Reversed Reflection

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15/20
Nom du groupe Song Of Anhubis
Nom de l'album Reversed Reflection
Type Album
Date de parution 23 Octobre 2020
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Lonely Echoes
 00:41
2.
 Misantropía
 03:34
3.
 Persephone's Call
 03:47
4.
 Suicide Nation
 05:38
5.
 Vestiges of a Life
 04:20
6.
 Progressive Spiral
 05:44
7.
 Hypersomnia
 04:20
8.
 Teratos
 04:04
9.
 Lethal Lens
 03:41
10.
 My Own Enemy
 05:15

Durée totale : 41:04

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Song Of Anhubis


Chronique @ ericb4

07 Décembre 2020

Un second mouvement à la fédératrice énergie esquissé par le combo espagnol...

Mû par un vent d'inspiration renouvelée, le combo espagnol cofondé à Bilbao en 2012 par la frontwoman Raquel Reych (dite ''Rei Reych'') et le guitariste/bassiste et claviériste Polvareda Johnson revient dans les rangs, et ce quelque quatre années suite à son introductif et troublant album studio « Revenge as Redemption ». C'est dans une même lignée stylistique, un brin plus moderniste toutefois, que nous immerge son second et présent album full length « Reversed Reflection », une galette d'une durée optimale de 41 minutes, signée cette fois chez le puissant label italien Rockshots Records. Ce faisant, les 10 pistes de la rondelle nous mènent au cœur d'un espace rock'n'metal atmosphérique gothique aux touches électro et symphonique désormais plus prononcées, nous faisant penser tour à tour à Lacuna Coil, The Gathering, Lacrimosa, Amaranthe, Atargatis et Volturian, la touche personnelle en prime. Cette fraîche offrande serait-elle à même de propulser dorénavant la formation ibérique parmi les valeurs montantes du si concurrentiel registre metal gothique à chant féminin ?

Dans ce dessein, les deux maîtres d'oeuvre ont requis les talents du bassiste/claviériste Mario Martín (Asonica) et du batteur Jon Goitia (dit ''Txato the Bastard''). Avec le concours, pour l'occasion, de l'expérimenté claviériste Diego Zapatero (Melodius Deite, Mercury Rex, ex-Iron Spawn, ex-Lost In Thought, guest chez Valkyria...). De cette étroite collaboration naît un propos aussi pulsionnel et pimpant qu'énigmatique et enivrant, témoignant d'arrangements orchestraux de bonne facture et d'une technicité instrumentale maîtrisée. Co-enregistré et mixé aux Chromaticity Studios par le pluri-instrumentiste Pedro J. Monge (Southern Skies, Vhäldemar...) – connu pour avoir assuré la mise en valeur d'albums d' Evil Seeds, Valkyria, Velkhanos... – , et aux TAOM Estudios par le guitariste Jagoba Ormaetxea (Autostereo, ex-Dark Fantasy, guest chez Soulitude...), ayant notamment assuré la production d'albums du groupe de death mélodique espagnol In Thousand Lakes, le méfait jouit de finitions passées au crible et d'une belle profondeur de champ acoustique. Mais embarquons plutôt à bord du navire pour une traversée sur une mer limpide à la profonde agitation intérieure...

C'est sur un véloce tempo que s'effectue le plus clair de la croisière, avec quelques pépites placées çà et là sur notre route. Passés les clapotis synthétiques de la brève et dispensable entame instrumentale « Lonely Echoes », les hostilités ne sauraient tarder à démarrer. Aussi, lui emboîtant le pas, le tempétueux et ''lacunacoilesque'' « Misantropía » se voit muni de riffs corrosifs adossés à une frondeuse rythmique ; un vaste et magnétique champ de turbulences où évoluent les chatoyantes inflexions de la sirène. Dans cette mouvance s'inscrit également « Lethal Lens », un sémillant effort aux franches attaques frontales d'une sanglante rythmique et ne relâchant que rarement la pression. Tout aussi échevelant et grisant, à la manière de Volturian, l'impulsif et organique « Persephone's Call » distribue inlassablement ses coups de boutoir tout en déversant de seyantes rampes synthétiques. Plus complexe techniquement, au confluent de Lacrimosa et The Gathering, l'offensif et énigmatique « Progressive Spiral » révèle, quant à lui, des enchaînements intra piste finement esquissés, de petits ponts instrumentaux bien amenés tout en sauvegardant de délicates nuances mélodiques.

Plus directement orientés vers les charts, d'autres pistes ne sauraient tarder à nous faire entrer dans la danse sans nous en faire sortir prématurément. Ce qu'illustre, tout d'abord, « Suicide Nation », tubesque et ''amaranthien'' mid/up tempo aux riffs roulants, recelant de fines oscillations organiques, gorgé de sémillantes séries d'accords et mis en habits de lumière par les envoûtantes impulsions de la déesse. Dans cette énergie, les entêtants refrains enjolivés par les claires et puissantes patines de la belle dont se parent aussi bien l'entraînant et ''volturien'' mid tempo à la basse vrombissante « Vestiges of a Life » que l'impulsif et enjoué « « Teratos » ne mettront qu'une poignée de secondes pour aspirer le tympan du chaland. On retiendra enfin le torrentiel mid/up tempo power symphonique gothique « My Own Enemy » à la fois pour son infiltrant cheminement d'harmoniques et ses arrangements instrumentaux de fort bonne facture.

Quand les lumières se font caressantes s'évanouiront alors toutes tensions, nos acolytes nous concoctant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ainsi, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique et mise en habits de soie par les délicates volutes de la maîtresse de cérémonie, la ''lacunacoilesque'' ballade atmosphérique « Hypersomnia » est une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées. Un instant privilégié pétri d'élégance, sous-tendu par de soyeux arpèges au piano et doté de troublantes séries d'accords, propice au total enivrement de nos sens et que ne saurait éluder l'aficionado du genre intimiste.

Pour son retour sur le devant de la scène, la formation espagnole nous livre une œuvre à la fois volontiers impulsive mais nullement rageuse, plutôt efficace sans tomber dans les travers de l'extrême accessibilité, et un brin romantique sans niaiserie aucune. Dotée d'une production d'ensemble de bon aloi, témoignant d'une technicité instrumentale aujourd'hui plus affûtée qu'hier et d'un filet mélodique désormais plus enchanteur, ne concédant pas l'ombre d'un bémol ou d'une indigeste longueur, la galette se parcourt de bout en bout sans encombres. On aurait cependant souhaité que le groupe diversifie davantage son propos sur les plans atmosphérique, rythmique et surtout vocal, et que l'une ou l'autre prise de risque s'inscrive dans l'adn de ce second opus. De nouvelles sonorités et d'inédites harmonies nous sont toutefois octroyées, qui sont autant d'éléments permettant à nos acolytes de se singulariser de leurs homologues. C'est dire que le combo ibérique détiendrait-là son sésame pour faire son entrée parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Il en a l'étoffe et le panache. Bref, un groupe à suivre de près...

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