Il y a quand même des anomalies évidentes qui méritent une attention particulière.
Deathrow, groupe germanique de thrash-metal des années 80, n'a pas, au sujet de son meilleur album, une chronique sur SOM !!
C'est un peu comme si, dans un autre registre, on n'écrivait pas de critique dans un magazine de cinéma sur le premier Rambo.
Certes, vous me direz, Stallone a fait plus fin (comme
Deathrow tiens, avec "
Deception Ignored" !) avec "Copland" par exemple. Mais plus efficace, pas forcément. La comparaison avec cet album s'arrête là, mais le parallèle renvoie bien l'image de l'efficacité de ce disque.
Ouvrant sur une intro très à la mode dans le thrash de cette époque (habitude bien reprise également dans le death metal), "
Raging Steel" déboule à fond les ballons. Production assez touffue mais précise, avec une grosse caisse bien à propos. Le groupe alterne ainsi les morceaux purement thrash (la majorité du disque) avec les passages plus mid tempo (quoique ?). A ce titre, le célèbre "Scattered By The
Wind", présent sur la compilation de chez Noise International "
Doomsday News 1", en est parfaitement représentatif.
Speederies, breaks assassins, soli plutôt bien ficelés, la panoplie du titre thrash est complète. Néanmoins, le très bon "
Dragon's
Blood" sort aussi du lot, par son caractère épique et ses riffs lourds, presque doom. Mais, placé judicieusement au milieu du disque, il permet une aération pertinente au milieu des terribles "Pledge To
Die" ou "Mortal Dread" que ne renierait pas un
Kreator de cette époque.
Plus mélodique toutefois dans son ensemble,
Deathrow a progressé par rapport à son premier album, tant dans la construction de ses morceaux, plus aboutis, que dans la musicalité (le début de "The Thing Within" par exemple, ou l'instrumental "The Undead
Cry").
Point d'orgue de la période purement thrash de
Deathrow, "
Raging Steel" s'adresse aux thrashers fans des 3 premiers
Kreator, et de cette vague thrash des 80's tant il en est représentatif du style. Il s'en détachera toutefois sur son troisième album, en virant techno-thrash dans un style plus alambiqué, moins efficace quoique tout aussi racé.
Ma mémoire me rappelle (à toutes fins utiles pour le thrasher qui aurait besoin d'une référence plus précise) une chronique sur le magazine papier
Hard Force où le chroniqueur Hervé "SK" Guéguano parlait même de
Deathrow comme d'une influence du
Sepultura des années 80. Comme quoi...
16/20
Magnifique album de thrash teuton....merci au moustre qui 1 nouvelle fois m aura permis de decouvrir 1 pepite....
C' est diablement bien foutu avec ce son de production tres 80's...le groupe ne lorgne pas trop vers ses "grands freres" , ce qui donne 1 coté assez personnel au groupe.
Les morceaux ont ces passages "breaks" qui tuent souvent suivis du solo qui va bien.
Si ce groupe n a pas eu 1 carriere dementielle, l ecouter aujourd hui de lui rendre qlq peu justice mais aussi permet de se delecter de ces annees 80's au combien riches.
Merci pour la chro Jérome.
Et là tout de suite, je me demande comment j'ai pu passer à côté de ce disque aussi longtemps... Pas un poto pour me dire à quel point cet abum est terrible et me le foutre de force dans les mains, lamentable. On a les amis qu'on mérite parait-il. C'est d'autant plus con que j'ai eu quasiment à sa sortie "Deception Ignored" (en copie K7) et que j'ai toujours adoré leur techno thrash. J'aurais dû avoir la curiosité d'aller écouter leurs précédents méfaits. C'est donc ma faute les copains, autant pour moi.
Ma version est le double lp remasterisé de 2018 (avec la demo de Eternal Death). Je ne sais pas comment sonne l'original mais là le son est purement excellent. Le dernier remaster que j'ai trouvé terrible, c'est la version 2017 du "Pleasure to kill". A propos du combo de Mille, l'ensemble est souvent plus mélodique que le Kreator de l'époque je trouve. Quoi que sur "Pledge to die" on pourrait se tromper de groupe. Mais effectivement pas grand chose à voir avec l'aspect techno thrash de l'album suivant.Tout aussi bon néanmoins.
L'air de rien, un vrai petit classique du thrash ce Raging. Voilà une année 2024 qui démarre par un lumineux couloir de la mort !
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