No Name Graves

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16/20
Nom du groupe The Last Ten Seconds Of Life
Nom de l'album No Name Graves
Type Album
Date de parution 09 Fevrier 2024
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Of All Humanity, the Sum
 
2.
 Letania Infernalis (ft. Ricky Myers)
 
3.
 No Name Graves (ft. Devin Swank)
 
4.
 Body of a Bastard
 
5.
 Saint No More (ft. Ben Mason)
 
6.
 Feel My Fangs in You
 
7.
 Doomsday Death Trap
 
8.
 Broken Glass Incantation
 
9.
 Debt to the Dark
 
10.
 Thirst for Extinction
 

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The Last Ten Seconds Of Life


Chronique @ Groaw

25 Mars 2024

Time is up, the powerful smell of death is near …

L’avenir est souvent incertain et peut basculer du jour au lendemain. Une perte, un accident, une maladie est très vite arrivée et là où nous pensions vivre quatre-vingt, quatre-vingt-dix voire cent ans, notre existence peut vite prendre fin. Ce triste dénouement, The Last Ten Seconds of Life l’a déjà partiellement vécu, un deuil musical survenu d’un seul trait alors que rien ne laissait présager une telle issue. Formé depuis une décennie et demie, la formation a eu des débuts rêvés après un premier disque Know Your Exits en autoproduction moins d’un an après sa création avant d’être remarqué par le label indépendant Density Records et de publier deux ans après un second opus Invivo[Exvivo]. Pour en faire sa promotion, le groupe s’est produit sur de nombreuses scènes aux côtés de collectifs déjà confirmés parmi lesquels I Declare War, Fit For An Autopsy ou encore Thy Art Is Murder.

A l’arrivée de sa troisième toile Soulless Hymns, l’ex-quintet américain a connu une véritable vague de popularité puisqu’il a vu son nouveau-né entrer à la vingt-deuxième place du palmarès Hard Rock Albums de Billboard. Bien que ses futures parutions connaîtront un succès moindre, le combo confirme les espoirs placés en eux, malgré un dernier ouvrage éponyme un peu plus décevant. C’est d’ailleurs à peine quelques semaines après son édition que la terrible annonce du groupe tomba : sans la moindre explication, le chanteur John Robert Centorrino, le bassiste Mike Menocker et le batteur Steven Sanchez quittèrent le navire. On aurait pu croire à un enterrement précoce et fatal de la formation. Pourtant, en à peine quelques mois écoulés, le dernier membre rescapé à savoir le guitariste Wyatt McLaughlin annonçait une nouvelle line-up. C’est donc fort d’une équipe totalement remaniée que nos Américains reviennent avec leur septième œuvre prénommé No Name Graves.

Cette refonte totale du groupe est bien loin d’être sans conséquences et cela se distingue en premier par une identité quelque peu expérimentale. Nos Américains ne se sont certes pas forcément tant éloignés de leur style downtempo/deathcore mais on contemple désormais des influences plutôt inédites qui passent par le hardcore, le beatdown et, dans une moindre mesure, le slam. Dès le morceau d’ouverture Of All Humanity, the Sum, le rythme languissant nous étouffe et nous angoisse, comme si nous vivions nos derniers instants. Cette peur est largement accentuée par une production, principalement autour des percussions, ces claquements industriels qui nous jette un froid et qui apportent également du punch. La prestation vocale n’est pas en reste avec un timbre peut-être assez conventionnel mais dont la profondeur engendrée par les couches superposées offre une colère insatiable.

On ne peut pas spécialement nier une certaine redondance au travers des compositions sur leur écriture, notamment sur les guitares qui suivent à quelques nuances près les mêmes mécaniques. Pour autant, sur certains titres, une certaine créativité est discernable et nous pouvons pleinement profiter d’un riffing moins générique. C’est en tout point ce que propose le morceau Feel My Fangs In You qui, même s’il s’agit de la chanson la plus courte de l’album, s’avère être l’une des plus mémorables. En effet, les cordes se montrent davantage lumineuses, grinçantes également sur certains passages et nous font même jouir d’un petit solo pour l’un des rares instants mélodiques. Le quatuor affirme aussi sa volonté d’être inquiétant et sombre, comme le souligne parfaitement Doomsday Death Trap avec son atmosphère mystérieuse et oppressante, mis en lumière par une guitare plus fantaisiste. On déplorera cependant l’omniprésence de la double pédale qui viendra complètement asphyxier la mélodie.

La production est d’ailleurs sujet à bon nombre d’incompréhensions mais aussi de caractéristiques totalement approuvées. La batterie est aussi admirable que détestable sur cette réalisation : si on apprécie sa particularité éclatante et retentissante, on est en revanche circonspect dès qu’elle s’emballe. Rares sont pourtant les morceaux qui possèdent une rythmique complexe et hâtive mais à l’image du final Thirst For Extinction, les blastbeats n’ont pas la matière attendue et nous avons une tendance très mécanique qui n’est pas des plus plaisantes. Comme pour la plupart des titres, on est assez frustré des kicks qui viennent véritablement altérer les rendus instrumentaux. Dans un tout autre contexte, nous sommes dubitatifs de l’outro de Debt To The Dark, un fade-out forcé et pas vraiment justifié par rapport au reste du morceau.

Malgré quelques erreurs de parcours, on est tout à fait satisfait de ce No Name Graves qui, dans une étiquette downtempo souvent rébarbatif, amène de la diversité. La prestation vocale est clairement un atout majeur de cette septième impression, une palette qui n’est pas forcément étoffée voire impressionnante mais qui est implacable et correspond pleinement à l’ambiance morose et préoccupante développée par les mélodies. Il est certain qu’avec un peu plus de folie en termes d’instrumentaux et avec une production moins hasardeuse, The Last Ten Seconds of Life aurait pu frapper un grand coup mais après les nombreuses épreuves vécues, nous sommes déjà heureux que le quatuor américain soit toujours dans la capacité de pondre des tableaux de bonne facture. Pour le reste, le temps fera son effet.

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