Not Dead Yet

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17/20
Nom du groupe Jason Becker
Nom de l'album Not Dead Yet
Type Video
Date de parution Août 2013
Labels pas de label connu
Style MusicalGuitar Hero
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Not Dead Yet
2. Extendend interviews
3. 30 Minutes Archival of Jason Becker
4. What Is ALS ?
5. Trailer

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Jason Becker


Chronique @ HeadCrush

18 Août 2013

Au delà de Jason, ce film est hommage à sa famille.

Lorsque j'ai acheté ce Not Dead Yet je ne savais pas à quoi m'attendre car si d'un côté, la musique de Jason au sein de Cacophony avec Marty Friedman ne m'a jamais vraiment touché, l'histoire de ce musicien qui du fond de son lit compose encore des albums à l'aide d'une interface visuelle reliée à un ordinateur m'a toujours interpellé.

Le risque avec ce type de DVD c'est de se voir incité de façon assez peu subtile, à acheter l'intégralité de ce que l'artiste à produit. Pas cette fois. Ce DVD est bien sur une rétrospective de la carrière de Jason mais, pas au travers de collages plus ou moins pertinents, ce sont les archives de la famille qui ont servi, des instants de bonheur pur et intense, des instants de doute, de douleur mais par dessus tout cela, de l'amour. Un amour pur, intense, immense, inaltérable de la part d'un véritable ami, Marty Friedman et de la famille de Jason.

Ce film démarre sur une séquence d'émotion, l'oncle de Jason dans son salon guitare acoustique à la main jouant, Jason le rejoint, ils se mettent à jouer tous les deux, chanter, Jason fait l'andouille...instant éphémère.

Jason c'est l'histoire d'un gamin, prodige dès son plus jeune âge, son apprentissage de la guitare va commencer tôt et dépasser tout ce qui pouvait être espéré.
Jason à 17 ans lorsqu'il rencontre via Mike Varney (alors patron de Shrapnel Records) Marty Friedman qui était sur le point d'enregistrer son album solo, un album voulu et pensé difficile, technique, pointu et qui comme il l'explique, se trouve bien embêté avec ce gamin dans les pattes, jusqu'au moment où, ils se mettent à jouer.
Marty explique avec quelle fascination il découvre que Jason est non seulement capable de jouer tous les plans qu'il a lui même mis des années à maîtriser mais qu'en plus, en les modifiant, il leur donne une autre dimension...

La suite est connue, deux disques Speed Metal Symphony et Go Off puis, malgré les tournées incessantes, la fin du groupe car, ils mourraient littéralement de faim.Jason à alors 18 ans et il ne le sait pas encore mais, ce sera bientôt la fin.
Dans la foulée de cette fin de Cacophony, Jason va être appellé par David Lee Roth pour remplacer Steve Vai parti pour de bon et alors qu'il répète pour le début de la tournée, Jason va apprendre qu'il est gravement atteint de Sclérose latérale amyotrophique.

Le film ne dramatise rien, n'exacerbe rien non plus, Jason n'est pas présenté comme une victime ou un héros, juste un gamin faisant face à la vie avec une volonté absolue.

La beauté de ce film est sans conteste l'amour qui lui est porté, son père va lui construire un interface visuel en inventant au passage un nouveau mode alphabétique car les yeux sont les seuls organes que Jason peut bouger.
C'est bouleversant à bien des égards et voir Jason s'exprimer créer encore et encore est une véritable leçon de vie.

Les bonus renferment les passages de Jason sur différents shows, sa technique monstrueuse est mise en valeur, tout comme son talent de compositeur.
Un hommage rendu par des guitaristes contemporains comme Joe Satriani, Steve Vai et bien sur, Marty Friedman qui a beaucoup de mal à cacher son émotion est également au menu.

Marty va servir de "fil rouge" tout au long de ce film, ses anecdotes, son émotion, ses souvenirs partagés font de ce film un truc rare au même titre que deux héros de l'ombre: les parents de Jason.

Sans être triste, ce film n'est pas drôle à un intervenant près, Steve Vai, il fait très fort en expliquant "la première fois que j'ai entendu parler de Jason, il jouait dans Racer X"...
On imagine la tête gênée du caméraman, Steve réalise qu'il vient de dire une ânerie "il n'a jamais joué dans Racer X hein ?" demande t'il.
Ok on recommence, la caméra revient sur lui et pour la seconde fois Vai dit " la première fois que j'ai entendu parler de Jason, il jouait dans Racer X"...

Sacré Steve. Bon moment que ce DVD, il vous permettra de découvrir la force de cet homme, l'amour des siens et la raison du respect absolu que lui vouent des musiciens hors pairs.


12 Commentaires

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TheLastWarrior34 - 19 Août 2013: Merci pour cette chronique !!
Jason fait parti de mes gratteux favoris, le pauvre ne plus pouvoir jouer de guitare doit être un véritable enfer pour lui :(
Merci beaucoup Jason, sans toi je n'aurai jamais appris la guitare et jamais découvert le monde merveilleux du métal.
Bon courage Jason, nous sommes tous avec toi !
BadaOfBodom - 19 Août 2013: L'histoire du grand Becker est d'une tristesse incroyable. J'ai beaucoup de peine à chaque fois que j'y repense. Ce mec était un véritable génie de la guitare, et malheureusement pour lui, ça s'est arrêté bien trop tôt. Le point positif dans tout ça, c'est qu'il a quand même laissé une trace dans l'histoire de la musique, notamment avec Cacophony où il a fait un travail formidable. Le fameux "Concerto" restera quoi qu'il arrive au sommet de ce qui se fait en Metal Néo-Classique...

Une pensée pour Jason. Je lui envoie mon respect et mon admiration.
adrien86fr - 19 Août 2013: Bel article, merci pour cet emphase sur un film qu'il me faudra voir au plus vite, ayant toujours été fasciné par l'homme et l'artiste. C'est ça le vrai rock n' roll, des histoires d'hommes et de passion, et pas ce putain de fric qui pourrit tout.
TasteofEternity - 25 Août 2013: Une chro' qui donne envie de se replonger dans l'univers de cette comète, grand merci à toi pour perpétuer un peu de cette flamme.
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