A peine un an après un premier opus plutôt sympathique,
Delirium Veil, les Finlandais de
Twilightning nous reviennent avec un nouvel effort intitulé Plague - House Puppet Show. Bien évidemment, ces Nordiques n'auront pas changé une habitude aussi salutaire que celle consistant à faire confiance à Mika Jussila (
Stratovarius,
Finntroll,
Sonata Arctica,
Children Of Bodom,
Edguy...) au Finnvox Studio. Tout juste auront-ils, cette fois-ci, remplacé le grand virtuose Timmo Tolki derrière la console par Mikko Karmila (
Waltari,
Nightwish,
Stratovarius...) et par Anssi Kippo (
Horna,
Children Of Bodom,
Impaled Nazarene...).
Musicalement, ils n'auront pas non plus évolué et continueront à suivre les chemins de ce
Power Metal très scandinave (
Stratovarius,
Sonata Arctica,
Kotipelto et autres
Revolution Renaissance) auquel ils essaieront d'apporter quelques touches plus personnelles comme, par exemple, quelques aspérités à un chant pas toujours systématiquement dans ces hauteurs inhérentes au genre, comme un clavier moins envahissant et omniprésent ou comme des cadences pas nécessairement méthodiques inscrites dans cette satanée vélocité habituelle dont usent, et dont abusent, certains autres dont je tairais le nom à la lumière de cette bienveillante bienveillance qui m'anime et qui me caractérise tant (on peut rêver).
L'opus démarre sur un excellent Plague - House Puppe Show, aux couplets un peu plus concernés qu'à l'habitude pour ce sextet et aux refrains mélodiques dans cette tradition qu'ils auront instaurée sur leur premier disque. Ce Into the Treason moins enlevé qui le suit n'est pas en reste. Même si le groupe s'approche encore, toujours encore de ces frontières dangereuses qui séparent un propos à la musicalité plutôt mélodique et enjouée d'un autre à la candeur et à la naïveté gênante, et qu'une fois encore, il évite avec intelligence de franchir ces fatidiques limites, il y a aussi ici quelque chose d'un peu (et insistons sur le "un peu") plus sombre qu'à l'accoutumée. Tant mieux. Une soudaine "noirceur" dont l'illustration de ce nouveau manifeste, nettement moins colorée et connotée que celle de cet immédiat prédécesseur, nous montrant, en une vision obscure et grise, un homme prostré et confiné, est, aussi, un évident témoignage.
Au-delà de ces morceaux, mis à part, une fois encore, la ballade Painting The Blue
Eyes, un exercice dans lequel, décidément,
Twilightning peine à s'affirmer (même si ici, soyons honnêtes, avec celle-ci, il y a quand même un certain mieux), le reste de ce disque est, lui aussi, très réussi. En outre, et à contrario de
Delirium Veil, ce Plague - House Puppet Show ne s'essouffle pas sur la fin et tient toutes ses promesses de bout en bout.
In fine, ce second opus ne se contente donc pas de nous resservir ces atouts qui firent les qualités d'un intéressant premier, il les bonifie. Tout simplement.
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