Requiem for Abandoned Souls

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16/20
Nom du groupe Raison D'Être
Nom de l'album Requiem for Abandoned Souls
Type Album
Date de parution 2003
Style MusicalDark Ambient
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. In Abandoned Places 09:11
2. The Shadow of the Soul 07:25
3. Disintegrates from Within 09:40
4. Towards Desolation 08:27
5. Becoming the Void of Nothingness 15:15
Total playing time 49:58

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Raison D'Être


Chronique @ Svartolycka

09 Mars 2006
Raison d’Etre est assurément l’un des groupes de dark-ambiant des plus emblématique de la scène. Fer de lance du label Cold Meat Industry, un style reconnaissable entre mille, le projet numéro un de Peter Andersson s’est fait une place de choix pour l’un des combos des plus reconnus et cela même au sein de la scène metal.
Pourtant, cet album marque une rupture dans la discographie d’Andersson avec les premiers albums, une rupture déjà envisageable à la sortie du double "Lost Fragments". L’intéressé a toujours été fasciné par les croyances et les philosophies qui en découlaient. Si les premiers albums étaient marqués par le sceau de l'occident (chants grégoriens répandus), ce disque opère un passage vers l’Orient. Si l’on pouvait sentir les prémices sur "Lost Fragments", cette voie est directement empruntée et devient, dès lors, la principale source d’inspiration dans les compositions.

Ce passage de frontières s’effectue directement sur le premier titre "In abandonned Places,". Une minute trente de sons de cloches se désamorçant sur toute la durée avant que prenne assise divers sons lourds où teintent les percussions d’éolyres. Le message est clair, Peter Andersson rompt donc avec la première période de sa carrière de compositeur et rentre de plain-pied dans celle-ci au "mysticisme" exacerbé, mais d’une autre culture avec tout ce qui en découle.
"Requiem for abandonned Souls" est peut-être l’album le plus symbolique d’Andersson au côté de "Eylinros" de Necrophorus. En effet, l’album respire de cette sensation d’inspiration philosophique. Attention toutefois, le disque n’est en aucun cas l’apologie d’une pensée précise et ne respire pas une atmosphère de bien-être. L’ambiance reste sombre sans en être déprimante et c’est là que Raison d’Etre tire son épingle du jeu. Ces passages, structurés de chœurs tibétains/grégoriens transformés, de percussions d’eolyre (ou traditionnels) et de souffles ambiants profonds, confèrent une résonance qui fait monter l’intensité d’un cran. Je défie d’ailleurs quiconque de rester de marbre sur la deuxième partie et fin du titre "The Shadow of the Soul" comme de "Towards Desolation" tant qu’ils respirent d’une puissance spirituelle poignante tout en gardant un parfum de mystère morbide.

Que peut faire l’auditeur lors de l’écoute de ce disque ? Il entre dans une phase de contemplation sonore dans un univers fantomatique, aidé, il est vrai, par de longs titres qui facilitent l’immersion, mais aussi par des « éclairs » auditifs sachant rendre l’écoute du disque plus nébuleuse et non en proie à une illumination mystiquo-conceptuelle. Il entre dans un espace créateur de sons et de couleurs qui agissent directement sur notre être. Là, c’est peut-être moi qui part en vrille (je suis affilié à aucune secte que ce soit qui pullule dans notre société et puis je préfère me torcher un bon coup, uhu). Cependant, il faut se mettre en tête que Peter Andersson pratique une musique atmosphérique ouvertement métaphysique dont les enjeux ne se situent pas réellement dans les intitulés de ces titres, bien que celui-ci y appose un point de vue peu enviable à l’encontre de notre société.

Mystique, certes (et encore), spirituel, sûrement, « Requiem for Abandonned Souls » n’en reste pas moins un excellent disque de ce que proposer Raison d’Etre et dont l’atmosphère fait mouche, et cela à chaque écoute.

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Commentaire @ Martin71

23 Mai 2010
Assez bon album ...
Peter Andersson mise tout sur l'ambiance, qui est plutôt sombre.
Album de durée moyenne, que du clavier, ambiance sombre.

L'album commence bien : 1:49 de cloches puis les claviers commencent et les bruits aussi.
Dans l'ensemble, les chansons sont longues (de 7:19 à 15:15) mais en petit nombre (5). L'album est donc bien équilibré au niveau de la durée.

A première vue, c'est un album lent, insoutenable d'ambiance et fort en claviers. Comme le montre le seul et unique clip de Raison d'Être "Disintagrates From Within", on pense plutôt à des endroit abandonnés, d'où le nom de la première chanson, mais aussi le nom de l'album et le dernier mot du dernier titre de l'album (nothingness). Il y a une multitude de petit bruits, énormément de cloches (petites et grandes) et de bruit de fer et de métaux qui nous font penser que ces usines ne sont pas si désertes que ça. On est seul dans des usines abandonnées, donc, et c'est un peu comme s'il y avait un poltergeist dans un endroit vide et que, sous vos yeux, il se produise sans vous remarquer. Les cloches au début de "The Shadow Of The Soul" et "Disintagrates From Within" font notamment penser à des cloches que les moutons et vaches portent au cou. L'ambiance est un des seuls mais un énorme atout de cet album plutôt faibles, même s'il reste bon.

Sinon, le clavier est très soigné mais les fade-in et les fade-out sont un peu longs, mais nous sommes dans un album de Dark Ambient, on peut donc se le permettre et compter ça comme un point fort. Les claviers ressemblent à des bruits d'aération et sont souvent graves (sauf vers la fin de l'album). A 4:34 de "The Shadow Of The Soul", l'ambiance passe d'une ambiance déjà sombre à une ambiance hyper-sombre, la plus sombre que j'ai jamais entendu. Les claviers sont ultra-lourds et graves, à la limites des infra-sons, comme un éclair pendant un orage, mais derrière, un clavier aigu ressemblant à une harmonie d'orchestre symphonique. Le 2ème titre s'enchaîne notamment parfaitement avec le troisième, qui est composé de quelques notes seulement. Mais revenons à nos moutons. L'ambiance non-amplifiée passe au silence (de 1 à 2 secondes), puis, d'un coup, l'orage arrive, puis la trêve des nuages.

Maintenant, passons à ce fameux morceau, "Disintagrates From Within", au titre bizarre. Moins sombre mais c'est le morceau qui fait le plus penser à cette ambiance d'usines délabrées et abandonnées. Clavier pareil, ambiance plus forte, mais le morceau est plus long à démarrer et cet effet de style est très réussi. La fin de l'album est plus aiguë, plus hivernale, du genre une maison hantée et (toujours) abandonnée, cachée dans la brume grise, sur un fond de ciel noir de la nuit. "Towards Desolation" étant mon morceau préféré, car son ambiance grésille dans les oreilles. On voit là l'utilité des fade-out surtout, car à la fin du dernier titre, le fade-out fait vibrer les oreilles alors qu'on entend rien, c'est presque un infra-son.

Mais ça, c'était les points forts, passons aux faibles, nombreux mais pas très importants (sauf un). En effet, cet album est faible, mais c'est la tradition du Dark Ambient. Même si pour moi, un album idéal de Dark Ambient serait un album de presque deux heures, avec une ambiance constante mais pas répétitive, de façon à ce que vous ne pouviez plus lâcher les haut-parleur, écouteur, chaînes hi-fi, etc ...

Mais j'aimerais revenir juste sur "Towards Desolation", qui commence par une orgue super-puissante. Ambiance fixée d'office, mais ce n'est pas fini. En effet, à 2:06-2:07, un gong assourdissant nous frappe les oreilles de plein fouet. Et, vers 2:32, une mélodie étrange et inquiétante retenti jusqu'au 2ème gong à 5:02-5:03, puis cette même mélodie s'aggrave et devient encore plus inquiétante. Flippant ! Plusieurs gongs s'ensuivent ...

Conclusion : un seul point fort, mais un point vital très réussi. Bon album !

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Sanctuary - 23 Mai 2010: Martin71:"L'ambiance est un des seuls mais un énorme atout de cet album plutôt faibles, même s'il reste bon."

Franchement, j'ai rien compris à cette chronique.
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