Rise and Ride

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17/20
Nom du groupe Stallion (GER)
Nom de l'album Rise and Ride
Type Album
Date de parution 12 Septembre 2014
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1. Rise and Ride
2. Wild Stallions
3. Streets of Sin
4. Stigmatized
5. Canadian Steele
6. Bill to Pay
7. Watch Out
8. The Right One
9. The Devil Never Sleeps
10. Wooden Horse

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Stallion (GER)


Chronique @ Hellsheimer

10 Août 2014

Joie

La New Wave Of British Heavy Metal nous réservera toujours des surprises, surtout plus de trente ans après sa fin officieuse. Et surtout hors du Royaume Uni...

Stallion nous vient d’Allemagne, de Hambourg plus exactement ou 5 jeunes désoeuvrés ont ouvert au hasard une page du grand live du Rock N Roll et sont tombé sur celle du Heavy. La photo qui montrait des types en spandex de toutes les couleurs avec des choucroutes sur la tête ne les ayant pas convaincus, ils décident de réouvrir le livre un peu plus loin. Là, le choc fût encore plus grand à la vue des corpses paints du Black Metal. Après un rapide calcul des moyens financiers à mettre en ouvre pour couvrir les frais de maquillage, il fut décidé unanimement de choisir la choucroute, le shampoing étant meilleur marché que le rimmel. Une cure intensive de Heavy et un apprentissage accéléré du Speed/Thrash plus tard, voici nos gaillards prés à envahir les scènes et bacs du monde entier.
Mais le rêve s’écroule, l’usine de spandex ayant pris feu en 1991 après la sortie du Black Album. Stallion décide de faire dans le non conventionnel en investissant dans les jeans serrés tombés en désuétude avec l’arrivée du Grunge à peu prés à la même période. Un ou deux coups de ciseaux plus tard pour faire jeune, et le groupe est enfin prêt.

Après un an d’existence, une démo et un Ep, le groupe se retrouve déjà en studio pour nous pondre un premier longue durée. La patience Allemande n’est plus ce qu’elle était...
Stallion s’installe alors chez High Roller Records qui est en passe de devenir l’un des fournisseurs officiel des maisons de retraite en terme de Metal à l’ancienne. Ils choisiront un artwork très sobre, bicolore, voir tri, ou l’habituel zombie qui sort de sa tombe est remplacé par un cheval en décomposition. Surprenant au vu du nom du groupe...

Bref.

Un groupe de Heavy Allemand sans voix aigue, c’est comme un camembert plâtreux, une hérésie. Stallion ne déroge donc pas à la règle et Pauly a bien été fabriqué dans le même moule que quelques uns de ses illustres prédécesseurs. Le coté suranné de l’enregistrement des parties vocales aura de quoi rebuter le fan des surproductions hollywoodiennes actuelles. Un peu de reverb, un chouia d’echo et le tour est joué. Mais tant qu’a pousser l’idée d’un énième revival, autant le réaliser jusqu’au bout. On est pas loin de passer le plus clair de notre écoute haut perché, seuls les choeurs font un peu plus dans le poilu et contrebalancent bien le chant lead. Les vieux trouveront quelques réminiscences de Tokyo Blade, de Stormwitch voir de Judas Priest dans la voix de Pauly et ils auront raison.
Ce Rise and Ride ne fait pas dans la fioriture. On reconnait bien la là tradition teutonne d’aller droit au but pour vous coller un bon coup de pied au cul derrière les oreilles. Le Heavy du groupe est épuré mais pas simpliste. On peut y déceler quelques similitudes avec Accept (Bill to Pay plus mid tempo que le reste), Restless, Stormwitch, Running Wild, Judas Priest, Tokyo Blade (Watch Out), enfin toute la bonne époque eighties, quoi. Mais pas que puisque Stallion fait aussi dans le presque Thrash Slayerien avec l’intro de Stigmatized.
Techniquement, les deux guitaristes en mettent tellement que les soli bavent de notes de partout mais tout en restant concis et propres. C’est de la descente de manche à grande vitesse et en aller retour par paquet de 28. L’époque ou un groupe sortait un album avec 3 semaines de cours de guitare auprès d’un pote et donc bel et bien révolue...L’utilisation des deux six cordes se fait là aussi dans la grande tradition du genre. A L’unisson parfois comme chez Maiden avec quelques gimmicks (Canadian Steele, Watch Out), mais la plupart du temps à deux pour des rythmiques qui tabassent. Et le soutien des soli se fait souvent pied au plancher là aussi à la limite du Thrash. Mais le tout reste bien cohérent et ne dénature rien. On aurait aimé une basse un peu plus présente mais ne boudons pas notre plaisir, elle fait quand même quelques petites interventions sympathiques (Rise and Ride).
The Devil Never Sleeps qui commence comme une ballade mais qui n’en est heureusement pas une (NDLR : sauvés...) est quand à elle relativement proche des structures utilisées par Mercyful Fate/King Diamond. Joie.

Stallion n’est surtout pas l’avenir du Heavy et encore moins du Rock. Mais le groupe a réussi a remettre la main sur une recette perdue depuis bien longtemps. Et pour une première, autant dire que le plat principal du menu est plutôt réussi.

5 Commentaires

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Hellsheimer - 11 Août 2014: Merci pour la correction. :-) Pour les coiffures, y'a qu'a regarder tous les groupes Allemands cités et y'a de quoi faire. Et pour ce qui est de l'originalité, c'est clair qu'il vaut mieux passer son chemin. Mais ce serait dommage car l'album vaut le coup.
LeLoupArctique - 11 Août 2014: La référence au camembert ... Y'a qu'un normand pour écrire ça x)
fasteddy05 - 01 Juillet 2016: ben si les spandex et les choucroutes c'était courant chez les groupes heavy dans les 80's :)
Hellsheimer - 01 Juillet 2016: Je n'ai jamais dis le contraire :-)
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