Vous avez bouclé vos ceintures ? Vous avez plutôt intérêt car nous partons avaler le bitume des terres espagnoles afin de nous faire une idée du talent du nouveau rejeton de la scène
Power Metal locale:
Heresy Of Dreams. Vous vous cramponnerez bien car au vu de l’artwork, ça va décoiffer !
Heresy Of Dreams existe depuis maintenant 6 ans, nous allons nous pencher sur son premier méfait «Nuestra Ley Es Esta » sorti en 2013 Chez
Gates Away Records. Ses influences principales sont facilement identifiables : jeter un œil sur la pochette… ça ne vous rappelle rien ? Bon si vous souffrez d’amnésie,
Saxon,
Judas Priest, ça vous rappelle quelque chose ?
La machine est désormais lancée, distillant des éléments musicaux communs aux illustres aînés cités plus haut, à la différence que les compositions de notre quintet se veulent à la fois plus simples, radicales et surtout plus modernes. On se rapproche ainsi d’un
Primal Fear ou d’un Rawhead Rex avec un côté plus offensif.
On pourrait craindre, lors de l’aperçu du visuel et des photos, ce coté caricatural et qui, personnellement, m’insupporte chez certains groupes de Heavy/power metal. Espérons tout de même qu’
Heresy Of Dreams n’ait pas emprunté le même chemin.
Après l’intro «
Inferno » plus qu’inutile, le groupe se dévoile avec son titre éponyme : ça martèle. La finesse et le côté atmosphérique, ça n’est pas leur spécialité. Nos espagnols préfèrent pratiquer la forme la plus pure du style : des rythmiques bétons, des soli en veux-tu en voilà, des roulements de grosse caisse jusque plus faim, des passages alternant lourdeur et rapidité. Bref des compositions conventionnelles qui mettront les amateurs d’accord. Petite originalité, l’album chanté en espagnol. La voix n’est pas suraigüe mais ramassée et agressive… bref en cohésion avec le reste !
Si vous souhaitez être transporté par la puissance et à une allure aussi vive qu’un moteur dopé à l’hydrogène, «
Arcangel » et « Exiliado » sauront vous ravir. Ce dernier semble être le titre phare de l’album : rapidité, maîtrise et créativité. « Traicion », quant à lui, va plus loin encore dans l’agressivité, incorporant avec des éléments thrash…
La batterie, mixée en avant, est le véritable point fort car le cogneur possède un certain niveau, se montrant parfois même un peu trop démonstratif, mais globalement ça tient la route… vous pourrez vous faire une idée de son apport indéniable, en écoutant par exemple « Ruge et Motor » ou « Libre y Salaje », ce dernier montrant aussi l’habileté de nos musiciens pour les variations rythmiques.
Avec «
Sin Ti », la ballade espagnole est mise à l’honneur, et là, malheureusement on frise le grand guignolesque … je vais arrêter là pour pas plomber l’ambiance, je ne vois pas l’intérêt de ce genre de titre dans ce genre de style. N’est pas
Iced Earth qui veut (et encore…) après le choix de l’artiste…
Bien que le niveau soit loin d’être mauvais, il faut tout de même avouer que les titres se ressemblent et une certaine longueur s’installe en écoutant cet opus. A souligner un mixage et une production exceptionnellement bonne pour un premier album.
Notre quintet propose donc 8 titres d’un power metal puissant, sans concession, fougueux à la cadence infernale. «Nuestra Ley Es Esta » n’est pas désagréable mais manque terriblement d’originalité, on sombre souvent dans les clichés du style … De plus, le songwritting en langue maternelle peut s’avérer être un pari risqué.
Maintenant pour un premier album, il faut avouer que nos espagnols ne s’en tirent pas si mal.
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