Novarize

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16/20
Nom du groupe Raven Tide
Nom de l'album Novarize
Type Album
Date de parution 27 Septembre 2017
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Nova
 02:02
2.
 Rise Up
 05:15
3.
 Lies
 04:27
4.
 Evolve
 01:25
5.
 Real
 04:17
6.
 Blue
 05:33
7.
 Shiver
 05:35
8.
 Dark Horse
 03:26
9.
 Breakeven
 04:56
10.
 Abyss (Acoustic)
 05:21

Durée totale : 42:17

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Raven Tide


Chronique @ ericb4

12 Mars 2021

Une pimpante et charismatique offrande insufflée par la formation transalpine...

Voilà six années de silence radio déjà envolées depuis son premier et fringant album studio, « Echoes of Wonder », avant de voir le quartet italien enfin revenir dans la course. Ce faisant, d'aucuns n'étaient qu'à deux doigts de légitimement penser les espoirs de pérennisation de ce projet à jamais évanouis. Portés par une énergie créative insoupçonnée tout en ayant laissé le temps nécessaire à la pleine maturité de leurs gammes, nos quatre gladiateurs ont ainsi pu déjouer les plus pessimistes des pronostics. Aux fins d'un travail en studio de longue haleine, la troupe a dès lors donné naissance à un second et présent effort de longue durée, « Novarize » ; une auto-production à l'ingénierie plutôt soignée, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, où s'égrainent sereinement 10 pistes sur un ruban auditif d'une durée quasi optimale de 42 minutes. A la lumière de son second souffle, le collectif transalpin détiendrait-il l'arsenal requis pour faire de lui un sérieux opposant face à une concurrence aujourd'hui galopante dans ce registre metal ?

Dans ce dessein, l'équipe originelle se trouve réunie au grand complet, impliquant à nouveau la frontwoman à la caressante empreinte vocale, Carlotta ''Cheryl'' Cimeli, le guitariste Claudio ''Shark'' Biancalani (Love Theory, en hommage à HIM ; Ocean Night, en hommage à Nightwish), le bassiste Federico ''Fred'' Urso (Love Tribute), et Marco ''Mark'' De Curtis à la batterie. De cette indéfectible collaboration se dessine dorénavant un propos pop metal mélodico-symphonique et atmosphérique gothique, aux relents metal moderne ; un message musical à la fois pimpant, enjoué, tout aussi élégant, aéré et romantique mais bien moins éthéré que son aîné. Aussi, ce second mouvement nous renvoie-t-il tour à tour à Delain, Issa, Volturian, Amaranthe, Lacuna Coil, et consorts, soit à quelques encablures de son devancier. Faut-il y voir-là un radical changement de cap stylistique ou une évolution partielle de ses portées qui redéfinirait précisément la colorature du méfait ? Quelques prises de risques et un zeste d'originalité consentis par nos acolytes nous intimant d'aller explorer plus en profondeur la cale du navire...

C'est le plus souvent sur une cadence soutenue mais nullement effrénée que s'effectue le périple, avec quelques pépites essaimées çà et là sur notre route. Si la traversée démarre tout en douceur, à l'image de la brève et touchante ballade atmosphérique « Nova », dans la veine d' Angelzoom, c'est dans une tout autre énergie que se calera volontiers le manifeste, à l'instar de son voisin le plus proche, « Rise Up ». Disséminant ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un fondant refrain, tout en décochant des riffs acérés et de claquants coups d'olives, se parant en prime des claires inflexions de la sirène, l'entraînant et ''delainien'' effort joue dans la catégorie des hits en puissance susceptibles de pousser à une remise en selle sitôt l'ultime mesure évanouie. Dans cette dynamique, on retiendra également « Lies », engageant mid/up tempo aux riffs crochetés, au refrain catchy et instillé de sinueuses rampes synthétiques auxquelles le combo ne nous avait pas encore accoutumés.

Quand il allège un tantinet la puissance de ses frappes, le combo révèle là encore de séduisants atours. Ainsi, passé le laconique et dispensable interlude « Evolve », le spectacle sera assurément au rendez-vous des attentes du fan de la première heure. A commencer par le tubesque mid tempo pop metal « Real », à mi-chemin entre Delain, Issa et Volturian. Evoluant sur une rayonnante sente mélodique, offrant une saisissante reprise sur un refrain que l'on entonnerait à tue-tête mis en habits de lumière par les troublantes patines de la déesse, le poignant effort ne se quittera qu'à regret. Dans cette même énergie, si l'on n'éludera davantage ni le sensuel « Blue » ni l'éthéré « Breakeven », à la lumière de leurs infiltrants cheminements d'harmoniques, on ne sauvegardera, en revanche, le ''delainien'' « Dark Horse » qu'au regard de son seyant refrain.

Comme pour renouer avec ses premières amours, tout en offrant un regard alternatif apte à générer quelque émotion, nos compères ont opté pour une version acoustique du ''lacunacoilesque'' et invitant « Abyss ». Bien leur en a pris... Ayant troqué l'épaisse rythmique pour un délicat picking à la guitare acoustique, mis en habits de soie par les ensorcelantes modulations de la maîtresse de cérémonie, le fringant mid tempo se mue dès lors en une ballade a-rythmique romantique jusqu'au bout des ongles. Doté d'enchaînements intra piste du plus bel effet, d'une mélodicité toute d'infimes nuances vêtue et d'un petit supplément d'âme le rendant particulièrement attachant, l'instant privilégié se jouera de toute tentative de résistance à son assimilation.

Dans un souci de diversification atmosphérique, la troupe a misé quelques espoirs de l'emporter à l'aune d'un substantiel instrumental. Sous couvert d'arrangements de bonne facture, glissant sur de soyeuses nappes synthétiques et essaimant de grisants arpèges d'accords, l'évanescent et cinématique « Shiver » peinera pourtant à nous retenir plus que de raison. En effet, plus qu'un simple interlude mais en proie à de tenaces linéarités mélodique et n'octroyant que de rares montées en régime de son dispositif orchestral, le morceau demeure en-deçà de ses voisins de bobine.

Changement de cap donc pour le combo italien ? Ayant consenti à quelques variations atmosphériques et prises de risques, l'inspiré quartet nous éloigne sensiblement de ses fondamentaux stylistiques ; état de fait susceptible de lui assurer un élargissement de sa fan base, à condition toutefois que la fibre metal moderne, loin d'être absente dans ce propos, soit au rendez-vous de certaines de ses aspirations. On aurait peut-être espéré, cette fois encore, une palette plus étoffée quant aux exercices de style dispensés, fresques symphonico-progressives et duos manquant toujours à l'appel. Toutefois, en dépit de quelques bémols qu'accuse cette seconde livraison, sa production d'ensemble demeure de bonne facture, ses arrangements affûtés, ses lignes mélodiques plutôt agréables et sa technicité instrumentale et vocale aujourd'hui difficile à prendre en défaut. Une pimpante et charismatique offrande insufflée par la formation transalpine...

Note : 14,5/20

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