Six longues années après le très bon «
Funeral for the Sane », les grecs de
Necrovorous ouvrent à nouveau les portes du caveau afin d’y extirper son dernier macchabée, nommée «
Plains of Decay », sous la bannière de
Dark Descent Records. Pour les néophytes,
Necrovorous officie dans un death-metal old-school des familles, initié jadis par des formations comme
Autopsy,
Asphyx,
Bolt Thrower ou
Entombed, constituant les principales influences du trio.
Après une courte introduction qui ouvre « The Sun Has Risen In A
Land I No Longer See », la déflagration sonore débute et il est clair que
Necrovorous reprend les cadavres là où il les avait laissé, utilisant la même recette que son prédécesseur, à savoir un son à l’ancienne, alternance rythmique, blasts intempestifs, gros riffing, vocaux ultra caverneux et ambiance mortifère à souhait. Le trio applique à la note, les préceptes du métal de la mort comme il était pratiqué « dans le temps », jetez donc vos cages à miel, non seulement à l’opener, mais également à «
Eternal Soulmates », à «
Red Moon Rabies », « Psychedelic Tribe Of
Doom » (sans doute le meilleur titre de l’opus), ou sur les accélérations furieuses de « The Noose Tightens », de «
Misery Loves
Dead Company » ou de « Chreish The Sepulture ». Le tout est doté de gros breaks massifs (hormis «
Red Moon Rabies » qui a fond de cale de bout en bout), de mélodies sinistres et d’une atmosphère suintant la putréfaction.
La production est très « rustique » et complètement dans l’esprit du propos de
Necrovorous, mais chaque instrument est parfaitement audible, les musiciens sont à l’avenant La palme revient à Kostas K. pour son growl d’outre-tombe, de psychopathe totalement aliéné, ajoutant au côté malsain de la chose, assurément le point fort de «
Plains of Decay ».
Même si l’objet trouvera écho chez les vieux deathsters avec une corde nostalgique qui sera titillé, il faut bien reconnaître que l’ensemble est bien peu original et aura beaucoup de difficulté à sortir de la masse grouillante du revival death, «
Plains of Decay » souffre de la comparaison de «
Funeral for the Sane » car ce dernier possédait une attractivité bien supérieure qui donnait une envie irrémédiable de s’y replonger. Aussi, il faut souligner quelques compositions aux passages assez anecdotiques comme le titre éponyme qui ne décollera jamais, du furieux «
Red Moon Rabies » trop concis et les premières moitiés de The Noose Tightens » et de « Forces Of Addiction ».
Loin d’être mauvais, « Plains Of Deacay » déçoit au regard de son prédécesseur, faute de moments marquants ou mémorables. Cependant, cet album s’écoute facilement et procurera un plaisir auditif, bien que temporaire aux férus de death old school. Les autres peuvent également s’y frotter, il n’y a pas de mal à se faire du bien.
Celui-ci se tient, mais le précédent est bien meilleur. Je pense que tu vas aimé.
En plein dans le mille j'adore! ;-)
J'adhère également, et après survole de l'opus précédent, c'est celui-ci qui va retenir mon attention pour sa prod qui me séduit beaucoup plus ^^
J'irai jeter une oreille sur cet opus!
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