Pacifisticuffs

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16/20
Nom du groupe Diablo Swing Orchestra
Nom de l'album Pacifisticuffs
Type Album
Date de parution 08 Décembre 2017
Produit par Roberto Laghi
Enregistré à Top Floor Studios
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1.
 Knucklehugs (Arm Yourself with Love)
 02:26
2.
 The Age of Vulture Culture
 05:00
3.
 Superhero Jagganath
 05:41
4.
 Vision of the Purblind
 01:01
5.
 Lady Clandestine Chainbreaker
 04:50
6.
 Jigsaw Hustle
 04:52
7.
 Pulse of the Incipient
 00:34
8.
 Ode to the Innocent
 03:49
9.
 Interruption
 05:21
10.
 Cul-de-Sac Semantics
 01:09
11.
 Karma Bonfire
 04:14
12.
 Climbing the Eyeball
 04:40
13.
 Porch of Perception
 00:43

Durée totale : 44:20

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Diablo Swing Orchestra


Chronique @ Groaw

17 Décembre 2017

Un orchestre en perte d’allure

« Bis repetita non placent » (Ce qui est répété deux fois ne séduit plus)

On le sait tous, la pire réalité qui puisse arriver chez un musicien, compositeur ou formation est la volonté de vouloir garder son empreinte musicale et de rester dans une constante invariabilité. Pour certains, c’est un cercle vicieux dont il est impossible de sortir ce qui a pour vocation de créer de nombreuses critiques négatives, la déception de tout un public voire même la fin de carrière pour les plus sensibles.

Mais nous avons aussi l’exact contraire de jeunes interprètes qui sont dans la capacité de créer, d’imaginer ce qui sera la suite de la musique d’aujourd’hui. Et dans ce domaine, Diablo Swing Orchestra a de nombreuses années d’avance. Puisant dans un metal jazzy, funky et swingy, alliant les ambiances de diverses contrées, transitant entre mélancolie et espièglerie, jouant sur la poésie des mots, notre combo a de quoi nous faire venir l’eau à la bouche.

Et jusqu’à présent, nos Suédois ont fait un carton plein. Un Butcher’s Ballroom avec une atmosphère très obscure et mordante, un Sing Along Songs for the Damned & Delirious jouant sur ses directions plus swinguant et limpide et un Pandora's Piñata variant sur la puissance lyrique et les émotions de l’auditeur, la discographie et le mérite de notre joyeuse troupe n’est pas à remettre en question. Il est même inadéquat de faire un choix quant à sa galette favorite : en effet, celles-ci n’ont rien à voir entre elles et chacune propose son propre charme.


En cette fin d’année, notre octuor nous fait une surprise idyllique digne d’un cadeau de Noël en nous proposant un nouveau disque du nom de Pacifisticuffs. Un nom d’album qui pourrait semble banal vu comme ça mais qui, pour votre modeste chroniqueur possède une véritable signification. En effet, celui-ci voit ce titre divisé en deux parties : l’une étant Pacific (pas besoin de traduction je l’espère) et l’autre étant Fisticuffs qui signe les coups de poing. Deux expressions étant les exacts contraires mais qui montre une nouvelle fois les tendances farfelues et ce caractère atypique de nos talentueux Suédois.

Une pochette qui se présente comme étant bougrement contemporaine et remarquablement futuriste contrairement à ses prédécesseurs qui disposaient d’artworks particulièrement archaïques. Une initiative à la modernisation ? Une exigence à vouloir aller plus loin ? Une disposition à évoluer ? De nombreuses interrogations qui ne resteront pas sans réponses. Toujours est-il que ce changement n’est peut-être pas dû au hasard …

Car effectivement, si la pochette s’est montrée métamorphosée par rapport aux anciennes, cela est éventuellement due au changement de la vocaliste principale. Car en 2014, Ann-Louice Lögdlund a légué sa place à Kristin Evegård pour devenir donc la successeure de DSO. Et nous allons tout de suite voire si ce bouleversement aura ses conséquences.
Et malheureusement, dès le premier morceau Knucklehugs (Arm Yourself With Love), nous sommes complètement abasourdis par ce chant. Assurément, nous avons l’air d’avoir un timbre de voix ressemblant plus à du Britney Spears qu’à une chanteuse d’opéra. L’orchestration reste plutôt lambda et ne nous fait pas réellement frissonner. Bien heureusement, le vocal ne fait défaut que sur ce morceau.

En revanche, l’orchestration fait également imperfection sur Climbing the Eyewall, un peu mollassonne, très peu swinguante et manquant de finition. Porch of Perception, quant à lui, n’apporte mais alors strictement rien dans cet album si ce n’est un remplissage absolument déplorable.

Mais fort heureusement, nous avons des pièces majeures sur ce nouvel opus : Ode to the Innocent, remplie de morosité et de compassion ou encore Karma Bonfire avec ses côtés jazzy omniprésents mais surtout une réelle similarité avec le morceau « Hit The Road Jack » sur l’enthousiasme et son tempo modéré. Mais la pièce sans doute la plus construite et réussie est Superhero Jagganath : une superbe chanson aux connotations russes montrant le savoir-faire incommensurable de nos musiciens notamment avec ces refrains très riches grâce aux chœurs et au chant guttural de Kristin.

Pacifisticuffs ne sonnera pas comme étant la révélation de l’année et encore moins comme étant la meilleure galette de DSO. Même si certains morceaux sortent clairement du lot sur leur originalité et sur leur ambiance (Karma Bonfire, Superhero Jagganath), d’autres sont beaucoup trop brouillons sur l’ensemble des plans (Knucklehugs (Arm Yourself With Love), Porch of Perception) et montrent les premières faiblesses du combo. Espérons que ces erreurs ne se reproduiront pas et que notre octuor avec sa nouvelle vocaliste nous proposera une future production digne de ses glorieuses années.

6 Commentaires

3 J'aime

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pielafo - 21 Décembre 2017:

Quelques bons titres tout de meme. Mais je sais pas, la baffe était moins la. Et Pandoras Pinata date de 2012... Donc 5 ans pour ca... Retenons tout de meme Lady Clandestine Chainbreaker et Superhero Jagganath. Le reste est plus dispensable meme si plus varié. Trop varié peut etre. Avant DSO c'était un genre de "big band Metal" et la sur ce disque on va dans trop de directions plus ou moins interessantes. Je note l'effort expérimental mais musicalement c'est pas toujours ma came. 

Groaw - 21 Décembre 2017:

Merci pour vos retours sur ce nouvel album de DSO.

Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que c'est le pire album de la formation, moins fou et moins original. Cependant, je trouve que ça reste une bonne galette, mais juste bon, loin du travail des premières compositions.

Un vocal très decevant par rapport à notre chanteuse d'opéra d'antan et une orchestration parfois à la limite du ridicule pour ne pas dire totalement raté. Cependant, pielafo a très bien souligné parmi les nombreuses compositions qu'on a , il y a tout de même du haut niveau notamment avec Superhero Jagganath qui me semble être le meilleur morceau de cette nouvelle galette, voire même l'un des meilleurs morceaux de DSO.

Bref, à voir par la suite, dans cinq ans peut-être pour voir ce que ce vocal donnera et surtout voir si notre octuor ne va pas se limiter et rester coincé dans son propre univers.

bddidier - 06 Janvier 2018:

D'accord avec tous ces commentaires. S'il ne change pas de chanteuse DSO devrait juste prendre sa retraite...

Groaw - 06 Janvier 2018:

Franchement, ne crachons pas forcément sur le nouvelle chanteuse, peut-être faut-il le temps pour qu'elle s'habitue à ce nouveau monde, je reste optisimiste sur ce point.

Combien de groupes ont eu leur moment de déséquilibre après le départ de leur vocaliste ? Beaucoup. Voyons voir ce que le tout donnera dans quelques années et nous pourrons reparler du chant.

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