Pathosray

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16/20
Nom du groupe Pathosray
Nom de l'album Pathosray
Type Album
Date de parution 26 Octobre 2007
Produit par Tommy Hansen
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Free of Doubt 01:24
2. Faded Crystals 08:18
3. Lines to Follow 06:54
4. Scent of Snow 06:48
5. Sorrow Never Dies 05:29
6. The Sad Game 09:12
7. In Salicis Umbra 01:39
8. Strange Kind of Energy 05:38
9. Emerald City 07:15
Bonustrack (Japanese release)
10. For the Last Time (2007 Version)
Total playing time 52:37

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Pathosray


Chronique @ MightyFireLord

27 Novembre 2010

Le groupe peine encore à se détacher de ses mentors mais dévoile en partie son potentiel...

C'est en 2000 qu'est formé Pathosray (initialement sous le nom de NDE) par le chanteur Marco Sandron, le batteur Ivan Moni Bidin et le guitariste Luca Luison. Après deux démos très bien reçues chez nos voisins transalpins, qui posent leur style progressif dans la veine des grandes pointures du genre (Dream Theater, Ayreon, Symphony X), et quelques changements de lineup, c'est en 2007 que Pathosray nous livre son premier full lenght.

Pour la plupart des pistes, cet album studio n'est en fait qu'un réarrangement et réenregistrement de titres présents sur les démos auto-produites, cette fois ci avec des moyens de label (Sensory Records / The Laser's Edge Records) aux mythiques Jailhouse Studios (Jorn, Circus Maximus, Manticora...) et le tout mixé par Tommy Hansen (Beyond Twilight, Helloween, Pretty Maids). Toutes à l'exception des deux interludes et de la piste "Scent of Snow" sont dans ce cas. Pourra-t-on le reprocher au groupe ? Peut-être un peu… En effet, on sent clairement en écoutant "Scent of Snow" que cette piste, entièrement composée et écrite pour l'album donc, se différencie du lot, de par sa plus riche composition, et sa recherche musicale et mélodique plus poussée qui l'écarte déjà plus des influences du groupe que les autres pistes. L'introduction de l'album au piano est dans un style qu'on pourrait rapprocher à la fois des français d'Adagio mais avec une ambiance similaire à ce que donne Beyond Twilight, et tout au long des 9 titres on se surprend a reconnaître des sonorités typées d'autres horizons. Au niveau du chant comme des instruments, on retrouve beaucoup d'éléments empruntés à Dream Theater, c'est une chose indéniable, le timbre vocal, les claviers et la batterie martelante y faisant. Cependant, le groupe ne tombe pas non plus dans le plagiat insipide, et c'est là qu'il en devient intéressant.

D'autres touches sont ajoutées, comme sur le très heavy "Faded Crystals" avec une basse omniprésente, et un chant alternant agressivité et voix haute-perchée le tout avec puissance (justement là ou J. LaBrie semble pêcher parfois…), ou bien tout au long du disque avec les ambiances parfois à la limite du symphonique données par les claviers à la Ayreon/Symphony X (mais ce n'est pas le plus prédominant). La différence se fait également encore sur des pistes comme "Sorrow Never Dies" et la courte "In Salicis Umbra" avec le chant langoureux voire romantique mais surtout très mélancolique, sur une musique posée avec des claviers et soli de guitare aériens, et parfois le tout monte en puissance avec toujours cette section rythmique qui nous assaillit sans vergogne.
C'est d'ailleurs une des impressions que l'on garde après l'écoute de l'album, ce mélange de calme mélancolique et la puissance de frappe de la batterie qui résonne encore entre nos oreilles (oui, là ou c'est tout vide, ça résonne bien). Les changements de rythmes si chers au prog' sont bien placés et permettent d'appréhender cet album dans sa globalité assez facilement, malgré quelques labyrinthes sonores comme la surprenante "The Sad Game" de plus de 9 minutes qui nous tombe dessus alors que l'on vient juste de terminer sur une note qui foutrait presque le cafard… Tous les musiciens se déchaînent, guitare, basse, batterie et même claviers, avec une introduction de près de 2 minutes rien que pour elle où tout est entremêlé dans un bazar foutrement bien maîtrisé, qui se déclinera tout au long de la chanson. Et même le chant s'y essaye, entre les montées rapides de Marco Sandron et les parties extrêmes criées par Alessandro Seravalle (dans le style de Christian Palin sur le dernier Adagio). C'est sans doute une des pistes les plus intéressantes de l'album, avec aussi "Emerald City" qui ferme l'album sur un bon point de recherche musicale et technique, et bien sûr "Scent of Snow" qui par contre est plus facile d'accès.

Malgré des influences reconnaissables dans cet album éponyme de Pathosray, le groupe a cependant déjà su ajouter sa patte, avec un côté émotionnel mélancolique plus en avant (chant, piano et claviers), et en mélangeant savamment des ingrédients qui au final se retrouvent si bien utilisés qu'on ne peut pas ranger ce groupe dans le rayon des copies banales. Il faut certes être un amateur du genre pour se repasser cet album en boucle car malgré qu'il soit truffé de changements parfois déroutants il s'appréhende facilement et parait tout de même fade à côté des mastodontes précités.

En somme, un album en double teinte, qui peine encore à se détacher de ses mentors d'un côté, mais d'un autre qui nous dévoile une partie de son propre potentiel qui peut lui permettre de tracer son chemin, car pour l'instant il ne s'aventure pas en dehors des clous autrement que d'un pied timide.

14/20.

7 Commentaires

3 J'aime

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Silent_Flight - 28 Novembre 2010: Faut voir, mais il y a déjà Symphony X dans mon coeur; je suis quand même curieux grâce à ta chro bien fournie.
Dombass - 29 Novembre 2010: mouais....MightyFireLord, on peut disserter un moment sur les fameuses influences...comme tu le dis ou sous-entend c'est évidemment subjectif dans le sens ou aucun créateur ne peut se passer de références, donc à partir de là il y a tout le temps repiquage de plans, on ne peut jamais ignorer une ressemblance, le fait est et l'ignorer serait une absurdité, tout l'attirail métal prog des maîtres est effectivement là, l'ombre des géants DT et SX est et sera systématiquement cités dans toutes les chros, tu parles d'un bel appui tellement facile mais je te l'accorde totalement inévitable et déjà tellement rassurant- sauf à être d'une prodigieuse mauvaise foi- Il n'empêche...et pour arrêter un début de dissert à la con qui n'est même pas le sujet de fond, que ces petits italiens font, à mon sens, et tu l'auras compris, preuve d'une vraie créativité et pour un 1er album d'une identité surprenante et donc déjà d'une vraie liberté et c'est justement ça qui me plaît!!! (putain le mec, tout ça pour en arriver là...les chats
se sont mordus, bouffer la queue, bouffer entre eux,un carnage....) mais t'inquiéte...
moi aussi je t'aime quand même MFL!!!!!!!
Dombass - 29 Novembre 2010: avec ses conneries j'en ai oublié l'essentiel:
J'aurai mis un bon 17!!!!!
MightyFireLord - 06 Décembre 2010: Merci Dombass, tes commentaires complètent très bien ma chronique. En effet l'ombre des mentors planera toujours plus ou moins sur n'importe quel artiste...
Et en effet aussi, Pathosray arrive quelque peu à s'en défaire, mais seulement par petites touches qui malgré tout marchent bien.

A mon sens leur second album s'éloigne déjà plus des références, je compte d'ailleurs le chroniquer sous peu ;)
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