Dernier album de
Tulus, avant le split du groupe et sa re-formation sous le nom de
Khold, «
Evil 1999 » est aussi le meilleur disque que puissent compter ces groupes à eux deux.
Encore mieux produit que « Mystrerion », «
Evil 1999 » explore plus à fond l’utilisation des claviers atmosphériques que ses prédécesseurs, avec des titres comme « Menneskefar » ou « Tarantulus » qui ressortent nettement du reste grâce à cela.
Sur celui-ci, les guitares sont redevenues plus black que death, aussi bien dans la sonorité que dans l’utilisation (on a tout de même droit à un ou deux solos dans « Cyprianus » par exemple). La basse, par contre, ressort toujours autant ! Elle marque les airs mieux que les guitares en imprimant bien les mélodies. L’effet en est extrêmement bon, vraiment malsain… culte !
Dans « Salme », sixième titre de l’album, nous avons droit à des passages très curieux de guitares sèches, imitant des sonorités andalouses, avant d’avoir des chœurs de chant norvégien clair (c’est toujours chanté en norvégien… mais d’habitude, c’est le chant black), très ritualiste, voire païen, rappelant que le groupe a pour principal thème de chansons le folklore norvégien passé (ce qui n’en fait pas un émulateur de
Burzum).
A retenir aussi, l’introduction de « Dårskape til visdom », à la basse, qui aura fortement inspiré «
Slaughter of Dreams » du «
Chimera » de
Mayhem. Excellent !
Alors il y a tout de même un phénomène curieux avec
Tulus (et
Khold un peu plus tard), c’est que les morceaux on beau être mid-tempo, c’est tout de même bien brutal ! Je ne sais pas si c’est le son qui donne cela, ou bien les compositions qui sont suffisamment alambiquées pour que ça marche, mais l’effet rendu est très curieux et vaut le détour…
Ce troisième et dernier opus est sans doute le meilleur de cette formation, comme je le disais plus haut. Il est difficile à trouver de nos jours depuis la disparition du label
Hammerheart, et de toute façon, je pense que le groupe ne cherchait pas à se faire plus connaître que ça.
Tulus restera donc pour beaucoup l’incarnation du black "minimaliste", mais attention : plusieurs écoutes sont nécessaires pour percevoir la complexité cachée des morceaux, complexité qui feint la simplicité… je sais ça fait beaucoup de répétitions, mais après tout, les répétitions, c’est ce qu’une oreille inattentive pourrait retenir des trois albums de
Tulus ;-)
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