Daughters of the Night

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15/20
Nom du groupe Nocturna (ITA)
Nom de l'album Daughters of the Night
Type Album
Date de parution 21 Janvier 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1.
 Spectral Ruins
Ecouter01:54
2.
 New Evil
Ecouter04:25
3.
 Daughters of the Night
Ecouter03:55
4.
 The Sorrow Path
Ecouter04:02
5.
 Sea of Fire
Ecouter03:39
6.
 Blood of Heaven
Ecouter03:17
7.
 In This Tragedy
Ecouter06:03
8.
 Darkest Days
Ecouter03:35
9.
 Nocturnal Whispers
Ecouter01:12
10.
 The Trickster
Ecouter04:45

Durée totale : 36:47

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Nocturna (ITA)



Chronique @ ericb4

25 Janvier 2022

Une première ébauche d'une rare intensité émotionnelle...

Nouvel entrant dans le si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin, ce jeune quintet italien cofondé en 2021 par deux chanteuses – la mezzo-soprano Greta Cangelosi (dite ''Grace Darkling'') (Angelize, Starwards) et la soprano Serena Cetra (dite ''Rehn Stillnight'') (Septum, Starwards) – vient crânement tenter sa chance de s'illustrer à son tour. Aussi, c'est sans complexe, mais non sans armes effilées à son actif, que nos cinq valeureux gladiateurs se lancent dans l'arène, ces derniers nous livrant tout de go un album full length en guise de message de bienvenue, dénommé « Daughters of the Night ». Aussi, effeuille-t-on une galette de 10 pistes dispatchées sur un ruban auditif de 37 optimales minutes, signée chez le puissant label italien Scarlet Records, enregistrée, mixée et mastérisée par un certain Andrea Fusini, connu pour avoir assuré la production d'albums de Frozen Crown, Volturian, Noise Trail Immersion Forgotten Tears. Proud Of That, entre autres. Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos acolytes...

Bénéficiant du délicat trait de plume et de crayon ainsi que du fin toucher de guitare du pluri-instrumentiste et vocaliste Federico Mondelli (dit ''Hedon'') (Frozen Crown, Volturian), et assistées du bassiste Antares et du batteur Deimos, nos deux divas au cristallin grain de voix nous immergent au cœur d'un propos metal mélodico-symphonique gothique aux relents power et metal moderne. Ainsi s'offre à nous un message musical aussi sémillant et trépidant qu'aérien et fortement chargé en émotion, non sans renvoyer à Delain, Sleeping Romance, Nightwish, Xandria, Apparition, Ancient Bards, Volturian, et consorts. Un set de partitions fleurant bon la féconde inspiration mélodique de leurs auteurs, assortie d'une technicité instrumentale d'une confondante maîtrise, et jouissant d'arrangements de fort bonne facture. Jouissant parallèlement d'une ingénierie du son plutôt soignée, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et de finitions passées au crible, c'est dire que la troupe aurait dores et déjà placé la barre haute. Aussi, embarquons sans plus attendre pour une croisière que l'on espère riche en terres d'abondance...

Le combo transalpin interpelle par sa faculté à accoucher de ces séries d'accords aptes à nous retenir plus que de raison, ce qu'il prouve, tout d'abord, à l'aune de ses pistes les plus enfiévrées. Ainsi, la brève, soyeuse et somme toute dispensable entame cinématique d'inspiration ''nightwishienne'', « Spectral Ruins », cèdera prestement le pas aux pulsionnels et tubesques up tempi « New Evil » et « Daughters of the Night », deux véritables torches incendiaires power mélodico-symphonique à la confluence de Xandria, Delain et Apparition. Dans ces champs de turbulences où de saillants coups de boutoir n'ont de cesse de pleuvoir, dans un cas comme dans l'autre, c'est à l'unisson qu'évoluent les angéliques empreintes vocales des deux sirènes. Et la sauce prend sans tarder... Dans cette mouvance, on ne saurait davantage éluder l'épique et ''nightwishien'' « Blood of Heaven » eu égard à l'intarissable énergie déployée et à la soudaineté des montées en régime de son corps orchestral.

Un poil plus aériens sans y perdre pour autant en dynamique rythmique, d'autres passages pourront non moins aspirer le tympan du chaland. Ce qu'atteste, d'une part, « Sea of Fire », invitant et ''delainien'' up tempo rock'n'metal symphonique. Essaimant un infiltrant cheminement d'harmoniques, doté d'un refrain catchy mis en exergue par les fluides oscillations de nos deux comparses, et achevant sa course par un seyant solo de guitare, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Dans cette énergie, on retiendra encore « Darkest Days », poignant méfait aux riffs crochetés, pourvu d'une sente mélodique des plus engageantes, où l'inspiré duo féminin à nouveau fait mouche où qu'il se meut. Enfin, suite au laconique et classieux instrumental « Nocturnal Whispers », c'est au mid/up tempo syncopé « The Trickster » de fermer la marche. Prenant des airs d'un Nightwish estampé « Oceanborn », le rayonnant manifeste se dote de couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain immersif à souhait. Et la magie opère, une fois encore...

Lorsque les lumières se font plus tamisées, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul, nos acolytes nous adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre « The Sorrow Path », troublante power ballade dans la veine coalisée de Volturian et Sleeping Romance. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se greffent les limpides et magnétiques patines de nos deux maîtresses de cérémonie, se chargeant en émotion au fil de son évolution, l'instant privilégié aurait les armes requises pour faire chavirer les cœurs en bataille.

Quand il en vient à toucher aux pièces en actes d'obédience metal symphonico-progressives, le collectif italien déploie des trésors d'ingéniosité pour nous assigner à résidence. Ainsi, au fil de ses 6 minutes d'un voyage aux vibes enchanteresses et aux moult rebondissements, le ''xandrien'' mid/up tempo « In This Tragedy » ne lâchera pas sa proie d'un iota. Jouant à plein sur les effets de contraste atmosphérique et rythmique, de délicates rampes de claviers évoluant parallèlement à une basse vrombissante et à de grisants gimmicks guitaristiques, et mise en habits de lumière par les poignantes empreintes oratoires de nos deux déesses, cette petite fresque poussera irrémédiablement à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Chapeau bas.

A l'issue de notre périple, un doux sentiment de plénitude nous étreint, la troupe nous livrant une œuvre à la fois volontiers pulsionnelle mais nullement corrosive, épique sans se montrer grandiloquente, un brin romantique, susceptible d'éveiller d'authentiques plaisirs. Répondant simultanément aux codes d'un metal symphonique classique et à une projection contemporaine, cet opus s'avère être un heureux trait d'union entre tradition et modernité. Varié sur les plans rythmique et vocal, le propos se veut en revanche plus singulier quant à son axe atmosphérique. D'aucuns auraient sans doute souhaité voir l'une ou l'autre prise de risque inscrite au cahier des charges ainsi qu'une plus franche mise à distance de leurs modèles identificatoires. Jouissant néanmoins d'une production d'ensemble que bien de leurs pairs pourraient leur envier, de lignes mélodiques épurées et des plus prégnantes, et du talent de composition et d'interprétation de ses auteurs, cette première ébauche d'une rare intensité émotionnelle serait de nature à propulser le combo italien parmi les sérieux espoirs de ce registre metal...

Note : 15,5/20

5 Commentaires

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ericb4 - 07 Mars 2022:

Merci pour ton retour sur cet album qui, à n'en pas douter, a retenu toute ton attention! Cela dit, je partage en partie ton ressenti concernant les sources d'influence de ce talentueux groupe italien. En effet, on y trouve bien la patte power sympho d'un Ancient Bards tout comme quelques lignes mélodiques épurées et des plus efficaces, renvoyant à Xandria ou Amberian Dawn, mais aussi certains arpèges d'accords que l'on trouverait sur un Delain estampé "Moonbathers", et des arrangements instrumentaux pas si éloignés d'un Nightwish, première mouture, notamment sur "The Trickster". Mais ce n'est là que mon humble avis. Ce ressenti ne remet nullement en cause l'acuité de tes rapprochements et comparaisons, il les complète certainement. Tu me diras ce que tu en penses, peut-être dans un commentaire, ou même une chronique?

Concernant la date de publication de la chronique (25 janvier), après une observation plus attentive, tu constateras qu'elle succède de 4 jours celle de la sortie effective de l'album (21 janvier). Sinon, en tant que chroniqueur officiel du site (spécialisé en metal symphonique à chant féminin et assimilé), j'ai accès aux promos avant les dates de sortie des albums qui m'intéressent, si elles nous sont accordées par les labels, bien sûr. Sans quoi, il me faut aussi attendre la parution de l'opus en question avant de l'analyser. En espérant avoir pu répondre à tes interrogations. Bonne continuation.

 
Darlic - 07 Mars 2022:

Merci de ta réponse et de la précision sur le fait des avantages que tu as pour avoir accès à certaine promos. Pour ma part j'ai eu le CD tardivement par rapport à ma precommande. Pour ce qui est de faire une chronique, j'ai vu qu'il fallait bien structuré son analyse, donc du temps que je ne possède pas. Je fais d'ailleurs des chroniques pour des romans que je lis sur un autre site pour œuvre littéraire. Ça en plus de tout le reste, les journées sont parfois trop courtes pour tout faire, la musique est pour moi un moyen de décompresser. Pour en revenir au groupe concerné, la j'écoute Diabulus in musica, groupe espagnol je crois, et ils me font aussi penser à eux. Je pense que ce groupe italien à un bel avenir devant eux, grâce notamment aux deux voix de ce groupe s'harmonisant a la perfection. Bonne continuation a toi aussi.

ericb4 - 07 Mars 2022:

Je pense également que ce groupe, mis à l'honneur par un duo féminin en parfaite osmose, n'est qu'au début de son histoire. Il y aurait, en effet, un peu de Diabulus, voire du Sleeping Romance en eux. Concernant les chroniques, il est vrai qu'il faut y consacrer un certain temps, que l'on n'a pas forcément, je le conçois. Maintenant, il est toujours possible de rédiger un commentaire, plus concis (2/3 paragraphes minimum tout de même), si l'on souhaite donner un avis sur l'album, ou encore s'exprimer sur une page de forum. A bon entendeur...

 
Madness77 - 03 Juillet 2022:

Oui pour un début c'est pas mal du tout,  il y a du potentiel et aussi Nocturna doit digérer ses influences évidentes j'ai aussi pensé à Nightwish des débuts. Le duo de chanteuses est bien vu et les musiciens assurent, par contre l'album est trop court j'attends d'entendre la confirmation avec un 2e album plus ambitieux.Mais c'est une bonne découverte 14/15 sur 20 pour moi également. 

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