Assez bon album ...
Peter Andersson mise tout sur l'ambiance, qui est plutôt sombre.
Album de durée moyenne, que du clavier, ambiance sombre.
L'album commence bien : 1:49 de cloches puis les claviers commencent et les bruits aussi.
Dans l'ensemble, les chansons sont longues (de 7:19 à 15:15) mais en petit nombre (5). L'album est donc bien équilibré au niveau de la durée.
A première vue, c'est un album lent, insoutenable d'ambiance et fort en claviers. Comme le montre le seul et unique clip de Raison d'Être "Disintagrates From Within", on pense plutôt à des endroit abandonnés, d'où le nom de la première chanson, mais aussi le nom de l'album et le dernier mot du dernier titre de l'album (nothingness). Il y a une multitude de petit bruits, énormément de cloches (petites et grandes) et de bruit de fer et de métaux qui nous font penser que ces usines ne sont pas si désertes que ça. On est seul dans des usines abandonnées, donc, et c'est un peu comme s'il y avait un poltergeist dans un endroit vide et que, sous vos yeux, il se produise sans vous remarquer. Les cloches au début de "The
Shadow Of The Soul" et "Disintagrates From Within" font notamment penser à des cloches que les moutons et vaches portent au cou. L'ambiance est un des seuls mais un énorme atout de cet album plutôt faibles, même s'il reste bon.
Sinon, le clavier est très soigné mais les fade-in et les fade-out sont un peu longs, mais nous sommes dans un album de
Dark Ambient, on peut donc se le permettre et compter ça comme un point fort. Les claviers ressemblent à des bruits d'aération et sont souvent graves (sauf vers la fin de l'album). A 4:34 de "The
Shadow Of The Soul", l'ambiance passe d'une ambiance déjà sombre à une ambiance hyper-sombre, la plus sombre que j'ai jamais entendu. Les claviers sont ultra-lourds et graves, à la limites des infra-sons, comme un éclair pendant un orage, mais derrière, un clavier aigu ressemblant à une harmonie d'orchestre symphonique. Le 2ème titre s'enchaîne notamment parfaitement avec le troisième, qui est composé de quelques notes seulement. Mais revenons à nos moutons. L'ambiance non-amplifiée passe au silence (de 1 à 2 secondes), puis, d'un coup, l'orage arrive, puis la trêve des nuages.
Maintenant, passons à ce fameux morceau, "Disintagrates From Within", au titre bizarre. Moins sombre mais c'est le morceau qui fait le plus penser à cette ambiance d'usines délabrées et abandonnées. Clavier pareil, ambiance plus forte, mais le morceau est plus long à démarrer et cet effet de style est très réussi. La fin de l'album est plus aiguë, plus hivernale, du genre une maison hantée et (toujours) abandonnée, cachée dans la brume grise, sur un fond de ciel noir de la nuit. "Towards
Desolation" étant mon morceau préféré, car son ambiance grésille dans les oreilles. On voit là l'utilité des fade-out surtout, car à la fin du dernier titre, le fade-out fait vibrer les oreilles alors qu'on entend rien, c'est presque un infra-son.
Mais ça, c'était les points forts, passons aux faibles, nombreux mais pas très importants (sauf un). En effet, cet album est faible, mais c'est la tradition du
Dark Ambient. Même si pour moi, un album idéal de
Dark Ambient serait un album de presque deux heures, avec une ambiance constante mais pas répétitive, de façon à ce que vous ne pouviez plus lâcher les haut-parleur, écouteur, chaînes hi-fi, etc ...
Mais j'aimerais revenir juste sur "Towards
Desolation", qui commence par une orgue super-puissante. Ambiance fixée d'office, mais ce n'est pas fini. En effet, à 2:06-2:07, un gong assourdissant nous frappe les oreilles de plein fouet. Et, vers 2:32, une mélodie étrange et inquiétante retenti jusqu'au 2ème gong à 5:02-5:03, puis cette même mélodie s'aggrave et devient encore plus inquiétante. Flippant ! Plusieurs gongs s'ensuivent ...
Conclusion : un seul point fort, mais un point vital très réussi. Bon album !
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