Rengeteg

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18/20
Nom du groupe Thy Catafalque
Nom de l'album Rengeteg
Type Album
Date de parution 11 Novembre 2011
Style MusicalMetal Expérimental
Membres possèdant cet album47

Tracklist

1.
 Fekete Mezok
 09:21
2.
 Kel Keleti Szél
 03:59
3.
 Trilobita
 03:52
4.
 Ko Koppan
 04:39
5.
 Vashegyek
 14:09
6.
 Holdkomp
 05:45
7.
 Kék Ingem Lobogó
 03:52
8.
 Az Eso, Az Eso, Az Eso
 05:23
9.
 Tar Galyak Végül
 03:47
10.
 Minden Test Fu
 05:11

Durée totale : 59:58

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Thy Catafalque


Chronique @ utumno666

04 Juillet 2012

L'opus se pare d'une aura de profondeur superflue

Las de toutes ces classifications ultra-rigides des genres de Metal? Thy Catafalque saura peut-être vous conquérir. Ce one-man-band hongrois à la croisée des styles prend en effet un malin plaisir à se jouer des étiquettes dont rafoles les chroniqueurs (persisteront les solutions faciles du type Avant-Garde, ...). Mais ces derniers n'en ont pour la majorité pas voulu à Tamás Kátai, l'homme derrière le projet, et nombreux gratifièrent son effort insolite sorti de Dieu sait quel trou perdu en Hongrie d'une note excellente. Un Metal improbable, des critiques enthousiastes, avouez que ça s'annonce bien...

Mais le spectre de la surnotation peut rôder. Car vite on se rendra compte que ce n'est pas aussi inhabituel que ça aurait pu l'être. Bien loin du black Metal qu'on lui attribue trop souvent à tort, la lourdeur des guitares rappelle bien plutôt un death mélodique, un tantinet doomisé parfois lorsque le tempo ralentit. Et retenez bien le qualificatif mélodique, car cet album n'a d'extrême que, parfois, les grattes, et encore! 'Rengeteg' regorge en revanche de refrains entraînants et accrocheurs, déclamés en hongrois, sur des mélodies euh... parfois désarçonnantes. Les solos lorgnent franchement sur le heavy, voire sur le power lorsque les claviers en rajoutent. Les chants clairs sont en large majorité, ne restent que les guitares et les percussions pour alourdir le tout, et la production les secondent dans cette tâche en les faisant ressortir drastiquement, quitte à noyer par endroits les nappes de claviers dans un mur de riffs et de double-pédale.

Dommage, parce que les éloges adressées à l'ambiance reviennent probablement aux claviers. Partagés entre des boucles entêtantes et de longues notes atmosphériques, ils couvrent tous les interludes (non-négligeables vu leur nombre) et se font rarement discrets même dans le vif des morceaux. Les influences folk, alliées au concept de la forêt, auraient pu se traduire par de savoureux voyages acoustiques dans la musique traditionnelle hongroise. Mais hélas, celles-ci se cantonnent à une empreinte sur les thèmes de l'album, certes étonnamment rafraîchissants pour un habitué à des gammes plus occidentales. Mais ils ne restent que de sirupeux claviers pour les interludes, et ils tombent dans de l'ambient pur et dur, faute d'une plus grande variété d'instruments, et oscillent entr un kitsch trop mélodique pour émouvoir, et des atmosphères plus "sérieuses", comme au début de 'Holdkomp', et qui gagnent alors un peu en intérêt.

Au final, on soupçonnerait un abandon à l'enthousiasme de la part des fanatiques de cet album. Si Thy Catafalque s'écarte effectivement des chemins battus, Tamás ne fait définitivement pas de pérégrinations dans le rock ou, plus déconcertant encore, dans l'electro. On a bien plus à faire à une sorte de Dalriada alourdi et assombri, mais dans l'ensemble très mélodique. Quant aux parties atmosphériques, elles rappellent trop les travaux de Eija Risen ou de Christoph Ziegler en moins poignants pour réussir à marquer réellement l'auditeur. Mais en relativisant l'originalité du groupe, on ne frappe pas forcément sur les doigts de son intérêt général. En effet, le pachydermisme de Thy Catafalque est agréablement contrebalancé par ses interludes et la légereté des chants clairs. Et c'est là la vraie réussite de l'album, qui dégage une ambiance aérée, ne lui ôtant pas pour autant le potentiel de destruction auquel il fait parfois recours (comme à la fin de 'Vashegyek'). Si on devait se prononcer sur une appellation, on pourrait conclure sur une sorte de death Metal mélodique hors du commun aux thèmes parfois surprenants.

Le génie ne se cache pas derrière ces titres de morceau indéchiffrables. De qualité? Oui, dans une certaine mesure, si on se laisse emporter par les mélodies accrocheuses. Mais l'opus se pare d'un aura de profondeur superflu qui n'aurait pas été nécessaire pour justifier le simple désir de la part de Támas Kátai de composer simplement la musique qui lui plaît.

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=XGV= - 05 Juillet 2012: Alone, t'aurais quand même pu contre-argumenter un peu.
AlonewithL - 08 Juillet 2012: Pour lui dire quoi? Qu'il a rien pigé du tout à l'album. Il est en train de nous raconter que le disque se définit dans "une sorte de death metal mélodique hors du commun aux thèmes parfois surprenants" et qu'il aurait en gros préféré que le groupe fasse de l'authentique folk metal.
Sanctuary - 08 Juillet 2012: A partir du moment ou la chronique d'album est ouverte a tous , il faut s'attendre a ce genre de chose. Ton 1er commentaire est particulièrement agressif, je suis surpris. D'habitude tu es beaucoup plus modéré et tes argumentations sont construites.



=XGV= - 10 Juillet 2012: @Alone : je sais bien qu'il n'a rien compris à l'album, mais le minimum quand on commente, c'est de faire l'effort d'expliquer le pourquoi du comment, d'autant plus que te connaissant, tu en es largement capable.
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Commentaire @ sarcophagus

25 Décembre 2011

L'un des meilleurs albums sortis en 2011

Qui s’attendait à ça ? Thy Catafalque est un groupe presque inconnu et pourtant ce one man band originaire d’Hongrie (maintenant établie en Angleterre) a tout pour devenir un très gros poison de la scène Metal. Ceux qui ont pu écouter les premiers albums ont constaté que depuis le fameux Róka Hasa Rádió (qui a considérablement participé à la popularité du groupe) les influences Black Metal ont presque disparu pour laisser place à une musique beaucoup plus expérimentale et plus avantgardiste. A l’origine le groupe était constitué d’un autre membre (János Juhász) mais pour des raisons que je ne connais pas il a dû quitter le groupe car les deux membres étaient trop éloignés pour pouvoir travailler ensemble. Rengeteg marque le premier album de Tamas Katai en solo. Le départ de son confrère semble avoir eu beaucoup d’effets sur Thy Catafalque car dans plusieurs interviews Tamas Katai avoue avoir appris la guitare pour pouvoir enregistrer ce nouvel album.

Comment décrire la musique de Thy Catafalque ? Cette musique qui n’est pas très technique est pourtant d’une complexité incroyable. On retrouve plein de genres musicaux mélangés dans cet album. On passe par le Black Metal, l’Electro, le Prog, le Folk, le Heavy enfin par tout ce que vous voulez. Ce qui est extraordinaire c’est que ça se mélange incroyablement bien. Tout s’emboite tellement bien que ça en devient déconcertant. Les genres s’enchainent sans que ça agace l’auditeur. A la première écoute, je me suis dit mais qui est ce mec ? Il est dans un gros délire. Mais après un nombre incalculable d’écoutes, je me suis rendu compte que ce mec est un génie.

L’album entier est dédié à la nature (dont Tamas Katai est très attachée). Les passages folkloriques et le chant nous plongent dans un univers totalement différent du nôtre. Du début à la fin on voyage dans les contrés hongroises, dans une forêt très loin de notre monde. Et quand on termine ce voyage on en redemande encore (cet album tourne en boucle chez moi et dès qu’il est fini, je me le repasse tellement c’est bon). Le thème de la forêt est très largement mis en avant avec la pochette et le titre de l’album (en hongrois ancien, Rengeteg est une vaste forêt sans chemin). La pochette est magnifique. Même si ce dessein est très simpliste il représente tout à fait la musique de Thy Catafalque. Tout le long de l’album on navigue dans une forêt très aérée et claire (référence au soleil en haut à gauche). Alors qu’à certains moments c’est complètement l’inverse. Cette forêt qui semble si paisible devient sauvage et inquiétante (référence à la lune en haut à droite). Ce nouvel opus marque l’arrivée du groupe chez Season Of Mist et enfin Thy Catafalque a des gros moyens pour produire sa musique. Le premier constat c’est que la production est énorme et qu’elle convient énormément à ce genre d’album plutôt lourd. Cette production qui favorise les guitares (qui ont une forte distorsion) ne noie pas les mélodies et le chant clair.

Rengeteg s’ouvre sur Fekete Mezok un morceau très lourd au niveau de la guitare et de la batterie (une lourdeur qui sera présente sur la totalité de l’album surtout sur la guitare rythmique). Ce morceau est plutôt trompeur car ce qui semble être une piste très Black Metal avec son chant écorché se transforme vite en un morceau aux caractéristiques folkloriques avec son clair (chanté en hongrois sur tout l’album) et ses mélodies de guitare. Après ce morceau l’album devient beaucoup plus folklorique avec Kel Keleti Szél, Trilobita, Ko Koppan et Vashegyek. Kel Keleti Szél et Trilobita sont des titres directs et moins posés que Ko Koppan. L’ambiance est plutôt à la fête même si la batterie et la guitare rythmique apportent toujours ce côté assez noir. Ce qui est vraiment plaisant sur ces morceaux ce sont les montées en puissance à la fin surtout sur Kel Keleti Szél avec la double pédale. Ko Koppan est par contre beaucoup moins violent (pas d’instruments électriques sur ce morceau). Ici l’ambiance est mise plus en valeur que sur le début de l’album. La guitare acoustique mélangée au chant clair, aux cordes et aux claviers crée une atmosphère paisible et donne vraiment l’impression de se balader en pleine forêt.

Le morceau suivant (le plus long de l’album) est certainement la pièce maitresse de Rengeteg avec ces deux invités aux chants (Attila Bakos et Agnes Toth). Vashegyek est un morceau aux ambiances complètement différentes et scindé en deux parties. Ces deux parties sont très contrastées. La première est beaucoup plus joyeuse et plus aérée alors que la deuxième est très chaotique. Au début ça démarre doucement avec seulement une guitare et quelques percussions. Puis arrive le chant féminin. Grosse claque, jamais j’avais entendu un chant aussi beau. Les guitares prennent le relais pour enfin laisser place à l’autre invité. Et là aussi le chant est tout simplement magnifique. Tout le début du morceau prend aux tripes et est très émouvant. Après huit minutes, le morceau devient plus inquiétant et violent. La batterie part en double pédale, les guitares et la basse suivent au même rythme jusqu’au retour du chant clair. Et ça repart pour ce déluge de violence jusqu’à la fin.

Le reste de l’album est plus expérimental et moins violent (sauf Minden Test Fu qui reste dans le même ton que le premier morceau). Kék Ingem Lobogó, Az Eso, Az Eso, Az Eso et Tar Galyak Végül gardent toujours ce côté folklorique mais leur caractère change et créé une ambiance plus épique. Contrairement au début de l’album, la guitare rythmique qui était menaçante change de ton et provoque l’effet inverse (surtout sur la fin de Tar Galyak Végül). Le truc qui frappe beaucoup aussi c’est la sonorité de l’album vers le milieu et la fin. Le son est beaucoup plus moderne sur Az Eso, Az Eso, Az Eso et Holdkomp (s’approchant même de l’Electro pour Holdkomp).

Franchement qui s’attendait à ça ? Qui aurait pu deviner qu’un groupe comme Thy Catafalque arriverait à pondre un album de cette trempe ? Oui je mets 20/20 car cet album le mérite complètement (même si l’album parfait n’existe pas pour moi c’est celui qui s’en approche le plus). C’est violent, c’est mélodique, c’est émouvant et c’est beau. Pour moi tout est là et je ne me suis pas ennuyé du tout. Tamas Katai est un artiste accompli et un avenir radieux lui sourit. Rengeteg est certainement un des meilleurs albums sorti en 2011. En tout cas il figure dans mon Top 3 de cette année avec Torn Beyond Reason de Woods Of Desolation et Maastaden de Vildhjarta.

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Krokodebil - 26 Décembre 2011: Note étonnante, chronique massive qui laissait présager du bon, mais au final je trouve ton texte assez maladroit. Peu d'analyse, que des éloges au final assez superficielles (en gros il mélange les genres, c'est en hongrois et ça parle de forêt - je caricature à peine).

Néanmoins ça m'intéresse et tu le places aux côtés du Vildhjarta (une tuerie) en termes de qualité, ça m'intrigue.
CirithUngol - 26 Décembre 2011: Le commentaire d'Alone résume très bien cet album...
Il n'y a rien de Black metal pour un puriste, c'est du prog expérimental.
Lorsque (je te cite) "Ce morceau est plutôt trompeur car ce qui semble être une piste très Black Metal avec son chant écorché" en parlant de "Fekete Mesok" titre d'ouverture de l'album...As tu déjà écouté ne serais ce qu'une fois du Black...Parce que si pour toi le black se résume à un chant écorché, cela me semble très réducteur...
Ginbat - 27 Décembre 2011: Un peu élevé ta note,effectivement, je le trouve très bon malgré tout mais en tant que fan inconditionnel de prog, j'ai quand même préféré le précédent album Roka hasa radio, les deux longs morceaux sont vraiment une tuerie, et les différentes ambiances s'enchaînent bien les unes aux autres.Cela reste un bon album quand-même.
Merci pour ta chro!!!!!!
utumno666 - 12 Juin 2012: Mea culpa, mauvaise lecture!
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