Depuis
Bleeding the False,
Aeon, le petit protégé de
Cannibal Corpse, avait conclu un contrat discographique avec Metalblade, se traduisant par la sortie de
Rise to Dominate en 2007. Bon album, ce dernier n’avait toutefois pas intégralement tenu ses promesses, se soldant par un certain surplace et restant dans l’ombre du style US invincible de la bande d’Alex Webster. En 2010, après un passage à l’
Empire Studio sous la houlette de Marcus Edvardsson, le groupe revient avec une toute autre ambition avec
Path of Fire, son troisième album.
Brutaité et rage toute particulières restent bien sûr les mots d’ordre de la formations suédoise, à l’image du premier titre Forgiveness
Denied au riffing pour le moins fracassant. Mais voilà un
Aeon bien plus inspiré, concoctant non seulement un deathmetal farcis de riffs accrocheurs, mais soignant parallèlement ses soli et variant impeccablement ses rythmes au coeur des morceaux. Ce regain d’énergie permet ainsi à
Path of Fire de frapper juste et fort, et de garder une intensité constante au fil de son avancée.
La variété de
Path of Fire reste en outre un des points forts, à l’image du final mémorable de Abomination to
God, s’enchainant sur l’interlude acoustique et mystique Total Kristus Inversus en son coeur, pour repartir de plus bel sur l’invincible Of
Fire, d’une tension dramatique et d’une profondeur parfaitement entretenues. Cette césure judicieuse permet à
Aeon de rebondir idéalement sur la seconde partie de son oeuvre, à la conquête des deathsters sur les bons et brutaux
Suffer the Soul et
The Sacrament, ou encore grâce à la force du dernier morceau
God of
War.
En cette année 2010,
Aeon parvient ainsi à se renouveler tout en conservant son agressivité, mais aussi à se défaire d'influences
Cannibal Corpse &
Deicide qui lui portaient un préjudice notoire. Puissant, profond et inspiré, éclairé par les soli de Zeb Nilsson qui livre un travail décidément remarquable,
Path of Fire est enfin l’album attendu de la part du quintette suédois, qui s’offre visiblement de beaux jours devant lui s’il continue sur sa lancée.
Fabien.
Côté influence je trouve que les Suédois ont réussi quelque chose d'assez personnel même si à l'écoute on ne peut pas deviner qu'il s'agit d'un groupe européen.
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