Vingt six ans, il aura fallut attendre vingt six ans pour que les belges de
Drakkar nous offrent un successeur au très bon "
Rated X" (1988).
Ayant déjà évoqué le parcours de
Drakkar dans ma chronique de "
Diabolical Empathy" (2017) je ne vais pas y revenir une seconde fois, mais tout de même rappelé que ce groupe fut injustement qualifié de sous-
Helloween alors qu'il proposait sur son premier album un appréciable Heavy/Speed
Metal certes influencé par l'ex-groupe de Kai Hansen, mais aussi (et c'est ce qui rendait le qualificatif de sous-
Helloween abusif) par des groupes de la "vieille" scène Heavy/Speed
Metal Germanique tels qu'
Iron Angel et
Living Death.
Par conséquent retour en 2014, l'année où
Drakkar nous livre son second album "
Once Upon A Time...
In Hell !" qui sort en octobre.
Je ne vais pas tourner longtemps autour du pot, avec "
Once Upon A Time...
In Hell !" les belges nous offrent un album impressionnant.
Alors que l'on avait quitté un jeune groupe de Heavy/Speed
Metal, voilà qu'un quart de siècle plus tard on se retrouve avec une solide formation qui, après une intro assez austère ("Enter
The Darkness"), déboule avec un percutant "
Once Upon A Time...
In Hell".
Le groupe enchaîne ensuite avec "
Lost" (qui fait l'objet d'un clip), un superbe titre sur lequel Richard Tiborcz, Terry Del Cane, et Pat Thayse exécutent des parties de guitares à la fois rapides et mélodiques à la manière d'Iron Maiden (dont le line-up est, depuis 1999, lui aussi composé de trois guitaristes).
Car si l'influence d'Accept et de
Grave Digger ainsi que celle d'
ADX période "Weird
Visions" (1990) est plus que palpable dans la musique de
Drakkar, on trouve également celle d'Iron Maiden (mais un Iron Maiden qui se serait dopé à l'EPO) sur les excellents "Angels Of
Stone" et "Yerushalayim A.D.1096".
La voix éraillée de Leni Anderssen s'est bonifiée avec les années, permettant à celui-ci de proposer un chant plus varié sur le Grave Diggerien "Saint Bartholomew's
Night" qui, comme son nom l'indique, a pour thème le
Massacre de la Saint Barthélemy (24 août 1572) l'un des épisodes les plus sanglants des Guerres De Religions (1562-1598).
L'histoire semble passionner les membres de
Drakkar, puisqu'avec "
War" (où on retrouve quelques petites touches de "One" de
Metallica) on se retrouve projeté sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 (le morceau est intronisé par la fameuse première strophe du poème "Chanson d'Automne" de Paul Verlaine : "Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone..." qui, diffusée par Radio Londres, annonçait à la Résistance Française le débarquement des troupes Alliées).
L'autre point fort du groupe, en plus de sa redoutable section rythmique composée de Thierry "Tytus" Dupont (basse) et
Jonas Sanders (batteur de
Resistance et
Pro-Pain), ce sont aussi ses imparables refrains qui font de "
Scream It
Loud !" et "Babel" (dont les backing-vocals font énormément penser à ceux de "
Brain Dead" d'
Exodus) de véritables petites tueries.
Bien que délivrant un rugueux
Power Metal d'obédience Européenne
Drakkar n'hésite pas à durcir un peu plus le ton sur les teigneux "
Never Give Up" et "A
Destiny That Does Not Heal", qui voient le groupe se rapprocher de l'abrasif Thrash
Metal Américain (of course) d'
Overkill et
Exodus (période Steve Souza).
C'est avec le puissant "What's Going On?" (suivi de l'outro "Epilogue") dont les premières secondes rappellent "2 Minutes To Midnight" (l'un des titres phares d'Iron Maiden) que s'achève ce formidable "
Once Upon A Time...
In Hell !
Doté d'une pochette assez quelconque (comme "
Rated X") "
Once Upon A Time...
In Hell !" demeure à ce jour la plus belle réussite de
Drakkar (suivi de très près par "
Diabolical Empathy"), mais surtout un grand disque de
Power Metal qui, avec l'aide d'un gros label, aurait du permettre à la formation belge de se hisser au même niveau que
Grave Digger,
Gamma Ray, et
Primal Fear.
Dommage.
Merci pour cette belle chronique. Richy - Drakkar
Un groupe génial !...
Personnellement je les ai assimilé à du Helloween en 87 mais sans jamais les rabaisser en les comparant à du SOUS-Helloween... c'est le public et les media qui ont SOUS-évalué ce groupe par rapport au style des citrouilles !
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