République

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17/20
Nom du groupe Malevolentia
Nom de l'album République
Type Album
Date de parution 18 Avril 2016
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1. Protogonos
2. Annuit Coeptis
3. Völuspa
4. Etemenanki
5. Virtu & Fortuna
6. Magnus Frater Spectat Te
7. Requiem Eternam Deo
8. Alma Matter
9. Qohelet
10. Doxa
11. Ordo Ab Chao
12. Para Doxa
13. Nocte & Nebula
14. Eschatos

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Malevolentia


Chronique @ Matai

10 Juin 2016

Poésie, grandiloquence, obscurité

Lorsqu'on parle de black symphonique française, on pense tout de suite à Anorexia Nervosa ou éventuellement à Maleficentia. Malevolentia n'est pas le nom qui ressort le plus dans les conversations même s'il a pas mal fait parler de lui en 2011 avec la bombe ténébreuse "Ex Oblivion" et son concept Lovecraftien. Il s'agit en plus d'un groupe très atypique, avec une force et une poésie macabre qu'il est difficile d'égaler : on a une nana au chant black, des paroles en français recherchées et des morceaux qui se complètent, telle une bande originale de film. Ceux qui avaient aimé les précédents méfaits du combo étaient donc en attente d'un nouveau rejeton, et le voilà donc, "République".

Cette fois-ci, on quitte Cthulhu pour une France post-révolution. L'auditeur découvre au sein de quatorze morceaux les différents événements qui ont façonné la France après 1789 et la chute de la monarchie, des guerres napoléoniennes à la révolution de 1848, en passant par la commune de Paris...une rétrospective historique revue à la sauce Malevolentia, à savoir à coup de black symphonique grandiloquent sombre et poétique.

Nous retrouvons avec plaisir l'atmosphère noire et orchestrale qui avait fait la force d'"Ex Oblivion". Passée l'introduction instrumentale, classique dans le genre, on se lance dans un black agressif, parfois violent, qui tend de plus en plus à se rapprocher des dernières oeuvres d'Anorexia Nervosa (notamment "Redemption Process"). Le chant black de Spleen est encore plus torturé et expressif qu'à l'accoutumée, la prod plus écrasante avec ce mur de guitares qui ne nous laisse pas de répit et des orchestrations encore plus travaillées et cinématographiques. Seule la batterie semble moins bien exploitée, avec des plans très monotones et un manque de variété. Hélas, on ne peut pas tout avoir !

Le concept est mis en valeur dans l'ensemble des titres à travers des thèmes qui se déclinent tout le long de l'album, un travail de titan bien réussi puisque Malevolentia arrive malgré tout à ne pas trop se répéter, même si des mélodies reviennent ici et là. Il n'y a donc pas vraiment de couplets et de refrains distincts, tout s'enchaîne et suit une continuité, avec des histoires prenantes comme le terrible "Völuspa", à la fois ténébreux et brutal, qui sait paradoxalement laisser place à des breaks mélodieux et à un certain sens du dramatique. "Etemenanki" fait davantage dans le grandiloquent épique avec des violons alarmants et un chant maladif.

Il y a quatorze titres...mais beaucoup d'instrumentaux courts qui peuvent directement s'intégrer aux titres qui suivent, comme le duo "Virtu & Fortuna" / "Magnus Frater Spectat Te" qui ne donne quasiment pas de répits, ou "Para Doxa" / "Nocte et Nebula" et ses choeurs, ses relents impériaux, mais aussi ses longueurs. A vouloir trop en faire, Malevolentia va parfois trop loin dans le concept en étalant un peu trop ses pistes et en poussant un peu trop le bouchon niveau orchestrations. On saluera malgré tout des titres directs et tordus comme "Qohelet" avec ses vocaux malsains, ou le bourrin et efficace "Ordo Ad Chaos", en dépit de leurs riffs simplistes. Mais ça fonctionne très bien.

"Eschatos", le dernier, peut être mis à part tant il est différent de ses grands frères, duo de chant clair masculin et de chant black féminin mettant (trop) en avant des paroles d'une beauté sinistre en français. Ce sont ces chants qui priment, accompagnés des orchestrations, les guitares n'étant que de simples accompagnatrices.

"République", ce n'est pas que du black symphonique, c'est aussi un film, il suffit de fermer les yeux et des images apparaissent. La puissance de feu des orchestrations y est aussi pour quelque chose. Mais à trop miser sur leur grandiloquence, Malevolentia nous fait moins rêver et nous propose moins de moments forts. La qualité est là, et on ressent sans problèmes toutes ces heures passées à peaufiner les morceaux, mais la beauté ténébreuse inhérente à Mavolentia est moins présente, dissimulée sous des couches de cuivres et de violons, et un riffing général assez convenu. Mais attention...l'ensemble reste tout de même très bon.

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