé mélodique n'étant pas étrangère à cet état de fait.

Un ralentissement du tempo nous est également destiné, avec quelques écueils qu'il eût fallu éviter pour nous inciter à y rester plus que de raison. Ainsi, on s'embourbe dans de marécageux et sordides espaces sur « Fabrication », mid tempo atmosphérique gothique dans la veine de Lacuna Coil, où un joli solo de guitare s'extirpe alors que la trop prégnante rythmique absorbe en les étouffant les lignes de chant. Quant à la fresque de l'opus, « XI », elle insère les douces volutes de la belle, à la manière de Sarah Mc Lachlan, dans une trame rythmique en low/mid tempo. La sobriété de la ligne mélodique n'a d'égal que de rares modulations atmosphériques. Tant les impromptues accélérations que le graduel épaississement de la rythmique auront du mal à allumer une mêche bien humide, et on finit par se noyer dans la noirceur d'abyssaux espaces. C'est dans cette veine atmosphérique et rythmique sur s'inscrivent « Residence », « And Fury » et « Tamasisk », titres déjà présents, repris de l'EP d'introduction et déjà analysés par votre humble serviteur.

Bilan des courses : on a affaire à un propos plus offensif, diversifié et un poil mieux produit que son prédécesseur. Hélas, un sous-mixage tenace des lignes vocales est encore présent et les cheminements mélodiques n'offrent que peu de lumière et de variété, même si les passages doom ne les attendent pas nécessairement. Plus gênant encore, les enchaînements intra pistes paraissent flous et les finitions peu inscrites dans le cahier des charges. Pour les fans des groupes de référence, ils devront encore patienter pour que naisse véritablement la flamme de l'inspiration créatrice, qui semble encore faire défaut au collectif ricain. Il y a donc urgence pour nos acolytes à élever le niveau de leurs prérogatives pour espérer nous rallier à leur cause...

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