Vivien
Lalu est un compositeur et claviériste français, fils de musiciens de rock progressif. En 2005, il donne son nom à son groupe, qui n’est pas le premier, puisque Vivien
Lalu a également fondé le groupe SHADRANE en 2001, et intégré dès le début le line-up du groupe du chanteur allemand HUBI MEISEL la même année.
Pour cet
Oniric Metal, sorti sous le label LION MUSIC RECORDS, le claviériste s’est attaché les services de musiciens de qualité, en les personnes de Martin LeMar, au chant et à l’écriture des paroles, qui officie également dans PARADISE
EVE, Russell Bergquist, qui fut bassiste au sein de ANNIHILATOR, Ryan Van Poederooyen, ancien batteur du groupe du canadien
Devin Townsend, et enfin, le guitar hero hollandais
Joop Wolters.
Les cinq comparses s’en donnent à cœur joie tout le long de cet album, dont la richesse est telle que plusieurs écoutes sont nécessaires pour s’imprégner complètement de cette musique progressive, voire symphonique, inspirée et très fluide en même temps. On citera notamment comme influences majeures de LALU les grosses écuries que sont DREAM THEATER ou SYMPHONY X.
Le son cristallin du clavier de Vivien
Lalu, la voix langoureuse de Martin Lemar, et les solos monstrueux de
Joop Wolters, sont notamment les atouts qui font de cet
Oniric Metal un très bon disque de metal progressif.
Sont à signaler comme les highlights du disque les chansons YESTERDAYMAN, TIMESTOP, NIGHT IN POENARI, et POTBOY : THE FINAL FANTASY comme celles les plus significatives du style général de LALU.
Yesterdayman, qui s’ouvre merveilleusement bien sur une touche ambient-doom puis qui se poursuit par des séquences très lourdes est une chanson très positive, joyeuse, déclarative.
Timestop est d’avantage significative, en ce qu’elle révèle pleinement le concept de l’album, à savoir du
Metal onirique, ou atmosphérique. En effet, ce morceau de dix minutes environ comporte une intro sortie d’un rêve zen, calme, fantaisiste, le clavier de Vivien
Lalu dégageant notamment des sonorités enfantines, comme sorties d’une boite à musique. A noter également le grand travail de
Joop Wolters, qui nous sert de très bons solos rapides, variés et techniques.
Puis
Night in Poenari est indéniablement le grand tube de l’album, le plus riche, et le plus sombre aussi. La voix de Martin Lemar, y est notamment plus torturée, le clavier est plus angoissant. Par moment, on entend également quelques cris, comme des victimes laissées à la merci de leurs agresseurs au milieu de la nuit. Le final de la chanson est du pur progressif, où Vivien
Lalu visite tout son clavier pour nous offrir un solo frénétique de toute beauté.
Enfin, Potboy : the final fantasy, qui clôt le disque est le gros pavé, puisqu’il ne dure modestement "que" dix-huit minutes. Loin d’être dix-huit minutes d’ennui, le morceau est l’occasion pour le groupe de faire riche, copieux, mais pas indigeste non plus, les rythmes s’enchainant plutôt bien. Dans ce dernier morceau et même dans les autres, on sait que Vivien LALU est un moteur du groupe - de son groupe - mais paradoxalement, une grande liberté fut laissée aux autres musiciens. Ceci a pû donner naissance à cette musique riche en tous points.
Ce premier album du groupe nommé LALU est une réussite, les fans de progressif se régaleront de ces huits morceaux de « metal onirique ».
15/20.
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