Bon, on va pas se taper tout un paragraphe d’introduction pour parler du metal noir québecois : Sombres Forêts,
Monarque,
Forteresse ou plus récemment Délétère pour ne citer que quelques uns des combos parmi les plus reconnus, la réputation de la scène black de nos cousins d’
Outre Atlantique n’est plus à démontrer depuis longtemps et tout amateur du style un tant soit peu confirmé y a déjà jeté une oreille ou deux.
Alors quand
Sepulchral Productions signe un nouveau groupe totalement inconnu au bataillon et sort son premier album, si on est amateur de ce style si typique qu’est le black metal québecois, on ne se pose pas de question et ni une ni deux, on se jette dessus les yeux fermés. Et force est de constater qu’une fois de plus, c’est une bonne pioche avec ces
Premiers Chants d’
Ossuaire, qui, à n’en pas douter, ne va pas tarder à ajouter son nom à la désormais longue liste des groupes de black talentueux des terres glacées francophones.
Une fois n’est pas coutume, faisons simple et rapide :
Ossuaire – à ne pas confondre avec les deathsters français du même nom - nous offre 40 minutes d’un black metal intense et poignant avec ce riffing si typique à la fois conquérant, mélodique et épique, qui révèle la flamme guerrière enfouie en chacun de nous. Les morceaux sont tantôt rapides et tranchants (
Premiers Chants, avec cet excellent riff, la
Procession des Flagellants) ou plus mid tempo, comme Saints Céphalophores. La Grande Apostasie finit idéalement l’album avec ses 11,01 minutes synthétisant à merveille l’art du combo en alternant passages rapides et mid tempo avec ce sens du riffing toujours épique et entêtant qui fait mouche et son outro ambiant grave et dramatique égrainée au clavier. La touche mélodique est bien présente (ce pont de notes claires de guitares qui vient régulièrement nous bercer dans La Flamme Noire de Ge’henom et nous permet de respirer entre deux charges de cavaleries héroïques, le calme interlude
Exhortation bercé par le souffle du vent et entièrement joué à la guitare acoustique) et alliée à ces guitares puissantes et mélancoliques, enrobe ces six titres d’une aura vindicative et hypnotique que n’aurait pas reniée
Forteresse ou plus près de chez nous
Aorlhac. La batterie est simple et efficace, évoluant sur les trois premiers titres en un blast quasiment ininterrompu qui contribue à jeter l’auditeur dans un état de transe, et le chant d’Hérésiarque est particulièrement profond et arraché, seyant à merveille à ce type de musique et à l’histoire macabre qu’elle compte : en effet, il y a un réel concept derrière la statue décapitée de la pochette, et le quatuor imagine et hurle une nouvelle page de religion avec ses livres, ses rituels et ses prophètes, nous comptant la chute du christianisme au profit d’une nouvelle croyance basée sur l’hérésie, le vide et la haine.
En un mot comme en cent, voilà encore un très bon album qui nous vient du Québec, nous livrant un black intense, rapide et haineux tout en étant mélodique et accrocheur. Encore une belle découverte dévoilée par le Sépulcre et qui ne nous fait espérer qu’une chose : que ces
Premiers Chants ne soient pas les derniers et soient vite suivis par d’autres…
RRRhhhhaaaa j'ai hésité à le prendre hier avec Wormwitch et Jubal, pas grave je vais retourner le chercher après le boulot.
Merci pour la chronique ;)
Très bonne surprise cet Ossuaire ! je dirai même qu'un achat est trés vivement envisagé.
Tu vas le chercher où, Forlornhope?
A la Fnac à côté de mon taf, ils ont un rayon plutôt très bien achalandé sinon j'envisageais de le prendre sur bandcamp ;)
Je veux! Wanted list! Merci!
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