* Amis de la poésie, bien le bonsoir !
Installez-vous bien confortablement dans votre rocking chair, une tisane à portée de main, le chat sur les genoux qui ronronne en réclamant sa dose de calinous ET SURTOUT l’émission culturelle de 23h30 enregistrée la veille (chaude bouillante dans le magnéto).
* Ayé ? zêtes prêts ? Ah j’oubliais… en fond sonore je vous suggère ce
Phantom Limb juste avant que ça commence… montez un poil le volume… voilààààà ! On clique sur play !
* Hein… ?!... Comment ça le chat ne veut plus descendre du plafond ? Ah pis, vous avez arraché les accoudoirs du fauteuil ?... Normal c’est fragile ces vieux meubles des fois.
* Vous l’aurez bien compris, notre bande de grindeux / trasheux d’outre-Atlantique a encore une fois fait de la fine dentelle ! Et pour cause, cet opus est une nouvelle débauche de violence de hargne et d’énergie… mais attention avec du talent n’dans !
Sur l’ensemble des 14 pistes de l’album, on s’en prend plein les cages à miel. Toujours pas de basse dans le groupe mais qu’importe, derrière les fûts - mister Evans s’acharne comme un forcené (qu’est ce qu’il matraque le bougre, alternants blasts et pauses brutales pour mieux reprendre sur un tempo endiablé) !
Et attention c’est du propre, du millimétré afin de soutenir l’impressionnant Scott
Hull et ses riffs incisifs, sans temps morts, rajoutant quelques breaks et mid-tempos headbanguesques ça-et-là comme pour passer un peu de pommade sur les plaies. Ici encore, c’est du calibré sur mesure et c’est soutenu par une production au top, permettant de savourer toutes les nuances du jeu des musicos.
Par-dessus ce mur de décibels tranchants, vous rajoutez quelques samples pour l’ambiance, ainsi que le chant guttural et torturé de J.R. Hayes.
Ce dernier hurle sa haine des « pigs » comme une brute simiesque (l’écume aux lèvres), prête à en découdre (
Pig en argot américain est un terme imagé pour désigner la flicaille). C’est bien simple la tonalité de sa voix me fait penser à un « déchirement », un peu comme si on arrachait un sparadrap sur une coupure encore saignante, à peine cicatrisée avant de nettoyer les croutes avec une éponge à récurrer.
* Cet album est un mur, un bloc de béton armé à ingurgiter d’une traite. Les musiciens sont perfusés au red bull, le frontman s’égosille pour bien faire passer le message et la production soignée permet de savourer ce concentré de "saine violence".
Morceaux préférés en ce qui me concerne : Loathsome, The Machete Twins et
Heathen Temple.
Bonne écoute… et prenez SOIN du chat !
17/20
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