Opus I: Dawn

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15/20
Nom du groupe Cathubodua
Nom de l'album Opus I: Dawn
Type EP
Date de parution 21 Juillet 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Prelude
Ecouter00:58
2.
 Scarecrow
Ecouter04:42
3.
 S.P.Q.R.
Ecouter05:05
4.
 Glorious Days
Ecouter04:22
5.
 Imperium Solis
Ecouter06:26

Durée totale : 21:33

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Cathubodua



Chronique @ ericb4

17 Octobre 2016

A l'aune de son premier effort, la jeune formation belge marche fièrement sur les traces de ses maîtres inspirateurs...

Le metal symphonique à chant féminin, galvanisant un auditorat aujourd'hui plus étoffé qu'hier, n'a de cesse d'attirer des formations de tous poils, souhaitant chacune en découdre à sa manière dans cette fourmilière. Le jeune sextet belge originaire de Louvain est précisément de ceux qui entendent prestement se hisser parmi les valeurs montantes de ce registre à la cohabitation de plus en plus précaire. Et il nous le fait bien savoir. Ce faisant, nos acolytes se sont laissés le temps d'asseoir leurs premières portées sur des fondement techniques et harmoniques stables, sans jamais sacrifier une lumineuse mélodicité que bien des formations, y compris les plus aguerries d'entre elles, pourraient bien leur envier.

Eminemment pulsionnelles et fortes en émotion, les cinq compositions que compte cet initial effort, accouchées 3 ans après la création du combo, glissent avec célérité sur un ruban auditif estampé metal mélodico-symphonique de près de 22 minutes selon un schéma classique de progression, certes, mais sans fausses notes, ni prises de risques inconsidérées. On découvre alors une production d'ensemble plutôt propre mais pas trop aseptisée, au mix équilibré, avec certes quelques notes parasites mais n'altérant nullement le plaisir prodigué par une captatrice et originale instrumentation conjointement à l'envoûtante empreinte lyrique de la maîtresse de cérémonie. Bref, de quoi nous pousser à mettre le cd dans le boîtier de la platine et à se laisser porter par les vibes de l'inspirée formation...

On est immédiatement accueilli avec les honneurs par une mélodieuse et laconique entame instrumentale samplée à l'aune du bien-nommé « Prelude », dans le sillage de Nightwish, jouant ici, comme souvent dans ce registre metal, le rôle de relai d'une pièce maîtresse. Et l'on n'échappera pas à cette règle, le sculptural et vivifiant « Scarecrow », à mi-chemin entre Delain et Dark Sarah, à l'aune de sa rayonnante ligne mélodique et Epica, eu égard à la diluvienne et massive rythmique, lui emboitant opportunément le pas. Nous chahutant sans ménagement, nous agressant même par ses riffs corrosifs, ce brûlot n'en demeure pas moins une exquise friandise pour nos tympans de bout en bout, eu égard aux montées en puissance et aux envolées lyriques de la déesse. Sans oublier un violon virevoltant, lui conférant une touche folk, voire même tout son substrat. De même, dans la veine d'Amberian Dawn et au gré des violoneuses variations, l'entraînant « Glorious Days » se déploie fièrement au gré des gracieuses et flamboyantes inflexions de la jeune diva, avec de faux airs de Sharon den Adel (Within Temptation). On comprend dès lors que la valeureuse troupe suit à la trace les grandes pointures du metal symphonique tout en y apposant une touche personnelle.

Mais, le collectif belge, à la manière de ses compatriotes Gwyllion, fait plus violemment rougeoyer ses fûts et fulminer sa section rythmique, avec non moins de réussite. Déjà, le nightwishien « S.P.Q.R. » nous embarque dans une épique tourmente power symphonique un poil orientalisante au tapping effilé, où les nappes synthétiques coulent au fil d'épiques rampes dispensées, mis en habits de lumière par une charmeuse sirène, le long d'une sente mélodique de bon aloi. Escortée d'une armée de choeurs au diapason, le belle à la fois magnétise le pavillon et crache son venin sur une piste chaotique où les éléments se déchaînent progressivement, l'ensemble finissant en apothéose.

Jouant le rôle de fresque ultime, exercice convenu dans ce registre, « Imperium Solis » impose sa poignante cadence et ses immersives gammes qu'un riffing grésillant vient enorgueillir. Conférant une assise folk bien amenée, un fringant violon s'immisce dans une trame instrumentale complexe mais cohérente, en totale symbiose avec les célestes et ondulantes volutes de la sirène. Une voix de gorge masculine s'imbrique dans cette chevaleresque et quasi festive offrande, qui ne s'imposait pas mais dont la présence complète un tableau pléthorique en variations atmosphériques et rythmiques.

A l'issue du parcours de la modeste mais goûteuse galette, nos valeureux guerriers affichent déjà un enviable potentiel, même si la similarité de certains accords et harmoniques de ceux de leurs modèles identificatoires les opacifient en partie. Forts d'un usage approprié et original du violon et d'un sens inné de la mélodie, ils captent notre attention, stimulent notre imaginaire et parviennent assez souvent à nous émouvoir. C'est dire que les fans des formations majeures qui les ont inspirés pourront déjà y trouver de quoi satisfaire leurs aspirations, à condition de ne pas succomber à la tentation de la comparaison. Si le combo devra encore faire mûrir son projet pour pouvoir un jour se poser en véritable rival, ils n'ont pas démérité, loin s'en faut. Cela dit, il a encore le temps pour requérir une inconditionnelle adhésion, avec quelques armes de séduction à son actif. Affaire à suivre, donc...

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