Realign

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16/20
Nom du groupe Jaded Star
Nom de l'album Realign
Type Album
Date de parution 06 Novembre 2020
Labels Noble Demon
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Female Fronted
Ecouter03:36
2.
 Breathing Fire
Ecouter03:49
3.
 A Pain All Mine
 03:42
4.
 Maybe
 04:21
5.
 Adrian
 04:05
6.
 Children of Chaos
 03:32
7.
 Rise Up
 04:08
8.
 We're the Heroes (A Song for Us)
 03:18
9.
 Vertigo
 03:30
10.
 Higher than Love
 04:44

Durée totale : 38:45

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Jaded Star



Chronique @ ericb4

18 Novembre 2020

Un ravageur et troublant mouvement livré par la formation hellénique...

Né en 2013 d'une fructueuse collaboration entre l'expérimentée et talentueuse chanteuse grecque Maxi Nil (ex-Visions Of Atlantis, ex-On Thorns I Lay, ex-Elysion...) et du prolifique batteur brésilien Raphael Saini (Cripple Bastards, ex-Iced Earth, ex-One Machine...), le combo heavy mélodique athénien n'en est plus à ses balbutiements, loin s'en faut....

En effet, aux fins d'un minutieux travail en studio, la troupe ne tarda pas à se voir à la tête d'un premier album full length dénommé « Memories for the Future » ; un pulsionnel et seyant opus signé en 2015 chez le label étasunien Sensory Records, mixé et mastérisé par le producteur et ingénieur suédois Fredrik Nordström – également guitariste et claviériste de Dream Evil – au Studio Fredman, à Göteborg, en Suède (Arch Enemy, Delain, Evergrey, Firewind, Narnia, Opeth, entre autres, y ont eu recours), et produit par la frontwoman elle-même. Ce sera-là le point de départ d'une activité scénique ascensionnelle du groupe, celui-ci enchaînant à tour de bras les concerts aux quatre coins d'Europe entre 2015 et 2016, partageant notamment l'affiche avec Epica, Moonspell, Delain, Xandria, Draconian, élargissant et solidifiant par là même sa fan base. Un pléthorique background intimant le collectif hellénique à revenir investir les studios dès 2019.

Le temps semble venu pour le groupe de faire mûrir ses compositions, d'y accoler de nouvelles sonorités, de peaufiner sa production d'ensemble, mais aussi de procéder à un remaniement de fond de son line-up. Aussi, aux côtés de Maxi Nil, se trouvent dorénavant conjugués les précieux apports de : Dane Constantine, en remplacement de Kosta Vreto (Horizon's End, Wardrum...), aux guitares ; John Dres (ex-War Dance, ex-Fated Circle), en lieu et place de Babis Nikou (Astral DNA, ex-Dark Vision, ex-Sorrowful Angels...), à la basse ; Jim Rouvelas (Verdict Denied, Kinetic, ex-War Dance...), substitué à Raphael Saini, à la batterie ; Angelo Vafiadis (ex-Illusion, guest chez Warlord, Arrayan Path, Black Sun) aux claviers.

De cette fraîche collaboration naît un second album de même acabit répondant au nom de « Realign » ; un tempétueux, charismatique et enivrant manifeste heavy mélodique à chant féminin où s'égrainent 10 pistes sur un ruban auditif de 38 optimales minutes, sorti, lui, chez Noble Demon. Enregistré et mixé aux 133 Studios par Michalis Skarakis et mastérisé aux Vu Productions par Nasos Nomikos, le méfait bénéficie d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation, octroie une belle profondeur de champ acoustique tout en ne concédant que bien peu de sonorités résiduelles. Mais montons sans plus attendre à bord du vaisseau amiral...


A l'instar du précédent effort, le combo révèle sa capacité à concocter ces grisants arpèges d'accords qui longtemps resteront gravés dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon, à commencer par ses passages à la cadence mesurée. Aussi ne mettra-t-on qu'une poignée de secondes pour se voir impacté par le fondant refrain exhalant des entrailles du félin « A Pain All Mine ». Pourvu de riffs roulants secondés d'une basse vrombissante, mis en exergue par les puissantes inflexions de la sirène, et dont les rampes de claviers pourront rappeler Elysion, ce troublant mid tempo joue dans la catégorie des hits en puissance, que l'on ne quittera qu'avec l'indicible espoir de plonger une fois encore dans cet océan de félicité. Dans cette même énergie, on retiendra « Adrian » tant pour ses variations rythmiques qu'au regard de la soudaineté de ses changements de tonalité, et surtout « We're the Heroes (A Song for Us) » pour son infiltrant cheminement d'harmoniques et sa mélodicité toute de nuances vêtue. Et comment ne pas se sentir happé par l'entêtant refrain dont se pare le sensuel mid tempo « Vertigo » ?

Quand elle en vient à lâcher les chevaux, la troupe ira jusqu'à se transcender tout en offrant un visage alternatif à celui de la première cuvée. Ainsi, doté de puissants et métronomiques coups de boutoir tout en disséminant leurs riffs crochetés, avec un petit clin d'oeil au heavy metal old school, l'impulsif « Female Fronted » tout comme l'éruptif « Children of Chaos » offrent une heureuse variation aux initiales portées du collectif grec. De tonitruants et magnétiques méfaits, renforcés tous deux par les saillantes impulsions de la déesse, qui interpelleront l'aficionado de la première heure autant qu'ils enchanteront l'amateur du genre.

Sur un même modus operandi, mais dans une lignée heavy mélodique plus contemporaine, nos acolytes trouvent là encore les clés pour nous rallier à leur cause. Ce qu'atteste « Breathing Fire », un headbangant up tempo aux riffs épais adossé à une frondeuse rythmique. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique et sur laquelle se calent les saisissantes attaques en voix de gorge de la belle, nous faisant dès lors renouer avec leurs premières amours tout en distillant d'inédites sonorités, l'offensive offrande n'a pas tari d'atouts pour nous aspirer dans la tourmente.

Lorsque les lumières se font douces, toute tension s'évanouira d'un claquement de doigts, nos compères nous adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ainsi, emmenée par les hypnotiques volutes de la maîtresse de cérémonie, pourvue de couplets finement ciselés, relayés chacun d'un refrain immersif à souhait, et laissant entrevoir des enchaînements intra piste ultra sécurisés, la ballade « Maybe » fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. On ne saurait davantage éluder « Rise Up », une ballade romantique jusqu'au bout des ongles, révélant de sensibles arpèges au piano, calée sur une sente mélodique des plus enveloppantes et, là encore, mise en habits de soie par les caressantes patines de la princesse. Enfin, d'une sensibilité à fleur de peau, dotée d'un refrain ouaté et surmontée d'un fringant solo de guitare, c'est non sans élégance ni procurer quelques frissons que la ballade atmosphérique « Higher than Love » vient fermer la marche.


Au final, le combo grec nous livre une œuvre aussi racée et charismatique que pénétrante et enjouée, cristallisant un heureux trait d'union entre ses vibes d'antan et d'aujourd'hui. Bénéficiant d'une ingénierie du son et d'arrangements de fort bonne facture, délivrant un message musical aux portées désormais plus personnelles et impactantes, le magnétique effort est loin de manquer d'arguments pour asseoir sa défense, voire retenir l'aficionado du genre plus que de raison. On aurait cependant souhaité davantage de diversité atmosphérique et vocale, des exercices de style plus variés qu'ils n'apparaissent, et voir nos acolytes consentir à l'une ou l'autre prise de risque ; une condition si ne qua non pour espérer élargir d'un cran sa fanbase. Cela étant, les quelque cinq années séparant l'actuel opus de son devancier ont profité tant à l'affûtage de ses sentes mélodiques qu'à l'élargissement du spectre vocal de la frontwoman, et rares sont les bémols à mettre au passif du collectif. Bref, un ravageur et troublant mouvement livré par la formation hellénique...

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