Brett Hoffmann et Rob Barret réintégrant
Malevolent Creation, JP Soars et
Jason Blachowicz s’envolent parallèlement vers d’autres horizons pour monter
Divine Empire en emmenant dans leurs valises le redoutable batteur Derek Roddy. Trouvant rapidement un deal avec Olympic Recordings grâce à leur première démo, le trio prend la direction du Studio 13 de
Jeremy Staska pour y mettre en boite leur premier album. Le line-up est donc le même que celui de
In Cold Blood de
Malevolent Creation, Phil Fasciana en moins,
Redemption (1998) est d’ailleurs dans une même ligne Death brutal rapide et sans concession.
C’est un Hidden
Hatred très incisif qui ouvre le disque, on peut y entendre les rythmiques millimétrées de Soars allié au guttural reconnaissable de Blachowicz et de son jeu de basse sans concession, le pas encore célèbre Derek Roddy déblatérant déjà avec la vitesse et la dextérité qu’on lui connaît. La science du riff qui tue est le meilleur argument de ce
Redemption, comme sur Induced
Expulsion débutant sur une rythmique pesante et s’emballant ensuite dans un Death brutal sans pitié typiquement floridien. La complémentarité du guttural de Blachowicz avec les redoutables vociférations criardes de Soars est aussi une caractéristique essentielle et un grand atout pour
Redemption.
Le trio disposant d’un batteur supersonique,
Divine Empire ne se prive pas de balancer quelques morceaux très rapides notamment des tueries comme
Silent Carnage et
Out For
Blood totalement épidermiques. A part le long et intense morceau final lorgnant un peu du côté du Black
Metal, on trouve peu de surprises ici il faut bien le reconnaître,
Redemption étant constitué en gros d’une grosse demi-heure avec des titres sans fioriture autour des 3 minutes. On peut reprocher à cette galette de ressembler beaucoup au
In Cold Blood de
Malevolent Creation, mais il dispose d’une précision plus grande au niveau de la production, permettant aux guitares d’être extrêmement tranchantes et mettant aussi en valeur le jeu de batterie implacables de Roddy.
Grâce à la nouvelle vague incarnée par l’arrivée de combos destructeurs comme
Krisiun,
Nile,
Diabolic ou
Anata, le Death
Metal connaît un certain regain d’intérêt après une période de vaches maigres, mais malgré toute sa fougue, le style direct mais un peu trop classique de
Divine Empire ne peut soutenir la comparaison avec les missiles des groupes précédemment cités ou encore l’OVNI
Obscura de
Gorguts sorti simultanément sur le même label.
Redemption reste malgré tout un disque très agréable et emprunt d’une sauvagerie exemplaire faisant honneur au Death
Metal..
BG
Bref, j’ai décidé de coller aujourd’hui de plus près à la discographie de Divine Empire, bien que je n’attende pas de chavirement particulier. En tout cas, merci pour tes rédactions, très utiles pour les labels qui cherchent désespérément à vider leurs fonds de tiroir (laughing out loud, faut-il préciser).
To the Death.
Fabien.
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