Echoes of Wonder

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16/20
Nom du groupe Raven Tide
Nom de l'album Echoes of Wonder
Type Album
Date de parution 15 Novembre 2011
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Oblivion
 06:57
2.
 The Ascent
 05:17
3.
 Doom Reveil 04:49
 04:49
4.
 Abyss
 05:02
5.
 Frail
 04:04
6.
 Frozen (Madonna Cover)
 05:32
7.
 Alfirin Alagos
 05:59
8.
 Lucifer Bliss
 04:47
9.
 Steal Me from Death
 05:19
10.
 End to the Flame
 04:54

Durée totale : 52:40

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Raven Tide


Chronique @ ericb4

28 Fevrier 2021

Un premier mouvement aussi raffiné et attachant qu'éthéré et pétri d'élégance...

Les événements se succédé à la vitesse grand v pour le discret mais efficient quartet toscan formé en 2009 à Prato. En effet, l'année même de sa création, le combo transalpin donnera naissance à son introductif EP, « Ever Rain », une auto-production modeste de ses 22 minutes mais des plus engageantes, dont la plupart des pistes feront partie intégrante de son premier et présent album full length, « Echoes of Wonder », signé cette fois chez le label italien Lost Sound Records. Une galette enregistrée et mixée au Zenith Studio (à Lucques, en Italie) par le producteur et éclectique claviériste/batteur italien Frank Adiver ((Oracle Sun, Wonderland, ex-Labÿrinth, ex-Seventh Seal, ex-Shadows Of Steel...), sollicité pour la production d'albums d' Ancestral, Aydra, Handful Of Dust, Heavenblast, Mandragora Scream, Skylark, entre autres), et mastérisée au West West Side Music (à New Windsor (New York), aux Etats-Unis) par le guitariste américain Jamal Ruhe ((Juneteenth), connu pu avoir mixé certains opus de Life Of Agony, Universe217, Decrepit Birth...)). Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos quatre gladiateurs...

Mais avant d'embarquer à bord du navire, une présentation de l'équipage s'impose. Dans ce projet se trouvent conjugués les talents de la frontwoman à la caressante empreinte vocale, Carlotta ''Cheryl'' Cimeli – dont les médiums peuvent évoquer ceux d'une Sharon den Adel à ses débuts – , du guitariste Claudio ''Shark'' Biancalani (Love Theory, en hommage à HIM ; Ocean Night, en hommage à Seventh Seal), du bassiste Federico ''Fred'' Urso (Love Tribute), et de Marco ''Mark'' De Curtis à la batterie. Avec le concours, pour l'occasion, du vocaliste/choriste Giovanni Bardazzi (Raze). De cette étroite collaboration émane une œuvre rock'n'metal mélodico-symphonique et atmosphérique gothique, à la fois raffinée, élégante, un brin éthérée et romantique, dans le sillage de The Gathering, Within Temptation (première période), Lacuna Coil, Evanescence, et consorts. Quelles seraient alors les chances pour la verte troupe de s'illustrer à son tour dans un registre metal certes séduisant mais des plus exigeants, où les cadors ne laissent qu'une marge de manœuvre limitée aux nouveaux entrants ? Exploration...

Le combo italien semble doté de cette rare capacité à concocter ces séries d'accords qui longtemps vous resteront gravées en mémoire, à commencer par ses pistes les plus enfiévrées. Ainsi, c'est d'un battement de cils que nous happera le fondant refrain jaillissant des entrailles du plantureux et entraînant mid/up tempo « Oblivion ». Dans le sillage atmosphérique de The Gathering, mis en habits de lumière par les cristallines patines de la sirène, et jouissant d'un fringant solo de guitare et de délicats arpèges au piano, le tubesque effort n'aura pas tari d'arguments pour nous faire plier l'échine. Issu de sa première offrande, le frétillant « Doom Reveil », pour sa part, glisse le long d'une rivière mélodique que n'aurait nullement reniée Within Temptation. Dans cette dynamique s'inscrit également « Steal Me from Death », une pimpante et tonique livraison pourvue d'un entêtant refrain mis en exergue par les fluides oscillations de la maîtresse de cérémonie.

Dans une orientation résolument pop metal atmosphérique gothique, d'autres espaces d'expression ne sauraient être éludés. Aussi, à l'aune de ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain catchy et de ses enchaînements intra piste ultra sécurisés, c'est d'un battement de cils que l'engageant mid tempo « The Ascent » aspirera le tympan du chaland. Dans cette énergie, on retiendra également le ''lacunacoilesque'' « Abyss » tout comme l'invitant et félin « Alfirin Alagos » eu égard à leurs grisants arpèges d'accords coalisés aux magnétiques inflexions de la déesse. Enfin, on ne saurait davantage esquiver l'enivrant mid tempo « Lucifer Bliss » à la lumière d'un duo mixte en voix de contraste bien habité, l'angélique filet de voix de la belle répondant point pour point aux profondes et graveleuses attaques en voix de gorge dispensées par Giovanni Bardazzi.

Quand les lumières se font tamisées et que s'évanouissent toutes tensions, nos acolytes se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, d'une part, l'''evanescente'' et a-rythmique ballade « Frail » ; une caressante aubade d'une sensibilité à fleur de peau calée sur un piano/guitare acoustique/voix d'une confondante fluidité et propice au total enivrement de nos sens. Et comment ne pas se sentir transporté par les vibes enchanteresses inhérentes à « End to the Flame », ballade romantique jusqu'au bout des ongles, mise en habits de soie par les câlinantes ondulations d'une interprète bien habitée ?

S'étant, par ailleurs, attaqué au délicat exercice des reprises, avec une belle réussite à la clé, le collectif offre ainsi un regard alternatif mêlé d'un bel élan de créativité artistique. Ce qu'atteste l'envoûtant « Frozen », tube pop de la chanteuse américaine Madonna, issu de son septième album studio, « Ray of Light », ici revisité dans une version rock ''metallisé'' au tempo plus véloce que l'originale. Ainsi, tout en sauvegardant ses arrangements instrumentaux fondamentaux et préservant sa ligne mélodique dans son intégralité ainsi que son architecture d'ensemble, nos acolytes lui ont accolé un riffing crocheté, doublé de frappes sèches de fûts et d'une pointe d'acidité qu'on ne lui connaissait pas. Encensé, en prime, par les ''siréniennes'' et troublantes modulations de la princesse, ce hit de 1998 se voit alors transfiguré, au point de pousser le chaland à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure de la piste envolée.

A l'issue des quelque 53 minutes d'une grisante traversée, un doux sentiment de plénitude finit par nous gagner. Si ses sentes mélodiques s'avèrent un tantinet convenues et si l'originalité ne s'inscrit que très rarement dans l'adn de la rondelle, cette dernière n'accuse, en revanche, pas l'ombre d'une zone de remplissage ni d'un bémol susceptible de ternir le propos. De plus, la galette jouit d'une production d'ensemble et d'arrangements instrumentaux de bon aloi, autant de qualités aptes à nous amener sans ambages à bon port. Pour emporter plus largement l'adhésion, il conviendrait toutefois que nos acolytes étoffent leur offre en matière d'exercices de style (instrumentaux, fresques symphonico-progressives, duos...), qu'ils consentent également à l'octroi de quelques variations atmosphériques et oratoires, voire à l'une ou l'autre prise de risque. Des atouts logistiques et techniques conjugués à une poignante empreinte vocale et à un bel élan d'inspiration compositionnelle font néanmoins de cet opus un premier mouvement aussi raffiné et attachant qu'éthéré et pétri d'élégance. Un groupe à suivre de près, donc...

Note : 14,5/20

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