Il y a des groupes qui, malgré qu’ils sortent des albums de qualité, resteront mystérieusement dans l’ombre ou comme certains disent, dans la 2eme ou 3eme division. Pourquoi?
Dans le cas d’OMOPHAGIA, groupe Suisse de
Brutal Death Moderne, on ne peut pas dire que c’est un manque d’ambition car après 3 tournées européennes en compagnie de grosses pointures du genre (
Incantation,
Morgoth,
Nile,
Hate Eternal,
Benighted….), une signature depuis 2016 sur un Major Label : Unique Leader et surtout 4 albums de qualité croissante avec des enregistrements et/ou mixages dans des studios de renoms (Hertz, Kohlekeller).
Donc, tout est rassemblé pour avoir un succès, certes à un niveau que le genre extrême peut laisser espérer, et une reconnaissance des adeptes de riffs et rythmiques brutales et aiguisées comme des lames de rasoirs.
C’est ce que l’on souhaite à nos p’tits suisses préférés car avec ce
Rebirth in Black, cela devrait se confirmer.
Dès l’intro sympho/cuivrée terminée, les premières secondes de Consequences of guilt nous font comprendre que les 46 prochaines minutes vont être intenses et brutales.
Ce premier morceau composé majoritairement de Blasts et de mélodie dissonante, de tapis de double énervée, de riffs syncopés, un chanteur à la voix haineuse, hurlée et audible nous rappelle des influences Death
Brutal d’outre-manche avec une modernité européenne style OBSCENITY-BENIGHTED et consorts.
On enchaine avec
Redemption in self destruction et des paroles à tendance suicidaire et sombre, musicalement, après une courte deuxième introduction sympho/cuivrée, le mid tempo fait vite place à des rythmiques plus élevées et un solo de l’invité surprise:
Karl Sanders (signe que OMOPHAGIA doit être pris au sérieux…).
Comme sur plusieurs titres, des samples froids et mécaniques font leur apparition, ce qui va encore rendre l’ambiance sombre et menaçante.
Le titre suivant, nom de l’album,
Rebirth in Black qui lui aussi débute par une mini-intro cuivrée/sympho et enchaine ensuite sur une rythmique blastée et saccadée, va être le morceau référence de cet opus, breaks, relances, blasts, chant bien placé et alterné qui laisse place à des choeurs hurlés et brefs sur le refrain, un solo majestueux et sublimé par (encore) des cuivres grandiloquents. Un travail et des arrangements remarquables, nous sommes ici dans l’excellence du Death
Metal moderne. On notera aussi quelques Grwicks dans le chant qui ravira les death-coreux qui pourraient aussi trouver leur bonheur avec cet album.
Les morceaux suivants seront du même acabit, avec des titres aussi explicites que morbides et angoissants: The Plague, Insights of a dying Man, un thoughts of the
Earth plus sombre et mid tempo comportant quand même son lot de double et blasts.
Les guitaristes ne sont pas avares de tierces, solos mélodiques et agressifs, de duels de rythmiques, on note un travail conséquent pour ne pas tomber dans des redites courantes dans ce styles, chacun des titres a son petit quelque chose qui le différencie des autres, on passe 46 minutes excitantes et entêtantes.
La dernière plage, I
Live for your Death, clôture cet opus de bien belle manière, brutalement et mélodiquement.
Un album à classer dans les bonnes surprises de 2022 en matière de Métal de La
Mort!
Je les avais loupé alors qu'ils étaient en 1ere partie de Morgoth/Incatation et tu m avais dis la grosse claque qu ils avaient balancée. Achat de 2 albums et un live en 1ere de Nile pour constater que oui c'est un excellent groupe qui se bat dans cette jungle pour se tailler sa place... qu il mérite. L achat de ce petit dernier est prévu, il est sur liste d attente mais effectivement : la jungle est cruelle et des choix doivent être fait. Super chronique qui rend honneur à ce très bon groupe.
Un très bon album, le précédent avait déjà mis les choses au clair avec celui ci cela se confirme. Petit bémol, la pochette est pas ouf.
Merci de la découverte, ça s'écoute très bien.
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