Powerlords

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17/20
Nom du groupe Elettra Storm
Nom de l'album Powerlords
Type Album
Date de parution 16 Fevrier 2024
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Higher Than the Stars
 03:39
2.
 Redemption
 04:27
3.
 Origin of Dreams
 04:08
4.
 Powerlords
 05:00
5.
 Alone
 04:12
6.
 Heirs of the Descent
 04:33
7.
 Sacrifice of Angels
 04:12
8.
 Spirit of the Moon
 04:40
9.
 Voices in the Wind
 05:48

Durée totale : 40:39

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Elettra Storm


Chronique @ ericb4

24 Fevrier 2024

De bouillonnantes mesures en guise de message de bienvenue, qui, assurément, en appelleront bien d'autres...

Nouvel entrant dans une arène power mélodique à chant mixte peuplée de redoutables gladiateurs, ce quintet italien entend, en toute légitimité, et tout comme ses compatriotes et homologues stylistiques Frozen Crown et Temperance, faire entendre sa voix à l'international. Pour ce faire, et aux fins d'un travail en studio des plus minutieux, le combo transalpin réalisera son premier album, « Powerlords », quelque mois à peine suite à sa sortie de terre. Signées avec le puissant label italien Scarlet Records, les neuf pistes de cette initiale offrande jouissent d'un mixage et d'un mastering de fort bonne facture, dispensés au Domination Studio, à Fiorentino à San Marin, par son propriétaire qui n'est autre que Simone Mularoni, guitariste de DGM, également connu pour avoir produit certains albums d' Ancient Bards, Elegy Of Madness, Elvenking, Embryo, Hell In The Club, Trick Or Treat, parmi tant d'autres. Ainsi, jouissant d'une production d'ensemble coulée dans le bronze, les 40 minutes de la brûlante galette renseignent dores et déjà sur la sérieuse envie d'en découdre de la part de nos cinq belligérants...

Mais avant d'aller plus loin, faisons connaissance avec nos hôtes. A bord du navire, nous accueillent : la chanteuse aux puissantes et rocailleuses inflexions Laura Emiliani (Re-X, feu-Lead Free), le guitariste/vocaliste Francis D. Mary (Re-X), le guitariste Matteo Antoni (Sarahband), le bassiste/claviériste Davide Sportiello (Sinheresy, Silentlie) et le batteur Matteo Norbedo (The Shameless). Avec la participation, pour l'occasion, de Simone Mularoni et de Lorenzo Pasutto (Sinheresy) aux guitares. De cette étroite collaboration émane un propos power mélodique aux relents symphoniques, dans la veine coalisée de Frozen Crown, Temperance, Visions Of Atlantis, Unleash The Archers, Rhapsody Of Fire et Ancient Bards. Une œuvre à la fois pulsionnelle, solaire, un brin romanesque, témoignant d'une technicité instrumentale et oratoire difficiles à prendre en défaut, ayant pour corolaire des lignes mélodiques travaillées en profondeur et, le plus souvent, aptes à se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est sur des charbons que s'effectuera le plus clair de la traversée, la troupe trouvant alors, et sans ambages, les clés pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, le refrain catchy jaillissant des entrailles du tempétueux up tempo « Higher than the Stars » aspirera d'un battement de cils le tympan du chaland. Enjolivé par les chatoyantes impulsions de la sirène et mis à l'honneur par un sémillant duet, où un impitoyable corps à corps entre un boa synthétique et une guitare léonine s'observe, le bouillonnant effort power symphonique à la croisée des chemins entre Frozen Crown et Ancient Bards ne se quittera qu'à regret. Dans une même dynamique, on n'esquivera pas davantage « Redemption », sanguin manifeste aux riffs crochetés et adossés à une frondeuse rythmique. Mise en exergue par nos deux vocalistes patentés, inscrivant dans sa trame un pont techniciste bien amené ainsi que de grisants arpèges d'accords, la tonique offrande n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense.

Moins directement inscriptibles dans les charts, d'autres passages tout aussi enfiévrés et non moins galvanisants ne sauraient être ignorés. D'une part, tel un mustang au galop, le fougueux et « Powerlords » ne ralentit que rarement sa cadence, avec pour effet de nous tenir en haleine de bout en bout de sa course. Recelant, en prime, de grisants gimmicks guitaristiques auxquels répondent en écho de truculentes rampes organiques, sauvegardant parallèlement une sente mélodique des plus enveloppantes, l'enfiévré et ''rhapsodien'' méfait générera à n'en pas douter un headbang bien senti chez celui qui y aura plongé le pavillon. Et comment résister à la vague de submersion qui va s'abattre sur nous sous l'impact des furieux et inaliénables assauts percussifs et de la soudaineté des accélérations dont nous abreuve le magmatique et rayonnant « Sacrifice of Angels » ? Mais le magicien aurait encore d'autres tours dans sa manche, et des meilleurs...

Un poil moins éruptifs et enorgueillis de seyants paysages de notes, d'autres pistes pourront à leur tour nous assigner à résidence. Ce qu'atteste, d'une part, « Origin of Dreams », rayonnant méfait power mélodique aux riffs épais et au martelant tapping, à la confluence de Temperance et Unleash The Archers. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique où se calent les magnétiques empreintes vocales d'un duo bien habité, et recelant un vibrant solo de guitare, la ''tubesque'' plage poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Dans cette mouvance, c'est d'un claquement de doigts que l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous invite à suivre le trépidant et ''temperancien'' « Heirs of the Descent » nous prendra dans sa toile. Et ce ne sont ni l'invitant refrain dispensé ni l'inattendue et galvanisante montée en régime du corps instrumental qui nous débouteront du pétillant méfait, loin s'en faut. Enfin, difficile de se soustraire au magnétisme du fringant refrain et au vibrant final en crescendo que nous réserve « Spirit of the Moon », chevaleresque mid tempo dans la lignée de Frozen Crown. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos acolytes pour tenter de nous rallier à leur cause.

Par ailleurs, s'il n'y a pas misé tous ses espoirs de l'emporter, le combo a néanmoins veillé à diversifier un tant soit peu ses phases rythmiques et à renforcer la ''symphonicité'' de ses gammes. Bien lui en a pris... Ainsi, se posant telle une fresque power mélodico-symphonique progressive au carrefour entre Rhapsody Of Fire et Ancient Bards, le polyrythmique et romanesque « Voices in the Wind » dévoile moult effets de surprise, et ce, sans y perdre de sa superbe mélodique. Bref, une piste ne manquant ni d'allant ni de panache, bénéficiant d'enchaînements intra-pistes des plus sécurisants, de ponts technicistes finement esquissés et opportuns, où les attaques en voix de tête de la diva font mouche où qu'elles se meuvent. Peut-être bien le masterpiece de la galette.

Quand les éléments en viennent à s'apaiser, nos compères se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille, nous livrant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre « Alone », power ballade d'une infinie délicatesse, que n'auraient sans doute reniée ni Frozen Crown ni Ancient Bards. Laissant entrevoir à la fois un fin picking à la guitare acoustique, une mélodicité toute de fines nuances cousue, de grisants changements de tonalité, et mis en habits de lumière par les troublantes oscillations de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié comblera assurément les plus exigeantes des attentes de l'aficionado de moments intimistes au moment même où il fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.

Au final, le quintet italien nous livre un propos à la fois ''tornadeux'', truculent et enivrant, n'accusant pas l'once d'un bémol ni une quelconque longueur susceptible d'affadir l'attention du chaland, et jouissant d'une ingénierie du son rutilante. Autant de qualités à mettre au crédit de la troupe transalpine, nous poussant peu ou prou à une croisière sans escale à bord du sécurisant navire. Variant ses exercices de style à l'envi tout comme ses phases rythmiques, le combo concède, en revanche, un manque de diversité atmosphérique et oratoire, nos deux vocalistes monopolisant le micro de bout en bout de la rondelle. D'aucuns, pour se sustenter, auraient sans doute espéré voir l'une ou l'autre prise de risque inscrite au cahier des charges et des sources d'influence un poil plus discrètement sollicitées qu'elles n'apparaissent. Carences partiellement compensées tant par la féconde inspiration mélodique que par la qualité des arrangements dont se nourrit la rondelle, qui ne sauraient empêcher de faire de nos cinq gladiateurs de sérieux espoirs du power mélodique à chant mixte. Bref, de bouillonnantes mesures en guise de message de bienvenue, qui, assurément, en appelleront bien d'autres...

Note : 15,5/20

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