Of Sorcery and Darkness

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16/20
Nom du groupe Nocturna (ITA)
Nom de l'album Of Sorcery and Darkness
Type Album
Date de parution 19 Avril 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Burn the Witch
 03:39
2.
 Sapphire
 03:55
3.
 Noctis Avem
 03:29
4.
 Creatures of Darkness
 03:30
5.
 Midnight Sun
 03:47
6.
 First Disobedience
 01:32
7.
 Seven Sins
 03:52
8.
 Through the Maze
 03:50
9.
 Strangers
 03:50
10.
 Last Day on Earth
 04:24

Durée totale : 35:48

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Nocturna (ITA)


Chronique @ ericb4

01 Mai 2024

Un retour sur des chapeaux de roue du combo transalpin...

Suite à un sémillant premier élan, « Daughters of the Night », d'aucuns pouvaient légitimement penser que le combo italien cofondé en 2021 à Milan par la mezzo-soprano Greta Cangelosi (dite ''Grace Darkling'') (ex-Angelize, ex-Starwards) et par la soprano Serena Cetra (dite ''Rehn Stillnight'') (Septum, ex-Starwards) ne s'arrêterait pas en si bon chemin... Pari gagné ! Aussi, aux fins d'un travail en studio des plus minutieux, le groupe reviendra-t-il dans les rangs, deux ans plus tard, doté d'un second effort de même acabit répondant au nom de « Of Sorcery and Darkness », signé, tout comme son illustre aîné, chez le puissant label italien Scarlet Records. Ce faisant, les 10 pistes de la présente rondelle seront-elles des armes suffisamment affûtées pour permettre à la formation transalpine de se jouer de l'âpre concurrence continuant de sévir dans l'espace metal symphonique à chant féminin ? Plus encore, les 36 minutes du ruban auditif de la galette lui autoriseront-elle l'accès au rang de valeur montante de ce registre, et ce, trois ans à peine suite à sa sortie de terre ?

Dans cette seconde aventure, nous retrouvons l'équipe de la première croisière au grand complet. Ainsi, nos deux divas bénéficient à nouveau du délicat trait de plume et de la polyvalence instrumentale de Federico Mondelli (dit ''Hedon'') (Frozen Crown, Volturian, Be The Wolf), comme du soutien d' Antares, à la basse, et de Deimos, à la batterie. De cette indéfectible collaboration émane une œuvre metal mélodico-symphonique gothique mâtinée de power et de metal moderne, dont les sources d'influence seraient, là encore, à chercher du côté de Xandria, Delain, Sleeping Romance, Volturian, Ancient Bards et Nightwish. Pour son optimale mise en musique, à l'instar de son devancier, l'opus a été enregistré, mixé et mastérisé par un certain Andrea Fusini, connu pour avoir assuré la production d'albums de Frozen Crown, Volturian, Noise Trail Immersion, Forgotten Tears. Proud Of That, parmi tant d'autres. Ce faisant, le méfait n'accuse pas l'once d'une sonorité résiduelle tout en offrant une belle profondeur de champ acoustique. Est-ce à dire qu'un bis repetita serait au bout du chemin ? Mais suivons plutôt nos compères dans leurs pérégrinations...


Comme il nous y avait accoutumés, le combo italien révèle tout d'abord une réelle aptitude à disséminer ces séries de notes qui, peu ou prou, assigneront le chaland à résidence, à commencer par ses passages les plus éruptifs, les plus nombreux de ce set de compositions. Ainsi, pourvu à la fois de riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique et d'un étourdissant refrain mis en exergue par les cristallines inflexions des deux déesses, l'enfiévré et ''nightwishien'' « Burn the Witch » ne se quittera qu'à regret. Dans cette énergie s'inscrivent également « Noctis Avem » et « Creatures of Darkness », up tempi power symphonique et opératique dotés tous deux d'un martelant et inaltérable tapping. Jouissant chacun d'enchaînements intra piste des plus sécurisants et d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, ces deux hits en puissance à la confluence de Nightwish et d' Ancient Bards n'auront pas tari d'armes efficaces pour asseoir leur défense. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses exhalant des entrailles du palpitant « Seven Sins » ? Au carrefour entre Delain et Volturian, ce trépidant et charismatique méfait aux accents metal moderne n'aura de cesse de nous asséner de puissants coups de boutoir tout en nous octroyant un vibrant solo de guitare. Mais nos magiciens auraient encore d'autres tours dans leurs manches...

Un poil moins pulsionnels, d'autres plages pourront à leur tour se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Sapphire », entraînant mid/up tempo heavy symphonique à mi-chemin entre Nightwish et Xandria, eu égard à l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre, et qu'empruntent les chatoyantes empreintes oratoires de deux interprètes bien habitées et en parfaite osmose. Dans une même dynamique, on ne saurait davantage éluder ni l'impulsif et engageant « Midnight Sun » ni le classieux et néanmoins percutant « Strangers », au regard de leurs refrains immersifs à souhait, mis en habits de lumière par les oscillations conjointes et des plus troublantes des deux sirènes. Enfin, dans la veine de Sleeping Romance, l'aérien et enivrant « Through the Maze » imposera, lui, ses couplets d'une confondante fluidité et des plus accrocheurs. Et la sauce prend, là encore, sans tarder.

Quant au féru de moments intimistes il n'aura pas été laissé pour compte ; s'il lui faudra cependant patienter jusqu'à l'ultime pièce de la rondelle pour en déceler une trace, nos compères auront récompensé son attente par l'esquisse d'un low tempo pétri d'élégance et fortement chargé en émotion. Ainsi, « Last Day on Earth » se pose telle une ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux riffs émoussés, que n'auraient nullement reniée ni Xandria ni Sleeping Romance. Calé sur une sente mélodique des plus troublantes, sur laquelle se greffent les angéliques volutes des deux maîtresse de cérémonie, laissant parallèlement entrevoir de délicates gammes pianistiques et de subtiles variations rythmiques, l'instant privilégié fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.


Au terme du parcours d'une rondelle à la fois rayonnante et des plus enivrantes, force est d'observer que nos acolytes parviennent à maintenir constante l'attention du chaland. C'est dire que, de sa première mesure jusqu'à son ultime souffle, ce second effort ne relâchera pas sa proie d'un iota, à condition toutefois d'esquiver « First Disobedience », un interlude cinématique des plus linéaires, où un récitatif en voix masculine abyssale s'insère au cœur d'une instrumentation ''symphonisante'' peinant à prendre l'ascendant. De plus, à l'image de son prédécesseur, ce méfait fusionne habilement un metal symphonique classique et une projection contemporaine ; aussi serait-il un heureux trait d'union entre tradition et modernité.

Tout aussi varié quant à ses phases rythmiques et à ses joutes oratoires, au demeurant parfaitement maîtrisées, ce manifeste, en revanche, ne diversifie pas davantage ses ambiances, au moment où les prises de risques sont encore peau de chagrin et où l'empreinte de leurs maîtres inspirateurs tarde quelque peu à se dissiper. De persistantes carences néanmoins compensées par une ingénierie du son coulée dans le bronze, des sentes mélodiques des plus magnétiques et, surtout, une technicité instrumentale et vocale affermie. Si l'on n'échappe que rarement à un bis repetita par rapport au précédent effort, le vibrant cadet recèlerait cependant moult qualités susceptibles de porter dès à présent la formation italienne parmi les valeurs montantes de cet espace metal. Bref, un retour sur des chapeaux de roue du combo transalpin...

Note : 15,5/20

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