Oro: Opus Primum

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14/20
Nom du groupe Ufomammut
Nom de l'album Oro: Opus Primum
Type Album
Date de parution 13 Avril 2012
Style MusicalStoner Doom
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Empireum 13:55
2. Aureum 12:28
3. Infearnatural 07:26
4. Magickon 07:57
5. Mindomine 09:18
Total playing time 51:04

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Ufomammut


Chronique @ Trndblck

07 Juin 2012

Tellurisme astral sous fuzzy psychédélisme

Directement venu d’outre-espace, le dernier Ufomammut vient fraichement de m’être livré par l’ovni du matin, premier volet d’un diptyque dont la fin nous parviendra en septembre 2012. C’est donc après un Eve très réussi, quasi charnel, tout en subtilité et douceur (autant qu’un riff doom peut se le permettre), que les trois Italiens nous reviennent, avec dans leurs besaces du gros riffs fuzzy as stones et une pléiade de nouveaux effets extra-sensoriels.

Toujours aussi astral, l’album débute sur une longue montée en puissance, bardée d’effets qui font mouche et nous font décoller d’emblée vers les astres les plus lointains. Classique, en somme, mais non moins efficace. Car on a beau dire et faire, ce premier morceau nous prends aux tripes. Et puis cela permet de se familiariser avec un son plus « crunchy », en quelque sorte, même si la distorsion est toujours aussi épaisse et fuzzesque à souhait. A noter aussi une production quelque peu différente comparativement à ce que le groupe proposait par le passé, moins massive (quel dommage) mais laissant ainsi plus de place aux effets en tout genres.

Ce qui déroute finalement, c’est le deuxième morceau. Si Eve annonçait déjà cette science de la montée en puissance forniquant avec la rupture, j’ai été violemment surpris par Aureum et son riff syncopé et répétitif, tellement qu’on dirait un truc sludge-corisant. Un truc oui, parce que malgré les écoutes, ça reste un morceau auquel je me heurte régulièrement sans toujours accrocher. Des riffs un poil facile, et puis surtout un manque de feeling et de continuité par rapport au reste de l’album qui se veut être une unique composition découpée en chapitres (là où justement Eve s’était révélé excellent). Mais je suis tatillon.

Parce qu’au fond, ce morceau est celui qui amène justement le propos de l’album. Après une longue introduction nécessaire pour nous ramener dans les sphères lointaines où s’épanche la créativité du groupe, un virage s’opère pour aller dans une contrée relativement nouvelle, rompant avec Eve et sa douceur abrasive. On se retrouve donc dans un monde tellurique, écrasant, avec un son plus rocailleux et moins céleste, du fait du fuzz toujours massif mais plus crunchy comme je l’ai déjà dit, accompagné par un riffing également plus sec et plus abrupt.

La suite évolue donc dans ce registre, avec le magistral Infearnatural, sans doute le meilleur passage de l’opus. Et vas-y que je te balance du riff ultra écrasant et répétitif, des tranches de riffs énormes et quasi insaisissables, comme des monolithes en mouvement, des tonnes et des tonnes de matières, de pierres, de poussières et de gaz qui se déplaceraient dans l’immensité de l’espace, paradoxalement à une vitesse effrayante et une lenteur impalpable en même temps.

Et puis revoilà la première mélodie de l’album qui revient, pas pour longtemps cela dit, emportée qu’elle est par des riffs sans noms, bruts et épais, sans ambigüité aucune. Les trois derniers morceaux sont tout à fait spectaculaires, complètement hallucinés, aliénant de répétitivité, quasi mystiques même du fait des vocaux. Ça tabasse, on est loin de la subtilité d’Eve, on est emporté par une danse quasi mécanique en ce qu’elle est immuable et intemporelle, nous sommes happés par une astralisation en cours, comme si nous assistions à la création même d’un univers, où l’on se sent à la fois une poussière d’étoile frôlant l’immensité des planètes et autres astéroïdes, et caillou stellaire pris dans une pluie de météorites.

Au final, passé un deuxième morceau un peu rude, on retrouve un album dense et intense, qui a osé s’éloigner du doom subtil et sensuel d’Eve pour revenir vers des éléments nettement plus sludge, faisant référence aux précédentes sorties du combo. Le tout restant bien-sûr merveilleusement cosmico-psychédélique. A noter la fin de l’album qui aurait pu jouer la carte de la tranquille redescente, et qui a préféré poursuivre sur sa lancée épiquo-spatiale… de quoi mettre en appétit pour le second volet. En attendant, on a quelques mois devant nous pour tenter un retour sur terre.

2 Commentaires

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windream - 03 Juillet 2012: Aha ça mrappelle leur concert au Hellfest ;) Que du bon!
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