Queen of Broken Hearts

Liste des groupes Heavy Mélodique Issa Queen of Broken Hearts
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17/20
Nom du groupe Issa
Nom de l'album Queen of Broken Hearts
Type Album
Date de parution 12 Mars 2021
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 Angels Calling
 03:30
2.
 The Way Out
 03:48
3.
 The Night It Rained Forever
 03:39
4.
 I'm Here to Stay
 03:48
5.
 Blue
 03:56
6.
 Queen of Broken Hearts
 04:00
7.
 Derive
 04:16
8.
 Without Love
 03:09
9.
 Wait for Love
 03:11
10.
 After the Rain
 03:40
11.
 Die for a Life with You
 04:02

Durée totale : 40:59

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Issa


Chronique @ ericb4

26 Mars 2021

Un sixième mouvement à valeur de bâton de maréchal pour Issa...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour Issa Oversveen depuis ses débuts sur la scène rock'n'metal mélodique voilà déjà onze ans. Après les tâtonnants « Sign of Angels » (2010) et « The Storm » (2011), l'engageant « Can't Stop » (2012) précédant un seyant « Crossfire » (2015), lui-même suivi du remarqué « Run with the Pack » (2018), le temps semble venu pour la talentueuse et charismatique chanteuse norvégienne de marquer plus fort les esprits de son empreinte. Aussi, revient-elle dans la course quelque trois années plus tard, munie de son sixième album studio, « Queen of Broken Hearts », sorti tout comme ses aînés chez le puissant label italien Frontiers Records et jouissant d'une production d'ensemble d'excellente facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut.

A nouveau secondée du fin et prolifique claviériste Alessandro Del Vecchio (Sunstorm, Edge Of Forever, Jorn, ex-Eden's Curse...) à cet effet, Issa s'est également entourée d'un parterre d'invités de marque pour la mise en musique des 41 optimales minutes de la rondelle. Aussi, aux côtés des deux maîtres d'oeuvre, sévissent Simone Mularoni (DGM, Sunstorm, Lione/Conti...) aux guitares, Andrea Torricini (Vision Divine, Tommy Vitaly, ex-Flashback Of Anger...) à la basse, et Marco Di Salvia (Hardline) derrière les fûts. De cette fructueuse collaboration émane un propos rock'n'metal mélodique à la fois easy listening, énergique, pimpant et romantique, aux relents metal symphonique et moderne, et infiltré de sonorités typées rock mélodique des '80s, soit dans le sillage de Delain, The Murder Of My Sweet, Anette Olzon, Nemesea, Eleine, Ravenword, et consorts. De l'aveu de la chanteuse elle-même, cette sixième livraison s'avérerait ''plus symphonique'' que ses aînées, une orientation stylistique la rapprochant dès lors de sa toute première offrande, mais dotée de compositions techniquement plus abouties, d'une tessiture vocale élargie et de textes un poil plus personnels que naguère. Un heureux trait d'union entre passé et présent, en somme...

Ce faisant, le quintet séduit par son aptitude à disséminer ces séries d'accords des plus fringantes et qui, quasi immédiatement, s'inséreront dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon, à commencer par ses passages les plus magmatiques. Ainsi, l'entêtant mais convenu refrain mis en exergue par les puissantes impulsions de la sirène dont se pare le vivifiant et ''delainien'' « Angels Calling » ne mettra qu'une poignée de secondes pour impacter le chaland. Et ce ne sont ni le bref mais grisant solo de guitare ni les saignants coups de boutoirs qui pourront interrompre un headbang bien senti. Dans cette énergie, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, et non sans renvoyer à Anette Olzon, l'enjoué « I'm Here to Stay » comme le solaire « Without Love » et le jovial « Wait for Love » jouent tous trois dans la catégorie des hits en puissance que l'on se repassera volontiers dès l'ultime mesure envolée. Et comment ne pas se sentir transporté par les vibes enchanteresses inscrites dans l'adn de l'offensif et lumineux « Queen of Broken Hearts », une prégnante ritournelle en guise de titre éponyme, toute de fines variations rythmiques vêtue, aux riffs aussi poignants que saillants et aux subtils changements de tonalité ?

Un poil moins incisifs et non moins rayonnants, d'autres espaces d'expression détiendraient, eux aussi, les clés pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, tout d'abord, « The Way Out », un mid tempo aux riffs aussi engageants que grésillants dans l'ombre de Nemesea. Doté d'enchaînements intra piste aseptisés, décochant un refrain déjà battu et rebattu mais des plus engageants, le tubesque méfait se suit de bout en bout sans encombres. Dans cette mouvance s'inscrit également le félin « The Night It Rained Forever » dont les grisants couplets relevés par la chatoyante empreinte vocale de la déesse ne sont pas sans renvoyer à Eleine. On retiendra encore l'invitant « After the Rain » et l'enveloppant « Die for a Life with You » au regard de leurs grisantes séries d'accords résolument typées '80s, conférant précisément à ces deux morceaux une ambiance délicieusement surannée dans la veine de Fleetwood Mac, et du fin legato du lead guitariste. Mais l'inspiré collectif n'a pas encore décoché toutes ses flèches...

Quand les lumières se font tamisées, nos acolytes se muent en de redoutables bourreaux des cœurs en bataille, nous adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Aussi, la petite larme au coin de l'oeil perlera assurément sur la joue sous l'impact de l'infiltrant cheminement d'harmoniques exhalant des entrailles de « Blue », émouvante ballade aux airs d'un slow qui emballe, au carrefour de Delain et The Murder Of My Sweet. Profondément ancré dans une atmosphère typiquement mid-80s, mis en habits de soie par les ensorcelantes volutes de la maîtresse de cérémonie et doublé d'un vibrant solo de guitare, l'instant privilégié pourrait bien aspirer d'un coup d'un seul le tympan de l'aficionado du genre intimiste. Difficile également de feindre une émotion qui, peu ou prou, finira par faire voler en éclat les plus tenaces des résistances sur « Derive », une ballade romantique jusqu'au bout de ongles que n'aurait nullement reniée Eleine, mise à l'honneur par les caressants gimmicks guitaristiques signés Simone Mularoni.

A la lumière de ce sixième opus, force est d'observer que le combo n'a tari ni d'allant ni d'élégance, nous poussant volontiers à une remise du couvert dès la dernière mesure évanouie. En outre, une heureuse symbiose entre rock'n'metal mélodique, symphonique et moderne, et rock mélodique estampé mid-'80s se fait jour. A la fois pulsionnel, lumineux et romantique, bénéficiant d'une palette de musiciens aguerris et au talent avéré, jouissant, en prime, d'une production d'ensemble aseptisée, le fringant méfait aurait les armes requises pour espérer happer un tympan déjà familiarisé aux travaux des maîtres inspirateurs du combo, voire même élargir le champ de son auditorat.

D'aucuns auraient néanmoins souhaité un propos plus varié sur les plans atmosphérique et vocal, la belle monopolisant le micro de bout en bout de la galette à l'exclusion de toute autre empreinte vocale. D'autre part, peu varié eu égard à ses exercices de style (instrumentaux, fresques, duos, acoustiques... manquent à l'appel), et pourtant bien inspiré, le set de compositions tend à une certaine uniformité. Si de nouvelles sonorités apparaissent et si la touche symphonique s'avère plus présente qu'elle ne l'était chez ses devanciers, en l'absence de prises de risques et d'un zeste d'originalité dans son corps, le skeud peine à surprendre, et les mélodies, bien que séduisantes, demeurent le plus souvent convenues. Cependant, à l'aune de cette délectable offrande, Issa détiendrait son bâton de maréchal, faisant dorénavant d'elle un farouche opposant face à ses nombreux concurrents...

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