C'est en 2000 qu'est formé
Pathosray (initialement sous le nom de NDE) par le chanteur Marco Sandron, le batteur Ivan Moni Bidin et le guitariste Luca Luison. Après deux démos très bien reçues chez nos voisins transalpins, qui posent leur style progressif dans la veine des grandes pointures du genre (
Dream Theater,
Ayreon,
Symphony X), et quelques changements de lineup, c'est en 2007 que
Pathosray nous livre son premier full lenght.
Pour la plupart des pistes, cet album studio n'est en fait qu'un réarrangement et réenregistrement de titres présents sur les démos auto-produites, cette fois ci avec des moyens de label (Sensory Records / The Laser's Edge Records) aux mythiques
Jailhouse Studios (
Jorn,
Circus Maximus,
Manticora...) et le tout mixé par Tommy Hansen (
Beyond Twilight,
Helloween,
Pretty Maids). Toutes à l'exception des deux interludes et de la piste "Scent of Snow" sont dans ce cas. Pourra-t-on le reprocher au groupe ? Peut-être un peu… En effet, on sent clairement en écoutant "Scent of Snow" que cette piste, entièrement composée et écrite pour l'album donc, se différencie du lot, de par sa plus riche composition, et sa recherche musicale et mélodique plus poussée qui l'écarte déjà plus des influences du groupe que les autres pistes. L'introduction de l'album au piano est dans un style qu'on pourrait rapprocher à la fois des français d'
Adagio mais avec une ambiance similaire à ce que donne
Beyond Twilight, et tout au long des 9 titres on se surprend a reconnaître des sonorités typées d'autres horizons. Au niveau du chant comme des instruments, on retrouve beaucoup d'éléments empruntés à
Dream Theater, c'est une chose indéniable, le timbre vocal, les claviers et la batterie martelante y faisant. Cependant, le groupe ne tombe pas non plus dans le plagiat insipide, et c'est là qu'il en devient intéressant.
D'autres touches sont ajoutées, comme sur le très heavy "Faded Crystals" avec une basse omniprésente, et un chant alternant agressivité et voix haute-perchée le tout avec puissance (justement là ou J. LaBrie semble pêcher parfois…), ou bien tout au long du disque avec les ambiances parfois à la limite du symphonique données par les claviers à la
Ayreon/
Symphony X (mais ce n'est pas le plus prédominant). La différence se fait également encore sur des pistes comme "
Sorrow Never Dies" et la courte "In Salicis Umbra" avec le chant langoureux voire romantique mais surtout très mélancolique, sur une musique posée avec des claviers et soli de guitare aériens, et parfois le tout monte en puissance avec toujours cette section rythmique qui nous assaillit sans vergogne.
C'est d'ailleurs une des impressions que l'on garde après l'écoute de l'album, ce mélange de calme mélancolique et la puissance de frappe de la batterie qui résonne encore entre nos oreilles (oui, là ou c'est tout vide, ça résonne bien). Les changements de rythmes si chers au prog' sont bien placés et permettent d'appréhender cet album dans sa globalité assez facilement, malgré quelques labyrinthes sonores comme la surprenante "The
Sad Game" de plus de 9 minutes qui nous tombe dessus alors que l'on vient juste de terminer sur une note qui foutrait presque le cafard… Tous les musiciens se déchaînent, guitare, basse, batterie et même claviers, avec une introduction de près de 2 minutes rien que pour elle où tout est entremêlé dans un bazar foutrement bien maîtrisé, qui se déclinera tout au long de la chanson. Et même le chant s'y essaye, entre les montées rapides de Marco Sandron et les parties extrêmes criées par Alessandro Seravalle (dans le style de Christian Palin sur le dernier
Adagio). C'est sans doute une des pistes les plus intéressantes de l'album, avec aussi "
Emerald City" qui ferme l'album sur un bon point de recherche musicale et technique, et bien sûr "Scent of Snow" qui par contre est plus facile d'accès.
Malgré des influences reconnaissables dans cet album éponyme de
Pathosray, le groupe a cependant déjà su ajouter sa patte, avec un côté émotionnel mélancolique plus en avant (chant, piano et claviers), et en mélangeant savamment des ingrédients qui au final se retrouvent si bien utilisés qu'on ne peut pas ranger ce groupe dans le rayon des copies banales. Il faut certes être un amateur du genre pour se repasser cet album en boucle car malgré qu'il soit truffé de changements parfois déroutants il s'appréhende facilement et parait tout de même fade à côté des mastodontes précités.
En somme, un album en double teinte, qui peine encore à se détacher de ses mentors d'un côté, mais d'un autre qui nous dévoile une partie de son propre potentiel qui peut lui permettre de tracer son chemin, car pour l'instant il ne s'aventure pas en dehors des clous autrement que d'un pied timide.
14/20.
se sont mordus, bouffer la queue, bouffer entre eux,un carnage....) mais t'inquiéte...
moi aussi je t'aime quand même MFL!!!!!!!
J'aurai mis un bon 17!!!!!
Et en effet aussi, Pathosray arrive quelque peu à s'en défaire, mais seulement par petites touches qui malgré tout marchent bien.
A mon sens leur second album s'éloigne déjà plus des références, je compte d'ailleurs le chroniquer sous peu ;)
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