Rückkehr des panzerbrigaden
Depuis quelques années Unique Leader a pris l'habitude de proposer régulièrement des sorties de haut vol en matière de
Death Metal :
Disgorge,
Beheaded, les inévitables
Deeds Of Flesh, (Jacoby étant le patron du label),
Lecherous Nocturne et plus récemment le Paradogma tout chaud de
Hour Of Penance, tous sont passés entre les mains de cette maison de disques dédiée quasi exclusivement au
Death Metal, brutal de préférence.
Il était grand temps que ce label lorgne un peu du côté de la sous-estimée scène danoise, mais il faut admettre qu’entre la disparition d’
Iniquity, le silence de
Corpus Mortale et
Panzerchrist qui se met à imiter (mal)
Belphegor, celle-ci avait quand même pris un coup de plomb dans l’aile. Heureusement
Die emmené par Rasmus Henriksen également guitariste de
Panzerchrist, a décidé de reprendre le flambeau et de proposer un premier album dans la tradition des groupes précités avec son premier Full Lenght
Rise of the Rotten (2010).
Surtout ne pas se fier à la ridicule pochette genre
Cannibal Corpse des bacs à sable qui peut faire sourire au premier abord (et au deuxième aussi j’en ai peur…), ce disque déboîte sévèrement. Il est clair que Rasmus Henriksen a gardé ses compositions intéressantes pour
Die et pas pour
Panzerchrist. D'ailleurs vu que le dernier cité a l'air de virer à un Black /
Death moisi sans la moindre identité, repliez-vous plutôt sur ce
Rise of the Rotten de
Die qui lui ne tergiverse pas : jeu de batterie écrasant de Bent Bisballe Nyeng rappelant assez celui du monstre Reno Killerich ; riffs puissants, épurés mais imparables ; basse grondante par-dessus : on retrouve l'esprit
Panzer et la machine infernale qui avance.
Certes,
Rise of the Rotten n’a pas l’intention de révolutionner le monde du
Death Metal, pas de technique éblouissante et de vitesse surhumaine comme
Origin ou d’innovation à la TMD, mais les garçons jouent du
Death Metal et en jouent diablement bien.
Execution Room donne le ton rapidement, balançant d’entrée des salves de blast-beat, de double pédale et de rythmiques écrasantes. Exceptée la voix de Søren Teddy moins caractéristique que celle de Bo Summer, on se croirait en train d’écouter Room Service et c’est normal :
Die a choisi également le Antfarm Studio de Tue Madsen qui leur a concocté le même son titanesque. Leur musique n’en a que plus d’impact dans la bataille : on citera parmi les titres les plus destructeurs Soul
Scavenger et sa succession de riffs accrocheurs (un titre taillé pour la scène),
Dead Flesh Makeover et son mitraillage en règle à la 12,7 et le terrible Vindictive faisant feu de tous bois telle une salve continue de canon antichar 75 mm.
Le quintet nous donne l’impression de repasser à nouveau sous les chenilles blindées d’un panzer en ce printemps 2010, même les leads rappellent beaucoup la glorieuse période Room Service, Vindictive (encore) développe notamment une puissance hors du commun au travers du pilonnage intensif de Bent et des rythmiques mortelles de la paire Henriksen / Kolman écrasant tout sur le passage. Si vous êtes adepte du
Death danois et que vous trouvez le nouveau
Dawn Of Demise de Scott Jensen un peu trop calibré, moderne et manquant d’énergie (ce qui est mon cas), penchez-vous d’urgence sur
Rise of the Rotten qui représente ce qui se fait de mieux dans ce pays actuellement.
Die… Forever
Panzer.
BG
Complètement ! Merci à toi pour la découverte, cette album est d'une puissance, et ces passages mélodiques, juste excellent !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire