Lights of Japan

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16/20
Nom du groupe Issa
Nom de l'album Lights of Japan
Type Album
Date de parution 20 Janvier 2023
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Live Again
 03:55
2.
 Lights of Japan
 04:17
3.
 Seize the Day
 04:46
4.
 Stop the Rain
 04:36
5.
 Moon of Love
 04:04
6.
 Chains
 03:39
7.
 Fight to Survive
 03:43
8.
 It's Over
 05:21
9.
 I Give You My Heart
 04:18
10.
 Shadow to the Light
 03:41
11.
 I'll Be Waiting
 03:35

Durée totale : 45:55

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Issa


Chronique @ ericb4

02 Mars 2023

A l'aune de son septième et palpitant opus, Issa continue sereinement sa route...

Impulsée par son sixième et flamboyant « Queen of Broken Hearts », la talentueuse et charismatique chanteuse norvégienne revient dans les rangs, pas moins de deux ans plus tard, aux fins d'un travail en studio minutieux et de longue haleine. Et ce, à l'aune d'un septième opus de même acabit, dénommé « Lights of Japan », signé, tout comme ses devanciers chez le puissant label italien Frontiers Records. Sous la houlette du producteur exécutif Serafino Perugino, les onze pistes de la trépidante et enjouée galette ne laissent filtrer que d'infimes sonorités résiduelles tout en témoignant d'une belle profondeur de champ acoustique. Treize ans après la création de son projet, le temps serait-il venu pour la belle, alors secondée de nouveaux équipiers, de porter l'estocade ?

Dans cette aventure, Issa a, cette fois, requis les talents de : Michele Guaitoli (Temperance, Visions Of Atlantis, Kaledon, First Signal, Overtures...) à la lead guitare et à la basse, Marco Pastorino (Temperance, Even Flow, Virtual Symmetry, First Signal, Fallen Sanctuary...) à la guitare rythmique, Marco Andreetto (First Signal) à la batterie, sans oublier James Martin, le mari d'Issa, aux claviers ; ce dernier, tout comme son frère, Tom (ex-membres du groupe de tock mélodique britannique Vega), ont été également impliqués dans le process d'écriture et de composition de ce set de partitions. En outre, les soli de guitare, présents sur la majeure partie de la rondelle, se répartissent à parités égales entre Michele Guaitoli et Robby Luckets (Sandness), exception faire d'une piste investie par John Mitchell. S'infiltre, enfin, l'opportune et chatoyante présence d'un saxophone, signé Giovanni Barbetta, sur l'un des titres. Une distribution de premier ordre, s'il en est!

De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodique à la fois vivifiant, rayonnant et easy listening, aux relents électro/metal moderne, et teinté de sonorités typées rock mélodique des 80's et AOR. Ce faisant, la tonalité générale de l'album se situe entre « Sign of Angels » et « Run with the Pack », non sans de nouvelles sonorités inscrites au cahier des charges. Aussi, les influences de Ravenwood, The Murder Of My Sweet, Delain, Nemesea, Eleine et consorts se font-elles à nouveau sentir, même si la dimension symphonique inhérente au précédent effort, « Queen of Broken Hearts », cède le pas à un metal aujourd'hui plus organique qu'orchestral. Un programme réservant quelques surprises, nous intimant d'aller explorer plus en profondeur la cale du navire.


A nouveau, le quintet interpelle par sa faculté à concocter ces séries de notes des plus accrocheuses, aptes à nous retenir plus que de raison. A commencer par ses passages les plus enfiévrés. Ainsi, c'est d'un battement de cils que les refrains catchy exhalant des entrailles du ''delainien'' « Live Again » et de l''eleinien'' « Seize the Day » happeront le tympan ; tous deux mis en exergue par les puissantes inflexions de la sirène et agrémentés d'un fringant solo de guitare, signé Robby Luckets, ces vivifiants et tubesques méfaits ne se quitteront qu'à regret. On ne saurait davantage esquiver un headbang bien senti sous l'impact des saillants coups de boutoir nourrissant « Fight to Survive » tout comme « It's Over » ; entraînants up tempi rock'n'n'metal mélodique aux relents AOR, tous deux portés à la fois par les rocailleuses attaques de la prédatrice et par leurs poignants soli de guitare décochés là encore par Robby Luckets. Mais la troupe aurait encore bien d'autres arguments pour tenter de nous rallier à sa cause...

Tout aussi impulsifs mais un poil plus organiques, d'autres espaces d'expression auront également raison de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ce qu'atteste, d'une part, le titre éponyme de l'opus, « Lights of Japan », mid/up tempo aux relents metal moderne, à la confluence de Ravenwood et Volturian, eu égard à sa grisante sente mélodique sur laquelle se greffent les claires et néanmoins toniques impulsions de la déesse. Et ce ne sera pas le fin legato estampé Robby Luckets qui nous déboutera de ce hit en puissance, tant s'en faut. On retiendra également le solaire et synthétique « Chains » qui, non sans nous renvoyer à un électro rock mélodique des années 80, délivre des couplets finement ciselés et, somme toute, fédérateurs. Enfin, c'est cheveux au vent que se parcourra « I'll Be Waiting », un synthétique et enjoué méfait au refrain certes convenu mais d'une redoutable efficacité.

Quand la cadence se fait plus mesurée, le collectif trouve là encore les clés pour nous assigner à résidence. Ce que prouve, en premier lieu, « Stop the Rain », aérien mid tempo dans la lignée de The Murder Of My Sweet ; mis en habits de lumière par les magnétiques modulations de la belle et relevé par le grisant délié dispensé par Michele Guaitoli, cet enivrant effort poussera à une remise en selle en bout de piste. On ne saurait davantage éluder les mid tempi « Moon of Love » et « Shadow to the Light », l'un, eu égard aux caressantes oscillations d'un inattendu saxophone, lui conférant dès lors une chatoyante touche jazzy, et à son refrain certes convenu mais des plus invitants ; le second, au regard de son bref mais seyant solo à la guitare acoustique et à son entêtant refrain dans la lignée de Fleetwood Mac.

Que l'aficionado de moments intimistes se rassure, nos compères l'auront pas laissé pour compte, lui adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre « I Give You My Heart », ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux airs d'un slow qui emballe ; nous faisant alors renouer avec de savoureuses mesures que l'on croirait émaner de « The Storm », la tendre aubade se voit magnifiée par les troublantes patines de la maîtresse de cérémonie et agrémentée d'un fondant solo de guitare signé John Mitchell. Un instant privilégié délivrant une forte charge émotionnelle poussant à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée.


Au final, le combo a savamment combiné ses sonorités d'hier, teintées de rock mélodique/AOR, et celles, plus synthétiques, d'aujourd'hui, et ce, au détriment de la dimension symphonique inhérente au précédent effort. Aussi, effeuille-t-on une œuvre à la fois pulsionnelle, enjouée et pétrie d'élégance, bénéficiant, en prime, d'une brochette de musiciens aguerris et au talent avéré, et d'une production d'ensemble de fort bonne facture. A cela se superposent la pénétrante empreinte vocale d'une interprète bien habitée et des sentes mélodiques finement esquissées et des plus enivrantes.

A l'instar de son devancier, s'il diversifie ses phases rythmiques à l'envi, ce propos ne se fait guère plus varié sur le plan vocal, la belle monopolisant une fois de plus le micro de bout en bout de la rondelle. Pourtant bien inspiré, mais en raison d'exercices de style tendant à se répéter, ce set de partitions tend, à son tour, à une certaine uniformité, et les prises de risques, quant à elles, sont peau de chagrin. Néanmoins, l'heureuse symbiose stylistique qu'il cristallise ainsi que la multitude de tubesques arpèges d'accords dont il nous abreuve permettront assurément à cet album d'élargir le champ de l'auditorat de nos acolytes. A l'aune de son septième et palpitant opus, Issa continue sereinement sa route...

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