Originaire du Chili (Santiago pour être précis), comme un certain Tom Araya,
Ripper est composé de quatre musiciens, dont le leader, Patricio Spalinger, tient le micro et la lead guitare. Avec un changement de batteur, et la sortie d'un EP "
Fatal Memories", le 14 juin 2013,
Ripper s'attaque à la composition de son premier album, "
Raising the Corpse". Publié de manière confidentielle (Underground Defenders sortit l'album le 30 mai 2014), et non disponible en Europe, il fallut attendre l'édition couplée entre ces deux enregistrements pour avoir une distribution en nos contrées digne de ce nom. Sorti chez Iron
Pegasus Records avec une pochette différente,
Ripper peut enfin défendre dignement son thrashmetal incisif.
Si l'on sent clairement la progression entre le E.P. sorti en 2013 et son successeur (il s'agit des mêmes titres réarrangés, plus percutants, mieux produits, et au rendu plus vif), l'album, cœur de ces lignes et centre d'intérêt principal, est bien évidemment inspiré du petit
Slayer illustré. Mais comme c'est le cas de 90% des groupes officiant dans ce style, nous n'en tiendrons pas rigueur à
Ripper, ce coup-ci.
En principe, tant dans le deathmetal qu'en thrash, l'origine Sud-Américaine garantit sauvagerie et style cru. Bingo !
Ripper, au gré de compositions énergiques, qui tiennent autant à
Suicidal Angels (la voix plus chuchotée que hurlée/éraillée),
Protector ou
Exumer (le début de "Vomiting
Blood"), remplit aisément son rôle. Elle garantira au thrasher en manque de sorties marquantes une grosse heure d'écoute (en comptant les titres du E.P.) d'un thrash incisif, pas avare en rythmiques bien placées, et en riffs de feu ("Await Your Death")
Ainsi, au gré de morceaux dotés d'un débit vocal prononcé,
Ripper propose neuf titres (plus une reprise réussie d'Aberration) plutôt aboutis et remplis de breaks ("Corpses Of
Fire" et son "uh" à la Tom G.
Warrior).
Pas dénué d'une certaine finesse essentiellement due aux soli de Spalinger ("People
Kill The People", "
Dark Light"),
Ripper intègre des lignes de basse bien mises en avant qui aèrent le propos général et font passer ces brutes pour des gens bien réfléchis, laissant augurer d'une marge de progression certaine (l'entraînant "Spaces Of
Delirium").
Si l'on ne tient bien évidemment pas encore le successeur du cadavre de
Slayer (puissent-ils faire mentir cette phrase prochainement ?), faute à une personnalité encore embryonnaire,
Ripper remplit aisément son rôle de jeune poulain de la scène. Entraînant et percutant (les couplets de "
Agony" vous feront immanquablement penser à ceux de "Hunger Of The Undead" de
Dark Angel),
Ripper l'est aussi, et remplit ainsi son rôle à merveille. Dans la catégorie "groupe en devenir", nous avons là un candidat sérieux pour peu qu'il sache intégrer ses nobles influences, encore un peu (trop) présentes.
Je pense bien me faire plaise prochainement en aquerrant cette oeuvre....qui est bien sympathique.
"Experiment of existence" m' ayant fait le même effet devastateur que "beneath the remains" en son temps. J'espere bien que Ripper deviendra l un des futurs grands du Thrash!
Encore merci le moustre pour cette decouverte.
De rien, c'est avec plaisir, et le partage de groupes ayant le potentiel pour aller plus haut contribue à leur expansion. En l'occurrence, quand on constate les progrès avec l'album suivant, on ne peut que s'incliner devant tant de maîtrise.
Moi je crois en eux et j'espère qu'ils ne vont en aucun cas changer leur fusil d'épaule.
Leur thrash est trop bon!
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