Groupe Autrichien formé en 1999 et auteur de 3 albums sortis depuis 2004,
The Last Warning rentre en studio en février
2012, et enregistre sous la houlette de R.D. Liapakis (
Suicidal Angels,
Orden Ogan, entre autres), accessoirement hurleur chez
Devil's Train, "
Progression". Décrochant ainsi un deal mondial avec le label allemand
Massacre Records, l'album sort le 28 juin, soit plus d'un an après le début de son enregistrement.
Mixant principalement deux styles musicaux, pêle-mêle thrashmetal mid tempo d'obédience Exodusienne (le chant, notamment, est assez proche de Rob Dukes en moins énervé, le frontman des Californiens), et (surtout) deathmetal mélodique mais puissant, nos Autrichiens bénéficient ainsi d'une production actuelle, faisant la part belle au grain des parties de guitares, avec un mix équilibré, dans l'ensemble assez moderne.
"
The Beast" entame les hostilités avec une intro au piano fort agréable laissant rapidement place à des riffs mélodiques à la suédoise, école Göteborg. Le titre, puissant, avec des breaks typiques de cette mouvance, est de belle facture avec un solo, notamment, assez remarquable (il s'agit d'un des points forts de l'album, on y reviendra).
Riffs assez inspirés ("
Awake The
Red Lion", entraînant !) tantôt orientés thrash ("Fake
Blood"), tantôt plus mélodiques, chœurs virils (on pense parfois à
Amon Amarth, le côté épique en moins), rythmes lourds ("
Progression", pachydermique, et aéré par un solo fort à propos), The Last warning étale ses influences et un style défini, très balisé, majoritairement mid-tempo.
Bien entendu, l'originalité ou la capacité à surprendre n'est ici pas de mise. On a du solide, du convenu, le type même d'album bien fichu, bien produit, assez moderne mais pas trop, avec de bons soli, parsemé ça et là d'interventions mélodiques bienvenues, souvent à la lead-guitare et sur quasiment tous les morceaux renforçant l'impression d'unité qui se dégage de l'album.
En résumé,
The Last Warning séduira sans problème les fans de Death mélodique à la frontière du thrash.
Progression est un album bien fait, mais par trop prévisible, tant dans une exécution assez académique (seuls les titres cités sortent du lot réellement), que dans un rendu au final bon sans être exceptionnel. Tiré vers le haut par des soli fort bien exécutés, ce qui laisse espérer un futur peut-être prometteur,
The Last Warning gagnerait à varier quelque peu ses morceaux pour se débarrasser d'influences encore assez présentes.
13/20
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