N’ayant pas le cd en édition limitée, c’est une galette de 10 titres qui m’a d’emblée donné des frissons ; les mêmes ressentis qu’à la première écoute de "Endtime Divine" (2003) de leurs cousins
Setherial, car les ambiances noires et guerrières sont plus que similaires, mais aussi grâce à une production impeccable signée par notre bougre de Devo Andersson qui, ainsi, a voulu se rappeler aux bons derniers albums de
Marduk.
La basse est bien mise en avant, et remplit bien les quelques vides laissés par une seule guitare, certes, souvent doublée dans les parties lead. Le chant, pour sa part, est très audible ; on comprend bien le phrasé et il se fond à merveille dans l’ensemble. Les rythmiques guitares, elles, sont alambiquées et composées d’accords majoritairement carrés et entêtants, avec, par moments, des tierces et aussi de l’acoustique (fin de "Sanctimoneous", début et trame de "
Nemesis", "Gerasene
Demoniac"..). La batterie, quant à elle, n’est en rien technique, mais sacrément efficace avec des doubles caisses ininterrompues et des blasts martiaux, lorsque quelques courtes rythmiques en mid tempo ("
Nemesis") viennent alourdir le déferlement bestial et guerrier.
Certains titres sont plus marquants que d’autres: "
Non Debellicata" avec son début sans fioritures, "
Nemesis" et ses nombreuses variations de tempos, "The Great
Destroyer" et ses cris d’outre-tombe, "Gerasene
Demoniac" et son intro dissonante, "Asphyxiation" qui porte bien son nom, avec un solo ”heavy” et placé en dernière position, conclue un opus bien au-dessus de la moyenne des sorties 2019 aux côtés d’Avslut,
Negator,
Mayhem et Deus mortem.
C’est un bon cru dans la déjà longue carrière de
Ragnarok, je le place juste en dessous de "
Blackdoor Miracle".
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