Liste des groupes Hard Rock Core (AUT) Perfect Summer

Hey toi ! Oui toi lecteur !
Tu aimes la sueur, la moiteur, les sons crades et lourds comme une baleine échouée sur la plage ?
Non ! Comment ça non ! Tu dois répondre oui lecteur ! Ah je préfère…
Et bien cet album est fait pour toi.

Core ! C’est quoi qu’est-ce, cette chose ? Encore un groupe de métalcore parmi tant d’autres ? Non lecteur tu fais fausse route. Petit récapitulatif : Core est un groupe autrichien, qui officiait dans le Heavy métal avec toujours cette même lourdeur au niveau du son, et qui brusquement en 2006, juste après son « Halfplugged » qui laissait deviner leur future orientation, débarque avec un album nommé « Perfect Summer », qui les fait passer du heavy au Hard Rock pur et (très) dur !
Alors lecteur autant te prévenir tout de suite tu as à faire à du très bon son, alors n’hésites pas à augmenter le volume jusqu’à la saturation !

Tout commence un soir d’été, il fait chaud, la mer gronde à quelques pas d’où tu as posé ta serviette de plage Metallica, personne d’autre à l’horizon qu’un groupe de filles avec des bières à la main… Quand un craquement te sort de ton demi-sommeil, et là arrive un arpège tout doux qui te fait commencer l’album en douceur sur « angel’s eyes », une ballade qui te permet de découvrir la voix cassée et rauque de Chris Harras, qui a du sacrément abuser de la bibine pour l’obtenir. Rien de bien violent juste un peu de tendresse dans un monde de brute, qui néanmoins te permet d’attirer l’attention de ces charmantes demoiselles…
Quand tu perçois un riff lointain mais qui s’amplifie, monte, gronde, et finalement t’explose à la face !
Les hostilités commencent avec « Trip Enough » qui débarque et ravage tout sur son passage ! Un son ultra lourd, crade, une basse qui fait trembler le sol, bref un bon son live brut de décoffrage.
Où la voix de Chris se fait nettement moins sensuelle, mais plus hargneuse pour scander son refrain « Trip Enough ! Trip Enough ! », à la limite du néo, et qui donne envie de tout fracasser.
Une chanson bulldozer, qui ne fait pas dans la dentelle et la broderie, mais dans le gros riff qui tâche, qui est là uniquement pour le bonheur de nos cervicales, aux côtés de « Drifting » ou « Avalanche », qui au passage porte très bien son nom.
« Hot in Here » est excellente aussi dans le même genre, et l’on ne peut s’empêcher de reprendre avec le chanteur « It’s getting hot in here !», entouré de ces demoiselles qui commencent doucement à enlever quelques épaisseurs tant la température monte à l’écoute de l’album. Moiteur d’ailleurs presque palpable à l’écoute de cette chanson, il suffit de fermer les yeux et l’on peut sans problème imaginer le chanteur en sueur hurlant dans un micro entouré de ses acolytes headbangant sur le rythme déchaîné et la basse vrombissante de celle-ci.

L’alcool coule à flot, les filles sont à fond dedans ! Il est maintenant temps d’enchaîner avec les titres plus hard comme le single « Don’t Let Us Down » et son intro façon « La grange » des ZZ top. La recette ne change pas, un couplet qui swingue et un refrain ultra accrocheur que l’on retient dès la première écoute. S’ensuit « Italian Stallion », « Sawallow » ou « King's Phone » tout droit taillé dans le même morceau de barbaque.
Petite mention pour « Mexican Serenade » et son refrain que tout le monde saura retenir sa mélodie étant une reprise, malheureusement je suis incapable de me rappeler où je l’ai entendu ! et je suis sûr que toi aussi lecteur tu auras la même impression, tu la fredonneras comme moi, et comme moi tu te tortureras l’esprit pour en retrouver l’origine…
Mais pas maintenant ! Pour l’instant profite de la musique et même si tes cervicales hurlent de douleur, continue ! C’est comme ça que Kerry King est devenu aussi intelligent !

Puis l’album se termine sur un bonustrack tout droit tiré de leur premier effort « Away », nommé « The Angle ». Et à ce moment tu relèves la tête pour t’apercevoir que toutes ces demoiselles et cet alcool se sont évanouis, il ne reste que des touristes lambda qui jouent sur la plage où tu t’es endormi au son de « Perfect Summer » pendant près d’une heure, et tu commence à râler car tu avais oublié de mettre de la crème, comme l’avait dit maman. Je ne te félicite pas tu as l’air malin brulé ainsi !