Evertale

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Elettra Storm
Nom de l'album Evertale
Type Album
Date de parution 24 Octobre 2025
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Endgame
 04:22
2.
 The Secrets of the Universe
 03:38
3.
 Hero Among Heroes
 04:46
4.
 Blue Phoenix
 04:00
5.
 Ride the Rainbow
 03:48
6.
 Master of Fairytales
 04:04
7.
 One Last Ray of Light
 04:59
8.
 Judgment Time
 05:01
9.
 If the Stars Could Cry
 08:08

Durée totale : 42:46

Acheter cet album

 $18.00  17,00 €  16,61 €  £14.00  $28.41  14,80 €  14,27 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Elettra Storm


Chronique @ ericb4

04 Novembre 2025

Digne successeur d'un sanguin 'Powerlords', ce second élan s'avère aussi truculent que solaire...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un premier et bouillonnant opus, « Powerlords », on pouvait subodorer que le quintet italien ne resterait pas terré dans l'ombre bien longtemps. Pari gagné ! En effet, mû par un souffle d'inspiration renouvelé, un an et demi à peine séparera l'introductif méfait de son successeur, « Evertale », également signé chez le puissant label italien Scarlet Records. Ce faisant, les neuf titres de cet album bénéficient d'un mixage et d'un mastering plutôt soignés, réalisés à leur tour au Domination Studio (Fiorentino, San Marin) par son propriétaire, Simone Mularoni, guitariste de DGM, également connu pour avoir produit certains albums d' Ancient Bards, Elegy Of Madness, Elvenking, Embryo, Hell In The Club, Trick Or Treat, entre autres. A la lumière de ce second message envoyé à la concurrence, le combo transalpin aurait-il dès lors les cartes en main pour espérer rejoindre les valeurs montantes du power mélodique à chant mixte ?

Signe d'une forte cohésion groupale, le line-up n'a subi aucun remaniement depuis le premier mouvement. Aussi y retrouve-t-on réunis la chanteuse aux puissantes et rocailleuses inflexions Laura Emiliani (Re-X, feu-Lead Free), le guitariste/vocaliste Francis D. Mary (Re-X), le guitariste Matteo Antoni (Sarahband), le bassiste/claviériste Davide Sportiello (Sinheresy, Silentlie) et le batteur Matteo Norbedo (The Shameless). De cette indéfectible collaboration naît un mouvement power mélodique à la colorature symphonique, dans le sillage conjoint de Frozen Crown, Temperance, Visions Of Atlantis, Unleash The Archers, Ancient Bards et Alterium, Cela étant, les 43 minutes du ruban auditif de ce propos à la fois frondeur, frénétique, rayonnant et romanesque s'inscriraient-elles dans la droite lignée du précédent ouvrage ? Mais embarquons plutôt à bord du navire dans cette mer volontiers houleuse, pour une croisière que l'on espère ponctuée de quelques terres d'abondance...

A l'aune du précédent élan, le collectif italien nous projette volontiers sur une terre de lave en fusion, non sans laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Endgame », époumonant up tempo au confluent de Frozen Crown et de Temperance ; eu égard à ses furieux et inaliénables coups de boutoir et à un entêtant refrain mis en exergue par les toniques impulsions de la déesse, le tempétueux effort poussera le chaland à un headbang bien senti et quasi ininterrompu. Dans cette mouvance, les pulsionnels et ''temperanciens'' « Hero Among Heroes » et « Blue Phoenix », pour leur part, imposeront sans mal leurs sémillants arpèges d'accords, sur lesquels se greffent les chatoyantes empreintes des deux vocalistes patentés, comme leurs fringants soli de guitare.

Sur un même modus operandi, et bien que moins ''tubesques'', d'autres espaces d'expression pourront à leur tour nous retenir, un peu malgré nous. Ce que révèle, d'une part, « The Secrets of the Universe », fougueuse offrande aux riffs en tirs en rafale et au martelant tapping, dans la veine coalisée de Visions Of Atlantis et d' Ancient Bards. Pourvu d'un refrain, certes, déjà couru mais des plus engageants et insufflant une énergie aisément communicative, l'enfiévré manifeste ne relâchera pas sa proie d'un iota. Dans ce sillage, le non moins échevelant « Master of Fairytales » égraine ses riffs acérés tout en se drapant d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, où se calent les fluides modulations de nos deux tourtereaux. Et la sauce prend sans tarder.

Quand le convoi instrumental ralentit un tantinet la cadence, nos acolytes trouvent à nouveau, et d'un battement d'ailes, les clés pour nous assigner à résidence. Ce à quoi nous sensibilise, tout d'abord, l'''alteriumien'' mid/up tempo « Ride the Rainbow », et ce, au regard d'une sente mélodique convenue, il est vrai, mais au demeurant avenante, et d'un fondant refrain mis en habits de lumière par les angéliques ondulations de la sirène. Au carrefour entre Unleash The Archers et Visions Of Atlantis, l'entraînant « Judgment Time », quant à lui, dissémine de grisants gimmicks guitaristiques, essaime d'enivrantes séries de notes et réserve un galvanisant final en crescendo. Et la magie opère. Mais ce serait le ''temperancien'' mid tempo « If the Stars Could Cry » qui, à la lumière de l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre, détiendrait la palme ; déversant ses quelque 7:47 minutes d'une communicative jovialité, et encensée par deux interprètes bien habités, cette luxuriante fresque incitera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée.

Lorsqu'ils en viennent à feutrer leurs éclairages, nos compères parviennent là encore à se jouer de toute tentative de résistance à l'assimilation de leurs vibes. Ce qu'illustre « One Last Ray of Light », ballade romantique jusqu'au bout des ongles, que n'auraient sans doute reniée ni Temperance ni Alterium. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, parallèlement pourvu de couplets finement ciselés mis en habits de soie par les troublants médiums de la maîtresse de cérémonie, et agrémenté d'un flamboyant solo de guitare, l'instant privilégié ne saurait être éludé par le féru d'espaces ouatés.

A l'issue d'une traversée des plus mouvementées et sans l'ombre d'une baisse de régime, force est d'observer que l'attention demeure constante. Digne successeur d'un sanguin 'Powerlords', ce second élan s'avère aussi truculent que solaire. A l'instar de son devancier, s'il varie ses exercices de style autant que ses phases rythmiques, cet opus peine à diversifier ses joutes oratoires, nos deux vocalistes monopolisant le micro d'un bout à l'autre de la galette. Par ailleurs, pour nous rallier plus prestement encore à sa cause, il conviendrait que la troupe consente à quelques prises de risques supplémentaires et que ses sources d'inspiration se fassent moins prégnantes qu'elles n'apparaissent. Pouvant néanmoins compter à la fois sur une production d'ensemble de bonne facture, une technicité instrumentale et vocale affermie, et sur des mélodies finement sculptées et avenantes, le plus souvent, le collectif transalpin disposerait alors, deux ans après sa sortie de terre, de sérieux atouts pour renforcer son assise parmi les sérieux espoirs, à défaut de valeurs montantes, du power mélodique à chant mixte. Wait and see...


0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Elettra Storm