Si le nom de
Smash Hit Combo ne vous dit rien c’est normal il m’était inconnu il y a une semaine. C’est un pote qui m’a dit « tiens j’ai un truc de bourrin à te faire écouter », ni une ni deux me voila en train d’écouter «Hostile». En gros la musique du groupe est un bon gros néo metal des familles, sorte de fusion de
Pleymo (époque bourrine) et un groupe de Hardcore bien rentre dedans. Si la formule n’est pas spécialement originale elle a dans le cas de
Smash Hit Combo le mérite de demeurer bien plus efficace que chez ce qu’il reste de la
Team Nowhere. Enfin plus efficace pour ce qui est des chansons les plus rentre dedans, car du coté des chansons les plus rap on se retrouve bien en deça de la moyenne de ce que la scène hip hop française nous offre. La question en suspens étant simple, quelques bonnes chansons suffisent elles à faire un bon album?
Les fans de l’ancien
Pleymo devraient à coup sur trouver de l’eau à mettre dans leur moulin avec cet album. En effet résumer la musique de
Smash Hot Combo en deux mots est simple : Rap
Metal. En clair ceux qui sont allergiques au genre peuvent tout de suite stopper la lecture de cette chronique car ils ne se réconcilieront pas avec grâce à cet album. En clair le son du groupe se résume à des passages rappés sur une musique minimaliste qui partent en vrille sur des couplets hurlés sur une musique flirtant avec le métalcore bien bourrin.
Pas original mais bien fait cela peut s’avérer efficace. A ce sujet le début de l’album (à savoir les deux premiers morceaux) se révèle vraiment accrocheur. Dans ces deux chansons le rap se mélange à merveille avec les riffs affutés et dévastateurs envoyés par la paire de gratteux. Les passages hurlés sont parfaits pour headbanguer comme un forcené. Mais voila suite à un début très (trop?) bien foutu le soufflet retombe un peu. La cause à cela vient tout simplement du fait que les passages rappés deviennent plus longs et souvent peu enthousiasmant. C’est assez dommage car dès que la musique s’agace un peu on se remet à apprécier le son du groupe. On se met a zapper les chansons ou le rap prend le pas pour se concentrer sur les morceaux les plus rentre dedans. Et si la mayonaise prend à peu près sur la longueur, les trois dernières chansons réussissent à pourrir l’ensemble qui jusque là s’avérait sympatique. Les trois pistes en questions nous faisant un étalage de mauvais rap et de rock mièvre, on se retrouve avec la sale impression d’écouter des morceaux refoulés à la porte de l’innommable Alphabet Prison de
Pleymo. En seulement trois chansons le groupe réussit à casser le trip du reste de l’album. Pour faire des chiffres on peut dire que « No
Life » contient 40 % de bien branlé, 30 % de très moyen et 30% de bouse infâme. Et cette irrégularité dans la qualité des morceaux suffit à déséquilibrer un album qui aurait pu s’avérer fort sympatique si tout avait été du tonneau des deux premières pistes.
Ce qui finit d’enfoncer le clou de la déception vient du fait que les musiciens sont à des killomètres au dessus de ceux de
Pleymo d’un point de vue technique. Entendre les gratteux envoyer de gros riffs bien tranchants, bien gras, dès les premières notes de Hostile a un effet frustrant quand à ce qu’est l’album. Le batteur aimant abuser de la double pédale est d’un très bon niveau et pourrait à mon humble avis assurer dans un registre bien plus violent. La rytmique qu’il assène est lourde comme il faut. La basse est évidement bien mise en avant dans les parties rap et est peut être un cran en dessous des autres instruments mais reste tout à fait correcte. Quelques scratchs et samples de circonstances sont présents et sont d’une qualité acceptable. Reste le cas épineux du chant, autant quand ils se mettent à brailler les deux chanteurs sont très bon, autant lors des parties rappées le niveau baisse largement. Si leur flow n’est pas mauvais leur voix rappelle par trop de similitudes celle du chanteur de
Pleymo. D’autre part les paroles tout sauf captivantes doivent contribuer aux crises d’urticaires qui me prennent dès qu’ils rappent. Le son quand à lui est bien puissant et colle bien aux parties les plus violentes.
Au final cet album est surtout à conseiller aux fans de
Pleymo qui devraient l’apprécier sur toute sa durée. Les autres dont je fais partie ne vibreront pas outre mesure et auront tendance à ne pas y revenir une seconde fois (si toutefois ils arrivent au bout de l’écoute). Un album à bon potentiel gâché par trop de défaut qui se révèle au final n’être qu’une production de seconde zone. Il pourra succiter quelques vocations de metalleux chez les plus jeunes, contenter les fans de néo en mal de sorties. A reserver donc à un public averti.
Pas forcément mauvais mais bien en dessous du reste de ce que la scène française propose depuis quelques années. Un groupe à suivre du coin de l’œil au cas ou le second album se décide à vraiment avoiner, pour l’heure
Smash Hit Combo se contente de rester un groupe avec un petit potentiel pas vraiment exploité ici.
(Note : les fans de rap metal peuvent y rajouter 3 ou 4 points à ma note sans problèmes)
Dommage car effectivement, ce groupe à un bon potentiel; reste à voir son évolution.
Tout y est : Technique, beatdowns qui tâchent, hurlements en tout genre, un rap hardcore sur fond de blast-beats et un concept assumé par le groupe.
S'il y'a bien une certaine innovation chez nous, c'est chez SHC qu'il faut la voir.
L'album NoLife est varié aussi bien entre les titres que dans les musiques elles-mêmes, certains sujets abordés sont très bien traités (l'addiction aux drogues, les décompensations psychotiques suite aux pressions du quotidien et du système, le malaise des gens entre eux...).
C'est carré, technique au possible et la production signée Stéphane Buriez est putain de furieuse.
Difficile de ne pas se laisser charmer par l'univers de ces geeks enragés.
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