Les années qui séparent
Annihilate the Evil de ce successeur baptisé
Rage of Wars, n’auront pas été d’une absolue quiétude pour les Belges de
Fireforce. Une période mouvementée qui vit, en effet, le départ de Thierry Van der Zanden, Filip ‘‘Flype’’ Lemmens et de
Jonas Sanders laissant Erwin Suetens, fondateur et guitariste du groupe, et Serge Bastaens, bassiste, comme les deux uniques rescapés. Fort heureusement les nuages sombres s'amoncellant au-dessus du groupe vont se dissiper puisque le duo va devenir un trio avec l’arrivé de Christophe de Combe derrière les fûts (ou plutôt son retour puisqu’on se souviendra qu’il aura déjà officié de 2011 à 2014 au sein du groupe) et bientôt un quatuor avec celle de Matt Asselberghs, que l’on connaît surtout pour sa participation aux albums de
Nightmare, à la guitare.
Le Heavy Speed
Metal/
Power US de ces Belges aura toujours été très influencé par celui de certains acteurs de nos chères contrées européennes mais aussi par celui de ceux de ces terres outre-atlantique à la consanguinité Thrash évidente. Ce nouvel opus ne déroge pas vraiment à la règle concernant ses accointances puisées dans l’âme du vieux continent. Il ne trahira d’ailleurs pas davantage ces inspirations soufflées par les esprits du nouveau monde. Il mettra cependant le curseur davantage sur ces dernières tant l’âpreté de cette musique propre aux groupes étasuniens sera ici plus présente que jamais et mise encore en exergue par le timbre de ce nouveau vocaliste légèrement moins immédiatement aigu que celui de son prédécesseur.
Dès les premières mesures d’un très convaincant titre éponyme, où l’intensité monte crescendo de couplets de plus en plus vifs en refrains séduisants, les intentions de ce disque apparaissent, en effet; assez clairement. La perspective d’une démarche sans concession quelque part à la croisée des travaux d’un
Iced Earth,
Sacred Steel ou encore d’un Cage, la subtilité en plus, est évidente. Le plus posé March or
Die apporte de la nuance salutaire alors que Firepanzer,
108-118 ou encore, par exemple, A Price to Pay seront davantage dans la démonstration d’une alternance force/mélodicité où cette dernière est utilisée avec intelligence et parcimonie laissant une grande place, une très grande place même, aux passages âpres.
Notons aussi la présence sur ce disque de cette
Power ballade, Forever in Time, qui, sera, plutôt, un joli moment.
Signalons également que l’album est produit par Roberto Dimitri Liapakis (
Mystic Prophecy,
Crystal Tears,
Steel Prophet…) qu’on ne présente plus vraiment dont il se murmure qu’il aura été de bons conseils à Matt Asselberghs.
Bien évidemment, mais est-il encore besoin de le dire, nos quatre Anversois n’ont aucunement l’intention de bouleverser le paysage musical qui est celui dans lequel ils auront choisis de s’exprimer. En d’autres termes, selon la formule consacrées, et répétés ad nauseam, ici rien ne sera de nature novatrice ou innovante. Cela étant,
Rage of Wars, leur nouvel opus sera un plaidoyer qui ne décevra pas les amateurs du genre pour peu qu’ils n’attendent aucune révolution mais juste un travail honnête, sérieux et plaisant construit de manière suffisamment intelligente et subtile de sorte à ne jamais ennuyer son auditoire contrairement à certains autres dont je tairais les noms par une bienveillance peu habituelle de ma part, que voulez-vous on vieillit, mais qui ont, sans doute, déjà été cité dans les lignes de ce modeste papier.
Plutôt bon cet album bien qu'il ne révolutionne pas le genre comme tu dis mais il est très agréable à écouter. Bonne chronique en passant.
J'ai bien apprécié cet album, nottamment les mélodies, vrai plus-value dans ce genre. J'ai connu le groupe grâce à l'arrivée de Matt. Et justement, étant donné que je n'ai jamais écouté les autres disques, j'aurais été curieux de savoir ton ressenti par rapport aux lignes mélodiques par rapport aux albums précédents.
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