Resilience

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14/20
Nom du groupe Break Me Down
Nom de l'album Resilience
Type EP
Date de parution 13 Fevrier 2018
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Warrior
 04:20
2.
 Necessary Evil
 04:27
3.
 Prisoner
 05:21

Durée totale : 14:08

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Break Me Down


Chronique @ ericb4

07 Mai 2019

Un modeste et perfectible mais encourageant manifeste...

Nombreuses sont les formations metal alternatif à chant féminin à orientation heavy et hard rock à venir guerroyer dans l'arène, ayant pour dessein légitime de faire évoluer leur art tout en caressant l'espoir de maintenir en respect la féroce concurrence continuant d'agiter ce registre. Et ce jeune quintet metal alternatif italien originaire de Milan, sorti de terre en 2017, serait de celles-là. Impulsé par Faith au chant, Morris Steel et Laerte Ungaro aux guitares, Giuseppe “LoChef” Greco à la basse et Fabio Benedan à la batterie, le combo accouche, moins d'un an plus tard, d'un introductif EP dénommé « Resilience » ; laconique auto-production où se succèdent 3 pistes inédites sur un ruban auditif de 14 minutes tout au plus. Une proposition dans un mouchoir de poche certes, mais qui ne sera pas sans procurer quelques émotions difficiles à contenir...

Ce faisant, le collectif italien nous livre une œuvre à la fois éminemment frondeuse, diablement énergisante, à la sanguine rythmique, aux riffs épais et dotée de sillons mélodiques finement sculptés. Mises en habits de lumière par les puissantes et félines volutes de la sirène, chacune de ces compositions prennent une saveur particulière. Un pulsionnel et vibrant manifeste qui n'est pas sans renvoyer à Halestorm, The Pretty Reckless et Ela pour son virage hard rock ou encore à Tremonti et Bif Naked quant à sa touche heavy. Jouissant d'un enregistrement de bon aloi et d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, signés Matteo Magni (Magnitude Studio), le groupe trans-alpin annonce déjà la couleur de ses intentions...

C'est sur des charbons ardents que nous pousse le plus souvent la valeureuse troupe, parvenant alors à encenser le tympan d'un battement de cils. Ainsi, déversant ses riffs corrosifs adossés à une offensive rythmique, à la manière d'Halestorm, l'impulsif et premier single « Warrior » ne nous laisse que peu de temps pour reprendre notre souffle. Dans cette tourmente, voguant sur une ligne mélodique certes convenue mais des plus efficaces, les toniques et sensuelles inflexions de la belle font mouche où qu'elles se meuvent. Délivrant parallèlement des couplets bien customisés relayés par un refrain catchy ainsi qu'un seyant solo de guitare, le magmatique effort ne ratera pas sa cible.

Quand ils retiennent un tantinet les chevaux, c'est sans l'ombre d'une difficulté que nos acolytes nous rallient à leur cause. Ce qu'illustre précisément « Necessary Evil », envoûtant mid tempo dans la lignée de The Pretty Reckless. Dans ce chaudron bouillonnant, s'invite une basse claquante parallèlement à des riffs massifs et ondulants et à d'insoupçonnées et opportunes variations rythmiques. Au sein d'une atmosphère éthérée, quelques frappes sèches de fûts s'immiscent, offrant alors un saisissant effet de contraste. A la déesse, eu égard à ses ensorcelantes modulations, d'achever de nous convaincre de ne pas quitter prématurément la goélette.

Lorsque la lumière se fait plus douce et que s'apaisent les tensions, nos compères nous réservent quelques moments de pure jouissance auditive. Aussi, dès les premières mesures entamées par un fin picking à la guitare acoustique, on subodore qu'un enchanteur paysage de notes nous sera adressé. Impression que ne saura démentir le low tempo syncopé « Prisoner » ; intrigant mais prégnant instant privilégié à mi-chemin entre Ela et Bif Naked. Loin de revêtir l'aspect d'une sirupeuse ballade, cette tendre offrande se pare de grisantes montées en régime et des séries d'accords aussi magnétiques que peu convenues. C'est donc dans une mer limpide à la profonde agitation intérieure qu'évoluent les troublantes patines de la maîtresse de cérémonie, cette dernière clôturant le chapitre crescendo. Et, là encore, la sauce prend...

Pour son premier essai, force est d'observer que le combo italien n'a pas démérité, s'étant montré bien inspiré, révélant en outre une confondante habileté technique. Et ce, même si leurs modèles identificatoires ne sauraient se faire oublier eu égard à nombre de leurs cheminements d'harmoniques et sentes mélodiques. Aussi effeuille-t-on une offrande à la fois impulsive, enjouée et enivrante, à la production d'ensemble plutôt soignée, propice à un inaltérable headbanging. Mise en exergue par le magnétique filet de voix de voix de la frontwoman, la modeste proposition se mue en un immersif et émouvant message musical. Il leur faudra cependant étoffer leur offre par une pluralité d'exercices de style et y adjoindre un zeste d'originalité pour permettre à nos gladiateurs d'assurer au mieux leur défense. Bref, un modeste et perfectible mais encourageant manifeste...

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