Merrimack, groupe black parisien fondé en
1994, sort son 2ème album le 6/6/06 chez le label américain Moribound records.
Of Entropy and Life Denial se rapproche de Casus Luciferi de
Watain, tant au niveau visuel, spirituel, que musical. La musique développée s’inscrit ainsi dans un registre black suédois, les sessions ayant d’ailleurs été effectuées aux célèbres studios Necromorbus en Suède. Néanmoins, le groupe, fort de 13 années d’existence, possède une identité fortement marquée.
D’entrée,
Of Entropy and Life Denial impressionne par la qualité et la richesse de ses compositions, mais également par l’atmosphère authentique qui y règne.
Merrimack alterne avec une grande aisance la brutalité des passages blastés (très maîtrisés) et les ambiances lourdes et très intenses, à l'image du superbe Melancholia.
Intensité est le mot qui convient : chaque titre, méticuleusement mis en place, transpire la rage, la haine, et apporte une quantité d’émotions qui ne peut laisser aucun auditeur de marbre, à moins d’être totalement hermétique au black. Tout ce déluge se finit d’ailleurs en apothéose, avec l'outro d'Adiabatic Bonds s'inscrivant parmi les plus prenantes jamais entendues, à la fois apaisante et terriblement sombre.
L’excellence de la production force également le respect (pouvait-il en être autrement aux studios Necromorbus ?), à la fois pure et profonde, mais aussi d’une grande limpidité. Autant de professionnalisme étonne, considérant en plus l'exploit de livrer à la fois une telle qualité, tout en préservant l’essence même des compositions. Un petit mot également sur le livret CD, très complet, comportant des illustrations servant parfaitement le concept spirituel et la musique du groupe parisien.
Dans la lignée de son successeur,
Of Entropy and Life Denial est un album profond, puissant et authentique, confirmant
Merrimack parmi l'excellence black hexagonale actuelle. Enfin, mention spéciale à son titre caché Ultimate Antichist, reprise de
Massacra (Enjoy The Violence - 1991), où le groupe rend un parfait hommage à l'une des plus grandes figures du deathmetal français de la première époque.
Fabien.
Donc, pour répondre sommairement à ta question, sur les cinq / six dernières années (fixons bêtement 2003), j’ai particulièrement apprécié les derniers albums de Taake, Horna, Behexen, Hegemon, Koldbrann, Keep of Kalessin, Merrimack, Seth, Windir (Taake, Sanojesi, My Soul, Contemptus, Moribound, Armada, Of Entropy, Era-Decay, Likferd), pour ne pas citer les superbes Casus Luciferi & Si Monumentum de Watain & Deathspell Omega.
Enfin, pour en revenir à Merrimack, que j'ai loupé en concert il y a deux ans, je conseille également le premier album Ashes of Purification.
Fabien.
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