Return in Bloodred

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16/20
Nom du groupe Powerwolf
Nom de l'album Return in Bloodred
Type Album
Date de parution 04 Avril 2005
Enregistré à SU2 Studio
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album140

Tracklist

1.
 Mr. Sinister
 04:39
2.
 Kiss of the Cobra King
 04:00
3.
 We Came to Take Your Souls
 04:33
4.
 Black Mass Hysteria
 04:12
5.
 Demons and Diamonds
 03:39
6.
 Montecore
 05:18
7.
 The Evil Made Me Do It
 03:39
8.
 Lucifer in Starlight
 04:49
9.
 Son of the Morning Star
 05:13

Durée totale : 40:02

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Powerwolf


Chronique @ MetalSonic99

24 Novembre 2024

On apprend à hurler avec les loups – Jean Racine

A l’origine formé par l’ensemble des membres du groupe de Stoner Metal nommé Red Aim, Powerwolf est un groupe de Power Metal allemand originaire de Sarrebruck qui repose sur les épaules de Attila Dorn, un chanteur qui aurait suivi des études d'opéra classique à l’académie de Bucarest. Afin de se faire remarquer, les membres du groupe utilisent des thèmes et des images religieuses (ce qui est en contradiction totale avec le style utilisé dans le Power Metal traditionnel), ainsi que des peintures corporelles, des compositions aux teintes gothiques et des chansons sur les légendes des loups-garous et des vampires, tout en utilisant abondamment chœurs et orgues en s'inspirant également, pour de nombreuses chansons, de chants religieux comportant parfois des parties en latin.

Qui plus est, les membres du groupe se sont tous créés de fausses origines comme celle expliquant que Charles et Matthew Greywolf (le bassiste et le guitariste) jouaient ensemble depuis plusieurs années lorsqu’ils décidèrent de monter un groupe de Power Metal. Quelques temps après, ils furent rejoints par Stéfane Funèbre (à la batterie) et Falk Maria Schlegel (aux claviers/orgue) ; cependant, le groupe ne trouve malheureusement pas tout de suite un chanteur adapté pour le projet Powerwolf. Composant tout de même les premiers morceaux en Roumanie, Charles et Matthew y rencontrèrent sur place Attila Dorn, un chanteur qui a étudié le chant d'opéra au « Music Academy Of Bucharest » et qui est passionné de légendes roumaines sur les loups-garous. Une fois ce line-up au complet, le groupe sortit son premier album intitulé « Return in Bloodred » le 4 avril 2005 sous le label Metal Blade Records avec lequel ils signèrent un contrat.

A l’évidence, et après ce petit aparté sur les débuts de Powerwolf, il s’avère que ce premier-né s'est rapidement révélé être une expérience de Heavy Metal traditionnelle simpliste à mi-chemin du style de Deep Purple, du Black Sabbath des années 80 et d’Alice Cooper avec les sons culte de groupes NWOBHM comme Demon ou Witchfynde. Assurément, il est intéressant de noter que le chanteur Attila Dorn n'était pas encore celui que l’on connait aujourd’hui puisque cet album demeure une interprétation très approximative du mastodonte que Powerwolf allait devenir plus tard. Indubitablement, l’auditeur lambda doit comprendre qu’il n'entendra pas le son classique qu'ils ont produit à maintes reprises par la suite car le son de « Return in Bloodred » manque du chant amusant et brillant qui allait plus tard apparaître sur leur deuxième album « Lupus Dei » puisque, de facto, la performance de Dorn ici est beaucoup plus retenue, avec une emphase sur sa tessiture moyenne, et bien qu’il demeure puissant dans son chant, il n’est pas encore tout à fait au niveau de celui qu’il nous produira sur les opus suivants. Qui plus est, la musique laisse peu de place aux éléments subtils du son gothique ultérieur du groupe ; et l’on pourrait même aisément dire que les couplets de ce premier album studio pourraient être le plus gros point faible car il n'y en a pas beaucoup et ils sont répétés en permanence, de même que la structure utilisée qui souligne une écriture encore immature.

Ce faisant, des chansons comme "Demons & Diamonds", "Mr. Sinister" et "We Came to Take Your Souls" affichent un style que l’on pourrait caractériser comme étant du Power Metal avec des touches de gothique, confirmant ainsi que même si « Return in Bloodred » n'est en aucun cas une déception, les aficionados des six albums qui suivront risqueront d'être un peu rebutés à la première écoute. Quoi qu'il en soit, même s’il n’est pas au niveau de ce qui suivra, cet opus offre toujours suffisamment de chansons accrocheuses pour en faire une écoute intéressante ; à l’instar de morceaux comme "The Evil Made Me Do It" et "Lucifer in Starlight" qui rampent avec une influence massive grâce à un Atilla Dorn donnant certaines de ses performances les plus puissantes sur ce disque ; et par conséquent, on a le sentiment que ce matériel pourrait être joué comme un Opéra Rock d'horreur, à l’instar de King Diamond ou Alice Cooper.

Par conséquent, dans la catégorie des morceaux qui se démarquent par leur puissance, nous retrouvons "Montecore" qui débute par un chant apaisant de Dorn sur des pleurs de nourrissons, avant qu'un rythme énorme et arabesque ne cède la place aux couplets ; tout comme le sublime "Kiss of the Cobra King", demeurant le meilleur représentant du matériel futur du groupe, ce qui fait que ce titre demeure encore aujourd’hui le rare rescapé des prestations scéniques des pistes de cet album, grâce à ses excellents chants et à son refrain vraiment entrainant.
A contrario, "We Came to Take Your Souls" est un Rocker banal et enragé avec des paroles complètement ringardes sur le combat pour le Metal, à l’image de l’oubliable "Black Mass Hysteria", un morceau plus lent et prévisible avec, malgré tout, quelques jolis petits leads traversant les voix, mais manquant cruellement de riffs de qualité. Enfin, la ballade "Son of the Morning Star" est parfaite pour conclure ce premier essai.

En définitive, les débuts de Powerwolf n'ont vraiment rien à voir avec la direction qu'ils prendront sur les albums suivants puisqu’il ne peut se vanter d'être ni dynamique, ni même amusant ou original. En outre, le chant d'Atilla Dorn n'est pas aussi brillant qu'il l'est aujourd’hui, ce qui fait que, dans son ensemble, ce « Return in Bloodred » est tout simplement passable. Ce faisant, si l’auditeur lambda voulait connaitre ce groupe, il ne devrait surtout pas commencer par celui-ci !
En fait, le plus gros problème avec « Return in Bloodred » est peut-être que le groupe allait (sans le vouloir) le détruire par la suite, état de fait dû à l'évolution musicale de nos loups qui n'aura plus aucun rapport avec ce premier-né. Néanmoins, dans l'ensemble, c'est un effort agréable, avec quelques morceaux en retard par rapport au reste de la carrière du groupe.
Bref, le mix est sain, et on a vraiment des frissons comme si on écoutait l'album entier dans une cathédrale aux hauts plafonds voûtés, tandis que la pleine lune et toutes ses terreurs se cachent juste à l'extérieur de la sainteté de la chaire et du crucifix.

4 Commentaires

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MOONRAY - 25 Novembre 2024:

A connaître de toute façon pour un fan du groupe.

bruno60 - 25 Novembre 2024:

Premier album qui reste spontané avec un son crû loin d'être désagréable pour un premier jet discographique, qui plus est avec la patte du groupe qui se dessine déjà de façon évidente à mes oreilles

Ensiferum93 - 29 Novembre 2024:

Merci pour la chronique ! Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il n'a rien à voir avec les suivants, et c'est pour ça qu'il fait partie de ceux que j'écoute le plus...un peu marre d'entendre toujours la même chose depuis leurs derniers "efforts", si tant est qu'il y en ait encore. 

MetalSonic99 - 29 Novembre 2024:

Merci à tous pour vos retours,

@MOONRAY & bruno60 : nous sommes tout à fait d'accord! laugh

@Ensiferum93 : Ouhlala, je m'attendais pas cette réaction je te trouve un peu dur! S'il est vrai que celui-ci est totalement différent des autres, les suivants ont tous leurs petites touches personnelles, permettant ainsi de plus ou moins reconnaître l'époque à laquelle ils sont sortis! Bien que le style soit identiques, il y a tout de même un renouvellement (chose qu'Hammerfall ne faisait pas par exemple). Mais ce n'est que mon avis bien sûr et je respecte le tien! wink

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Commentaire @ kiss33

02 Décembre 2012

Un 6 sur 6 puis tout juste la moyenne

Ah Powerwolf !!! Un groupe habillé comme des prêtres qui vénère le monde des loups et qui nous fait un très bon power metal! Quoi de plus naturel donc que ce nom? De plus on peut penser que la contraction de power et wolf dans la phonétique donne «werewolf», ce nom va donc à ravir à nos Allemands (préférés?) originaire de la Sarre. Greywolf est également le nom de famille des deux guitaristes, à croire que tout se rejoint! Mais l’appellation de Power Symphonique ne leur colle pas et d’ailleurs elle est récente je crois parce que ça ne ressemble pas du tout à du Rhapsody of Fire, qui est le groupe phare du power sympho… l'appellation de power mélo leur convenait mieux.

Donc Powerwolf, c’est surtout deux frères aux grattes puis Attila Dorn au chant. Ne vous inquiétez pas il y a quand même un batteur et quelqu’un derrière le synthé… Parce que si la batterie est juste un accompagnement, les claviers sont vraiment utilisés et utiles! Mais c’est Attila Dorn qui donne le plus de charme à ce groupe avec sa voix qui peut aller du grave à l’aigu sans problème (il pourrait sûrement chanter de l’opéra) avec une puissance et une aisance remarquables.

Nous commençons donc cet album avec Mr Sinister qui nous met tout de suite dans l’ambiance avec comme intro des cris de loups bien entendu mais également un riff monstrueux !!!

Les riffs monstrueux, cela fait partie intégrante de Powerwolf! A noter ceux de We Came to Take Your Souls, Montecore en plus de celui de Mr Sinister. Ces riffs sont sombres et puissants comme… comment dire… comme des loups! Les solis n’existent pas réellement en tant que tels mais les frères Greywolf n’hésitent pas à nous faire des ptits «grigris» en fond même quand Attila chante.

Mais si les 6 premières chansons sont géniales, que ce soit au niveau du chant de l’originalité ou des instruments, les 3 derniers nous laisseront sur notre faim…

The Evil Made Me Do It est en soi un bon morceau mais le refrain manque de puissance, je trouve la voix d’Attila Dorn sous-utilisée, aigüe mais sans apport particulier, elle lasse donc assez vite.

Ensuite Lucifer in Starlight est très sombre, elle est plutôt bonne mais elle est assez répétitive, ce qui est plutôt assez inhabituel chez ces Allemands…
Et puis Son of the Morning Star est une sorte de ballade version un peu opéra avec une ambiance assez intéressante mais à la longue c’est répétitif et lassant…

Donc pour conclure un album vraiment encourageant pour la suite et ce sera encore mieux si les lacunes sont corrigées et la qualité encore plus régulière!

16/20


En bonus: Mr Sinister

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Commentaire @ Ruthruin

25 Septembre 2008
Attention, attention : ce soir, mes amis, nous accueillons un groupe qui fait plus peur que Dracula, qui effraierait la créature de Frankenstein et ferait fuir n'importe quel monstre ; ce soir, nous accueillons en effet les plus effrayants de tous, j'ai nommé POWERWOLF !

Ce premier album s'ouvre sur Mr. Sinister, et dès les premières mesures, on sait déjà à qui on a affaire. Des riffs basiques mais efficaces, une batterie juste assez présente, et une voix... Enorme. Attila Dorn, le chanteur, a vraiment du coffre, et il nous le prouve. Que ce soit sur We Come To Take Your Souls, Kiss of the Cobra King ou même sur Demons and Diamonds, la voix est omniprésente, et l'on se rend finalement compte que plus que de l'accompagner, la musique est basée sur la voix, ce qui rend un album très sympathique.

Cependant, quelques couacs font leur apparition. Si certaines chansons se réécoutent encore et encore, d'autres lassent très vite, comme Son of the Morning Star (c'est quoi cette arnaque du morceau de 5:12 dont environ 1 minute est composée de silence ?) ou Lucifer in Starlight.

Tiens, rien que d'y penser, j'ai envie de me refaire Kiss of the Cobra King, juste pour faire passer.

Un bon album donc, malgré quelques lacunes, qui, on l'espère, se corrigeront assez vite !

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metaleu35 - 11 Décembre 2010: ça me donne envie de l'avoir, je pense que je vais le prendre
kiss33 - 22 Septembre 2012: powerwolf est un groupe juste gigantesque et si les dans les blancs te gênent dans les morceaux n'achète jamais un album de Korn^^
Sinon merci pour cette chro jcrois que je vais en faire une aussi^^
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