On pourrait définir très simplement le premier album du groupe comme des ex
Malevolent Creation jouant du
Malevolent Creation, bis repetita sur la deuxième offrande
Doomed to Inherit (2000) où Soars et Blachowicz se partagent la composition sans beaucoup de changements, hormis les plans de batterie plus en force et moins en rapidité, Alex Marquez remplaçant Derek Roddy aux baguettes. Distribué par Olympic Recordings (The Plague en Europe), cet album bénéficie d’une distribution honorable et de la notoriété des membres, dont les autres groupes (
Demolition Hammer et
Malevolent Creation) sont évoqués sur les autocollants qui ornent le boitier du CD.
War Torn rentre très vite dans le vif du sujet avec un riffing direct soutenu par le growl puissant et monocorde de Blachowicz (et aussi ses terrifiantes envolées criardes), ainsi que la frappe lourde d’Alex Marquez. Toujours enregistré et mixé au Studio 13 sous la houlette de
Jeremy Staska, ce disque possède une production plus ronde que sur
Redemption, le rendu est moins agressif mais plus en puissance, la basse davantage en avant, ce qui valorise les titres mid-tempo comme
Repulsive, taillés pour la scène.
Les rythmiques alternent parfois entre Death et Black
Metal, comme sur
Dead and Martyred, gimmick propre à
Divine Empire. Quelques arrangements intéressants comme le clavier sur la bonne instrumentale Birth of Legends viennent tout de même agrémenter les trente cinq minutes de
Doomed to Inherit, mais rien de bien surprenant dans l’ensemble.
Certes les riffs de Murder
Suicide relèvent le niveau sur ce titre qui est à mon sens le plus intéressant et inspiré de l’album (peut-être aussi parce que c’est le plus violent…), toutefois le curseur ne s’élève qu’épisodiquement, et les ficelles sont globalement toujours les mêmes, donnant dès le deuxième album une impression d’avoir atteint le plafond de verre …
Victime d’un petit essoufflement à l’heure où des nouveaux arrivants défraient la chronique du Death
Metal en dévastant tout sur leur passage (
Nile,
Behemoth,
Dying Fetus,
Hate Eternal,
Angel Corpse),
Divine Empire avait peu de chances de s’installer parmi les cadors du début des 2000’s. Reste un disque sympa, orné d’une belle pochette de Brad Moore, en bref du boulot à l’ancienne de bonne facture à défaut de péter la baraque.
BG
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