Le groupe de black metal symphonique plutôt gothique
Malevolentia nous livre ici leur premier album "Contes et Nouvelles Macabres". La pochette nous invite déjà à ouvrir ce qui semble être un bon recueil de petites histoires malsaines comme on les aime.
En lançant le cd, nous ne pouvons que constater que le défi est largement relevé. Ainsi, ce sont 10 morceaux à textes bien différents les uns des autres sur fond de boîte à rythmes puissante qui nous sont proposés et acceptés avec délice. Dès l'ouverture, l'ambiance spectrale et malsaine est posée sur fond de chants grégoriens venus renflouer des bruits de folie et une symphonie digne de ce nom.
Suivent trois morceaux puissants et enivrants : "Les Saveurs de la
Mort", "
Union Déchirée" et "La Fée Verte" qui abordent tous trois des sujets intéressants tels que le crime et son fantasme, le désespoir et la décadence.
Au bout de cette lignée de morceaux très bien menés nous avons le droit à une trêve mélodique "Tanz Mit Mir" qui nous emmène danser un tango lugubre et fort agréable.
Puis, en reprenant le fil de ce recueil très entraînant, nous tombons sur les "Chérubins du Sang ", morceau tremblant sous le chant intense et machiavélique de la chanteuse, la Baronne de Vénielle (partie depuis à mon grand malheur). Vient le tour de "L'ombre et la Lumière" morceau vivement rythmé par la boîte à rythmes et interrompu par des effets de chant comme une voix mystérieuse sortie des entrailles de la Terre qui nous attire terriblement un peu plus dans cette histoire de vampire des plus exquises.
Ceci débouche sur le morceau "
Malleus Maleficarum" où tout est très bien mené : le texte qui nous expose un péril glacialement enivrant, les choeurs latins qui donnent de la profondeur au texte, le tout sur fond de guitares qui n'en peuvent plus.
S'ensuit le cri plus que strident et terriblement jouissif du début du morceau "De Ténèbres et de Soie" qui nous fait part d'un vampire assoiffé de vie et de vengeance, bref, la quintessence du bonheur à l'écoute.
Nous finissons ce périple sinueux entre les contes par une formidable conclusion au piano (qui en cache plus d'une) à savoir "
De Profundis Clamavi". Le cd finit comme il a commencé, à savoir avec un chef-d'oeuvre d'effets malsains et rassurants pour tout bon fan d'ambiance perverse comme moi.
Tout comme les morceaux, l'artwork est soigné et le groupe a pris soin d'y retranscrire au mieux ses textes torturés.
Pour un premier album, nous pouvons dire que
Malevolentia a mis la barre très haut et a su se faire un nom dans le milieu plutôt confus et restreint qu'est le black metal symphonique gothique.
Outre cela, cette oeuvre reste un premier album avec tous les défauts que cela peut provoquer (une bonne ambiance mais pas assez développée encore pour atteindre la perfection) donc n'en attendez pas un résultat à la hauteur des grands groupes et ne soyez pas intransigeants !
De toutes les façons, seuls les amateurs d'ambiance malsaine, de textes poétiques et de symphonies tonitruantes pourront être ravis.
en fait elle a pas assez de couille cette voix
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