On ne peut pas aimer
Khold sans avoir jamais entendu parler de
Tulus. C’est interdit.
Tulus, groupe formé en 1991 et sortant son premier album en 1996 («
Pure Black Energy ») après deux démos est resté dans les sphères très underground du black metal à cause de leur label et de leur distribution très confidentielles. Les deux premiers albums étant parus sur Hot Records, label très underground de l’un des membres de
Dimmu Borgir (je ne me souviens plus lequel…) qui sortait toutes ses productions à 500 copies, il est très difficile de les trouver de nos jours.
Tulus donc, est le groupe qui a donné
Khold. Ce sont sans doute des problèmes de contrats qui les ont poussés à changer de nom, car le line up n’a pas changé, et le style est à peine rafraîchi.
Passons sur ces histoires. L’important à savoir est dit.
Tulus donc, tout comme son successeur
Khold, officie dans le black très cru, froid et quasi mécanique, tout de même plus humain que
Khold grâce à des claviers atmosphériques judicieusement placés, rendant par là la musique beaucoup plus profonde que celle de
Khold.
Le style est tout de même très direct, sans compromis ni fioritures inutiles. Il n’y a qu’à écouter l’introduction de cet album pour s’en persuader : un bon blast tulusien sur de grosses guitares bien basses et le chant si charmant de Blodstrup. C’est très efficace ! Froid à souhait, mais pas purulent comme l’est le black en général (encore que certains riffs soient assez glaciaux pour avoir un effet similaire).
Les titres, plutôt courts, s’enchaînent avec la rigueur des maillons d’une chaîne. La mécanique est déjà bien huilée, ce qui est très fort pour un album enregistré live !
Même au niveau technique, on peut dire que ça arrache : le jeu de guitare est très intéressant, la basse est très présente… n’y a que la batterie qui fasse tache au milieu de tout ça : le jeu est rudimentaire.
Le chant, tout en norvégien, fait très narquois, un petit peu comparable à celui des Suédois de
Sorhin…
A noter sur « Sisters of the Nigh » un chant féminin assez étrange qui donne une véritable ambiance fantomatique à ce morceau.
Les autres titres, plus énigmatiques, ne sont pas aussi excentriques. Dès le suivant, « Inscription Over Mound of
Earth », le style redevient plus "normal", expéditif et déshumanisé.
Sur «
Cold » on peut tout de même entendre des instruments classiques comme un violon-celle et un violons simple.
Bon pour résumer rapidement, «
Pure Black Energy » est un très bon album que l’on ne peut qu’apprécier, qu’on soit black ou death metalleux : le style expéditif du groupe peut conquérir tout metalleux digne de ce nom.
Donc si par hasard vous tombez sur une copie de ce CD, foncez !!!
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