Psychotic Symphony

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17/20
Nom du groupe Sons of Apollo
Nom de l'album Psychotic Symphony
Type Album
Date de parution 20 Octobre 2017
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album64

Tracklist

DISC 1
1.
 God of the Sun
 11:12
2.
 Coming Home
 04:23
3.
 Signs of the Time
 06:43
4.
 Labyrinth
 09:23
5.
 Alive
 05:06
6.
 Lost in Oblivion
 04:28
7.
 Figaro's Whore
 01:04
8.
 Divine Addiction
 04:42
9.
 Opus Maximus
 10:39

Durée totale : 57:40



DISC 2 - Instrumental Mixes
1.
 God of the Sun
 
2.
 Coming Home
 
3.
 Signs of the Time
 
4.
 Labyrinth
 
5.
 Alive
 
6.
 Lost in Oblivion
 
7.
 Figaro's Whore
 
8.
 Divine Addiction
 
9.
 Opus Maximus
 

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Sons of Apollo


Chronique @ Eternalis

23 Octobre 2017

Le début de quelque chose de grand, qui ne demande qu’à grandir avec un successeur

Certains en ont rêvé, d’autres espèrent que cela n’arrivera jamais.
Quelques années après le limogeage de Mike Portnoy du géant Dream Theater dont il est pourtant l’investigateur principal ainsi que la source d’inspiration évidente (notamment la suite de morceaux se rapportant directement à son passé avec l’alcoolisme, "The Best of Times" sur la mort de son père, etc…), beaucoup songent à ce qu’évoquerait le retour du génial batteur chez lui. Non pas que Mike Mangini ne tienne pas admirablement le rôle derrière les fûts (bien que ce soit bien plus monotone en live), mais le groupe peine à trouver un second souffle depuis "Black Clouds and Silver Linings".

Sons of Apollo marque le retour de Portnoy dans le giron exclusif du metal progressif non pas dans Dream Theater mais avec un nouveau projet au line up qui fait doucement rêver. Ceux qui avaient été déçu par Transatlantic, Liquid Tension Experiment ou les débuts d’Adrenaline Mob vont enfin retrouver le bonhomme dans son élément de prédilection et en plus avec des comparses de choix. Le choix de Derek Sherinian aux claviers semblait une évidence pour lui et, si les opus solo de l’ancien claviériste de Dream Theater ne brillaient pas forcément par leur inspiration, sa présence après l’écoute de l’album est plus que légitime. On ne présente plus Billy Sheenan (Mr Big) qui multiplie les interventions un peu partout et claque sa basse comme peu de damné peuvent le faire, quant à Ron ThalBumblefoot” qui, entre ses opus solo et sa longue participation à Guns N’ Roses, est un esthète de la six-cordes, nous n’avons que peu de doutes sur le caractère technique et hautement instrumental d’un album quand tous ces individus se retrouveront dans la même salle de répétition.

Cependant, les exemples de all-star-band qui, malgré des personnalité d’exception, ne donnent rien de bon ensemble, sont légions. C’est clairement le risque quand on connait la propension de Portnoy de vouloir tout gérer et d’en faire des tonnes, de Sheenan de jouer constamment comme s’il faisait un solo ou de de Bumblefoot de placer des gammes parfois illisibles. Que nous nous trompions si nous avions peur de ça avant de débuter l’album…
Pour faire de Sons of Apollo plus qu’un projet, plus qu’une démonstration constante ou d’une arme de destruction massive mise entre les mains d’un enfant, il fallait un frontman qui ne joue pas dans la même catégorie. Et le jackpot fut clairement de choisir Jeff Scott Soto au chant, lui qui ne compte plus son expérience dans de multiples genres et groupe (en solo, Talisman, Axel Rudi Pell, Trans-Siberian Orchestra). Car Sons of Apollo surprend et marque l’auditeur pour une chose que nous n’espérions pas forcément à première vue : son groove monstrueux !

Putain que ça groove mes amis. Les morceaux sont catchy, la technique est évidemment énorme mais la balance est si bonne que ce qui a semblé primer fut l’écriture de vraies chansons, avec des refrains forts, de belles lignes vocales, des riffs puissants et surtout un son fantastique qui place en orbite les cinq compères. Vous aviez peur d’un album plat, fait par des musiciens pour des musiciens et sans émotion ? Vous allez être rassuré !
Des exemples ? Il y en a la pelle.
L’introduction de "Coming Home" qui colle au plancher et ferait presque regretter que Jordan Rudess soit chez Dream Theater depuis vingt ans (enfin surtout les sonorités ridicules et kitsch de ses derniers opus), le hurlement de Soto et surtout ce riff gras et lourd très hard rock où la basse vrombit comme un moteur de poids lourd. Le refrain est simple, chantant et le headbanging est immédiat. Portnoy signe quelques harmonies vocales dont il a le secret pour accompagner Jeff et n’en fait jamais trop à la batterie, tout en ajoutant suffisamment de petits breaks ou multiples petits éléments qui enrichissent la musique sans s'embourber. Et que dire de ce break lumineux qui reprend la ligne de claviers du début avant de partir sur un plan quasi jazzy qui nous plonge plutôt du côté de Mr.Big ?
Dans un genre similaire, "Divine Addiction" fait très rock bluesy par son riff lourd, la voix chaude de Jeff qui chante avec une puissance et une aisance naturelle.

"Signs of the Time", qui fut choisi comme premier extrait, montre un visage plus technique et radical, particulièrement par ce riff écrasant les claviers qui insufflent une sorte de tension latente. Le refrain apporte une certaine lumière dans la composition, mais le riff très lourd revient rapidement pour assommer l’auditeur et le plaquer au sol (quelle production !).
Ce que l’on attend également quand on découvre "Psychotic Symphony", ce sont de longs pièces à tiroir que l’on imagine progressive et d’un niveau de composition très exigeant et, là encore, le groupe ne nous déçoit pas. "God of the Sun" ouvre le disque du haut de ses dix minutes et nous abreuve de toutes les qualités de chaque musicien dans une splendide harmonie. Le niveau technique est bien évidemment stratosphérique mais c’est toujours cette volonté de proposer un bon riff, un vrai refrain, un splendide pont central un brin symphonique et une atmosphère sombre qui n’est pas sans rappeler "A Nightmare to Remember".
"Labyrinth" débute sur une inspiration symphonique et une aura cinématographique, les claviers posent une fois de plus une atmosphère tantôt épique, tantôt angoissante et démontre un énorme boulot sur l’instrument qui place très en avant Derek qui n’a sans doute jamais eu vraiment sa chance chez Dream Theater. La partie soliste du morceau est dantesque et, si live il y a, Ron risque de mettre à genoux un sacré paquet de guitariste. Ne restera finalement que "Opus Maximus", le dernier titre de dix minutes, instrumental qui plus est, restant une énigme pour clôturer le disque. On y trouve ce que l’on pensait avoir en écoutant l’album et ce qui finalement nous attire le moins. A savoir de la démonstration abusive du talent intrinsèque de chacun, des soli à n’en plus finir qui, s’ils confèrent parfois une vision expérimentale à l’ensemble, sont plus souvent une suite de notes devenant au bout d’un moment indigente.

"Psychotic Symphony" est une surprise qui est susceptible de faire date dans la discographie de ces musiciens reconnus. Si l’on pouvait légitimement s’attendre à une déferlante ultra technique boursouflée, l’album respire en fait un feeling intense, un groove qui déferle et un côté bluesy qui donne envie de taper du pied sur presque tous les morceaux. Même "Alive", la ballade de rigueur, est une franche réussite, particulièrement grâce à la superbe performance de Soto au micro qui regorge d’émotions lorsqu’il chante.
Une totale réussite pour un premier essai, que l’on espère rapidement accompagné d’une suite, et, rêvons un peu, d’une tournée pour voir ces cinq monstres ensemble sur scène. Le début de quelque chose de grand, qui ne demande qu’à grandir avec un successeur ...

11 Commentaires

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dark_omens - 22 Novembre 2017:

Ceux qui me connaissent un peu savent à quel point je déteste tout ce qui est excessivement Prog et démonstratif.

Et pourtant ici j'ai été conquis.

Effectivement, il y a beaucoup de Groove dans ce disque et on sent que les musiciens se sont attachés à construire de VRAIS morceaux (ce qui n'est pas toujours le cas dans les autres groupes du même genre dont les titres sont surtout l'ocasion de mettre en avant les talents de leurs individualités).

Je pense aussi que le Groove de cet opus doit pas mal à Soto et à sa voix chaude. Même si ici je le trouve un peu trop en retrait par rapport aux autres.

Au niveau des titres, inutile de préciser que je préfère largement ceux qui sont le plus accessibles même si, aussi surprenant que cela puisse paraitre, des pavés comme God of the Sun et son petit côté oriental sont très bien passés. Sur Coming Home, il y a, selon moi, un clin d'oeil évident au Who avec ce démarrage typique et ce break qui ne l'est pas moins.

Il y a aussi ici un côté sombre et torturé que je trouve très intéressant.

Bref. Je suis content de pouvoir me réconcilier avec le Prog avec ce genre de pièce...

David_Bordg - 28 Novembre 2017:

oui cet album groove, très technique mais sans négliger les chansons et ses émotions!

 
winger - 20 Juillet 2018:

Tout à fait d'accord avec cette chronique...Un album assez grandiose, pétri de technique et de groove même si on aurait préféré autre chose que cet "interminable instrumental " pour terminer cet opus  !

cotok - 10 Octobre 2018:

QUE DE SUPERLATIFS !! C'est suffisement rare pour le souligner.yes

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